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Nous sommes en l'An 2 de l’ère Shǐjiànguó,
Les doux paysages enneigés de Chine et ses fleurs qui volaient au gré du vent dans le ciel bleu azur ne sont plus comme autrefois, laissant place de nouveau à des temps incertains.
Cent vingt-sept ans sont passés depuis l’âge d’or du royaume et les tensions entre l’Empereur et les Rois ternissent les sourires et les mélodies légères. Le chaos semble avancer toujours plus proche au fur et à mesure que les années passent et rien ni personne ne paraît pouvoir y échapper. Pas même les clans ancestraux, gardiens des anciennes pratiques menant au Dao sacré, alors qu’elles se perdent dans les anciennes légendes loin de la tumulte des puissants. [...]
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    Qui protège qui ? | Pv Yuna Faust

    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    J’entre dans l’infirmerie.
    L’invitation de mon maître me le permet et, de toute manière, il vient de m’appeler en urgence. Je me doute que ceci n’a pas été fait sans aucune raison. Bien qu’il ait l’habitude de me mener en bateau pour des raisons qui m’échappent encore, j’ai bien trop confiance en l’infirmier pour croire qu’il m’appelle de cette manière pour rien. Et ce que je découvre est bien pire que ce que je pensais. Aucunement étonné qu’il soit au courant de tout puisqu’il en avait déjà l’habitude par le passé, j’apprends de sa bouche que Faust-san court un grave danger. Je ne sais pas qui est l’ennemi, ni quelle est sa nature, mais je ressens toute l’urgence de la situation. Je me sens tendu, anxieux, comme lors d’un début de conflit lorsque j’y participais activement. Cela me déplaît grandement.

    Un instant d’inattention.
    Mon regard s’est, le temps de quelques secondes, attardé sur un cadre photo qui traîne sur le bureau de mon maître. Ce n’est pas la première fois que je le vois puisque je viens ici régulièrement pour des raisons diverses. Mais, étrangement, c’est la première fois que j’y prête autant d’attention. C’est étrange, mais je garde l’image de cette photo de mon maître, celui-ci accompagné d’une autre personne, gravée dans ma mémoire. Sait-on jamais si cela peut s’avérer utile un jour. Je sais que je ne pourrais pas toujours la garder en tête. Néanmoins, étant donné que je vais pouvoir la voir régulièrement, je ne me fais pas trop de soucis pour avoir un souvenir même fugace dans ma mémoire à long terme.

    Je pars dès que j’ai toutes les informations dont j’ai besoin.
    Mes questions ont été réduites au strict minimum pour partir le plus rapidement possible. D’autant plus que nous n’étions pas seuls : un élève de l’académie était présent pour se faire soigner par mon maître. Mais, maintenant que je me trouve à courir dans les couloirs, je regrette un peu d’avoir “bâclé” ce travail de recherche d’informations qui est pourtant un des plus importants. Qui est l’ennemi ? Depuis combien de temps Faust-san est-il en danger ? Puis-je compter sur l’aide des Shikigami ? En parlant de cela, je n’ai pas le temps de faire appel à Murasame. Je me dois de me dépêcher. De ce fait, j’appelle le premier Shikigami qui me vient à l’esprit dans un murmure pour ne pas être repéré par les non-initiés :

    - Guren !

    La personne qui apparaît à mes côtés n’est pas lui. Je le reconnais, mais je ne suis pas en mesure de m’en réjouir. Sôren, qui est l’un des douze protecteurs de mon maître que je connais le moins, me jette un regard que je ressens comme étant meurtrier. Je ne sais pas ce que j’ai pu lui faire, mais même s’il semble sur le point de m’aider, ses paroles me font comprendre que ce n’est pas de gaieté de cœur. Ce n’est pas très agréable d’être traité de cette manière, mais je ne compte pas l’obliger à m’apprécier s’il ne le souhaite pas. De plus, comme Tenitsu est également à mes côtés, acceptant de m’expliquer la raison de l’absence du seul que j’ai appelé, je ne me sens pas seul.

    - Merci, Tenitsu. Dépêchons-nous.

    J’arrive dans la forêt.
    Nous avons mis un certain temps avant de trouver l’endroit. Mon étonnement est donc des plus moindres quand je remarque qu’ils ne sont pas présents dans les parages. Mon premier réflexe est alors d’utiliser le mudra de lien, bien que je ne sois pas certain d’être intimement lié à Faust-san. Pour être tout à fait honnête, je m’attends clairement à ce que cela ne fonctionne pas du tout. De ce fait, quelle n’est pas ma surprise alors que je découvre un autre coin de la forêt, plus au nord. Sans compter que, en plus de ce détail, j’apprends grâce à ce sort que je suis lié à cet homme par le sang. Et, pour couronner le tout parce qu’il n’y en a jamais assez avec les révélations foireuses, la personne qui poursuit celui que je cherche à protéger ressemble comme deux gouttes d’eau à celui qui accompagne mon maître sur la photo, sur le bureau de l’infirmerie. Alors que je me précipite dans l’espoir d’arriver avant qu’un drame n’arrive, je n’arrive pas à croire que tout ceci n’est qu’une simple coïncidence. Pourtant, il me manque une pièce du puzzle pour pouvoir comprendre parfaitement la situation.
    誰が誰を守っているのか?
    Samedi 19 juin 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
    Yuna L. Faust
    Bibliothécaire
    Bonjour, mon nom de naissance est Yuna L. Faust et j'ai écrit : 39 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 20/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Bibliothécaire

    Voici mes points : : 72




    Quand il avait vu la scène au travers de sa boule de cristal, il n’avait pas pû s’empêcher de jeter un œil sur la photo sur son bureau, celle où il était avec son frère. Son regard avait été terriblement triste et au moment où il s’apprêtait à quitter l’infirmerie, un élève était arrivé…
    Il s’était mordu la langue, demandant à Sôren de passer le message à Koe afin qu’elle puisse appeler Tetsuya de toute urgence. Il ne pouvait pas délaisser ses obligations mais il savait où son frère se rendait et quels problèmes cela allait engendré. Aussi, peut-être fallait-il mieux que ce ne soit pas lui qui y aille en réalité.

    Son apprenti arriva jusqu’à lui rapidement et il ne pu que l’en remercier mentalement. Quand il lui accorda le fait d’entrer dans son bureau, il était déjà debout avec une boîte de pansements dans les mains. Juste avant son arrivé, il avait demandé à Tenitsu de suivre Tetsuya et de l’aider.

    Yuna est dans la forêt en bordure, pas loin de l’académie. Récupères-le et partez au dortoir directement. L’homme qui s’approche et une menace…

    Il s’approcha de son élève, lui mettant une main sur l’épaule et le regardant dans les yeux d’un air grave.

    Tu ne dois pas te battre contre lui. Tu m’entends ? C’est très important Tetsuya. Vas-y vite.

    Sans donner plus de détails à son apprenti, il alla du côté infirmerie. Il avait confiance en Tetsuya alors il était sûr que tout irait bien. Il le fallait.

    Plus loin dans le couloir, ce fut Sôren qui répondit à l’appel de l’apprenti, lui lançant un regard dédaigneux dès son arrivé.

    Que cela soit clair, je ne t’accepte pas.

    Le ton était acéré et glacial comme une lame alors qu’il passait devant lui, ouvrant la marche. C’est pour cela que Tenitsu apparut aussitôt, posant une main réconfortante sur le plus jeune, un sourire doux aux lèvres.

    Ne fais pas attention à lui. Je suis désolée pour Guren, nous autres ont pensés qu’il fallait mieux qu’il ne se mêle pas de cette affaire pour sa propre sécurité mais Sôren et moi allons t’aider.

    *** *** ***


    Il observa les lieux, une clairière, d’un regard blasé.
    De nouveau, il était courbaturé et sa chemise était sale, comme s’il avait traîné plusieurs fois sur le sol de la forêt. Encore une fois, il ne se souvenait absolument pas de ce qu’il faisait là, son dernier souvenir ayant été d’avoir fini d’enregistrer les derniers ouvrages qui était arrivés. De ce fait, il n’y avait strictement aucune raison qu’il se trouve quelque part dans la forêt.

    Il soupira, enfonçant les mains dans ses poches. Il avait un peu évoqué le phénomène avec Leslie la dernière fois mais ce dernier n’avait pas voulu lui répondre directement. « Ce n’est pas le moment encore », avait-il dit. Alors quand ? Quand il finirait perdu il-ne-savait-où ?
    Encore une fois, un soupire franchit ses lèvres et il ne prit pas la peine d’épousseter sa tenue pour se diriger vers ce qui semblait être le chemin. Heureusement, il n’était vraiment pas enfoncé dans les bois. Il s’arrêta toutefois bien vite en voyant une autre personne arriver dans sa direction… tiens, Hazel… le petit frère de Leslie. Il n’avait même pas su qu’il était venu ici.

    Cela fait longtemps, cher cousin Lisitsa.

    Il fronça les sourcils avant de répondre d’un ton neutre mais méfiant.
    Il avait la nette impression que quelque chose n’allait pas.

    C’est Yuna maintenant. Tu es sur l’île depuis longtemps ?
    Assez pour être déçu de savoir que vous vous regroupez ici sans moi. Ce n’est pas très gentil de votre part de me mettre de côté de cette façon.

    Le plus jeune avança d’un pas alors qu’il en reculait d’un, faisant apparaître un sourire très malaisant sur le visage de son cadet.

    Voyons Lisitsa, de quoi as-tu peur ? Nous sommes de la même famille. Pourquoi être si froid ?
    Qui es-tu ?
    Hazel Solhanne ! Quelle question ! Dit-il dans un grand rire sans joie et bref avant de repartir soudainement sur un plus mauvais. Mais qui donc arrive parmi nous… Tetsuya Baishô… Je suis si heureux de pouvoir enfin faire ta connaissance ! J’avais tellement hâte de ce moment !

    Il n’avait pas vu l’apprenti de son frère arrivait mais l’avait senti et la situation actuelle le ravissait vraiment, à telle point qu’elle déformait les trait de son visage comme si le plus mauvais de lui ressortait par tout les pores de sa peau. De son côté, Yuna s’était tendu en entendant cela. Il n’avait pas l’impression de connaître la personne en face de lui malgré qu’il n’y aucun doute réel sur son identité, il sentait le danger de la situation sans vraiment pouvoir l’expliquer et ce danger semblait s’être accru avec la présence du nouveau venu. Il avait envie de partir et d’entraîner Baishô avec lui… un seul problème était : Hazel se trouvait entre eux et il n’avait pas le sentiment que passer près de lui serait une bonne idée.
    Qui protège qui ?
    Samedi 19 juin 2021
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
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    Je cours pour rejoindre Faust-san.
    Les paroles de mon maître sont imprimées dans mon esprit et je ne cesse de réfléchir aux tenants et aboutissants de cette situation. Elle est étrange et dangereuse. J’aimerais avoir plus de détails sur mon ennemi pour mieux appréhender le danger. De même que j’aimerais savoir ce que pouvait bien faire celui que je cherche. Quoique, je pourrais toujours demander à l’intéressé une fois que nous serons en sécurité. Par contre, j’ai l’impression que mon maître me cache quelque chose. Il sait que je suis immortel et qu’il n’est pas facile de me blesser. D’ailleurs, si je viens à l’être, mon corps reviendra à la normale extrêmement rapidement. Je ne vois donc pas pourquoi il est aussi précautionneux. La seule option qui me vient est qu’il est possible que mon âme soit touchée. Mais, même ainsi, je doute que la raison soit si simple. Je manque cruellement d’informations et c’est extrêmement frustrant !

    J’arrive sur les lieux.
    La situation n’est pas à mon avantage : Faust-san est du côté de la forêt et un homme qui semble ricaner se trouve entre nous, m’empêchant de sauver le cousin de mon maître. Je m’en veux de ne pas avoir été assez rapide. Il me vient même à l’esprit qu’ils se sont peut-être battus puisque la chemise du bibliothécaire est plutôt sale. Néanmoins, nous aurions pu être bien plus désavantagés que ça. Celui que je dois protéger ne semble pas blessé et il reste une bonne distance avant qu’il ne soit atteint. Avec un peu de chance, je pourrais faire en sorte que tout se passe pour le mieux. De ce fait, je réfléchis rapidement à ce que je dois faire, profitant que cet inconnu parle, occultant le fait qu’il me connaisse pour le moment. Sôren ne m’écoutera sans doute pas étant donné que, quelle que soit la raison, il me déteste. Je doute que Tenitsu soit une combattante et, de toute manière, nous ne devons pas nous battre. Par contre, elle est extrêmement douée en ce qui concerne les soins et les protections. Quant à moi… Je peux faire un peu plus que tout cela. Une idée se forme dans mon esprit et, sans prendre le temps d’évaluer mes autres options, je murmure discrètement à la Shikigami :

    - Tenitsu, je vais faire diversion en parlant à cet homme. Pendant ce temps, va chercher Faust-san et partez vers les dortoirs dès qu’il se concentrera sur moi. Je vous rejoins dès que je peux.

    Puis, espérant que l’inconnu n’a pas trop attendu, je lui parle haut et fort avec une confiance que je ne ressens pas franchement. Je suis un piètre menteur, mais comme mes paroles ne sont pas fausses, je parviens à donner le change :

    - Je ne suis pas certain de pouvoir partager cette impatience de vous rencontrer, étant donné que je n’ai jamais entendu parler de vous, monsieur. D’ailleurs, je suis curieux de savoir comment vous me connaissez. De ce que vous dites, nous ne nous sommes jamais rencontrés, donc j’imagine que quelqu’un vous a parlé de moi. Une connaissance commune ?

    Je doute que mon maître soit cette personne. Et comme je ne connais que peu de monde, il m’est difficile d’en savoir plus par moi-même. Par contre, je doute fort d'avoir une réponse de cet homme que mon maître a décrit comme étant une menace. Et je crains fort que cette description ne soit pas mauvaise puisque j’ai bien entendu son rire à glacer le sang. Si seulement toute cette situation pouvait avoir une fin heureuse…
    誰が誰を守っているのか?
    Samedi 19 juin 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
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    Je m’apprêtais à prononcer quelques mots pour être certains que Tetsuya reste hors de « vue » de Hazel mais la phrase de celui-ci me coupa avant même que je n’ai pu commencer. Il avait su qu’il arrivait… Je ne pouvais pas dire qu’il l’avait entendu puisque moi-même ne l’avait vu qu’au dernier moment et le dos tourné, il l’avait reconnu.
    Si je n’avais pas eu un mauvais pressentiment dès le moment qu’il m’avait rejoint, celui-ci serait monté en flèche.

    Je vis Baishô parler à voix basse avec la dame blonde que j’avais déjà vu mais ne bougeais pas jusqu’à ce qu’il se retourne face au nouveau venu. Pourtant, je ne bougeais toujours pas, sur mes gardes, même lorsque la femme me rejoint. Mon attention était focalisé sur Hazel, tentant de comprendre ce qu’il me manquait.

    Nous devons nous dépêcher avant que…
    Ce n’est pas Hazel, n’est-ce pas ? La coupais-je avant qu’elle ne continue.
    … Il est comme Seimei, seulement, il vient juste de se réveiller. Vous ne pouvez pas rester avec lui.

    Comme Seimei… Leslie… Une réincarnation alors ? Pas de la meilleur personne qu’il soit et je doutais que ce soit un simple « méchant » historique. Sûrement quelqu’un venant du même « monde » que Leslie et Baishô.
    Sans faire de bruit, je fis quelques pas sur le côté, suivant la dame avant de m’arrêter en voyant un geste en périphérie. Hazel qui semblait chercher quelque chose dans sa veste blanche.

    On peut dire cela. A quel point penses-tu le connaître réellement ? Abe no Seimei ?

    L’objet à moitié sortie de la poche fut parfaitement reconnaissable pour moi et j’ignorais totalement la personne à mes côtés pour me précipiter sur mon « cousin », retenant sa main pour ne pas qu’il fasse un geste de plus. J’eus le temps de voir son sourire alors que je contraignais son geste mais le coup de feu partie tout de même. Je serrais les dents alors que la balle se logeais dans ma cuisse droite et ne lâchais pas le plus jeune du regard.

    Toujours cette habitude de sauver la veuve et l’orphelin Lisitsa ? Ne t’as-t-on jamais dit qu’il était dangereux de jouer aux héros ? Sais-tu que ce n’est pas toi que je visais ? Ton existence ne m’intéresse pas.
    Tant mieux… grognais-je avant de lui assener une droite bien sentie au niveau de la mâchoire.

    Récupérant l’arme, je remettais la sécurité avant de la glisser dans ma ceinture. Ma main droite serrant ma cuisse bien que la balle toujours dans la blessure servait à ne pas perdre trop de sang, je boitais vers Baishô.

    Stupide humain.
    Partez devant, nous l’empêcherons de vous suivre.

    Je toisais du regard celui qui m’avait insulté, me demandant quel était son problème mais me concentrait bien vite sur Baishô à mes côtés. J’avais frappé assez fort pour qu’il le sente passer mais sûrement pas assez pour qu’il perde connaissance et j’avais comme la sensation que la femme avait raison. Pour autant, j’attendais la réaction de l’ami de Leslie puisque je ne comptais pas partir sans lui et ce, même blessé.
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    Je parle à l’inconnu.
    Mon espoir est qu’il m’écoute et laisse Faust-san s’en aller. Il le faut pour que Tenitsu puisse avoir une opportunité d’emmener notre protégé loin d’ici, vers les dortoirs. Nous devons à tout prix l’empêcher d’être blessé ! Je me concentre donc complètement sur l’ennemi qui se tourne vers moi. Il n’y a plus aucun doute : il ressemble trait pour trait à l’homme sur la photo sur le bureau de mon maître. J’imagine un court instant qu’ils sont trop proches pour que l’idée de lui faire du mal soit une option pour le médecin qui m’a envoyé ici. Ceci explique alors la raison pour laquelle je ne dois pas engager le combat, outre la dangerosité de celui qui me fait face. Je me demande d’ailleurs dans quelle mesure il peut l’être. Est-ce un onmyoji ? Un psychopathe ? Pire, les deux ? Impossible de me décider sur la question. Surtout, tant qu’il ne m’a pas répondu.

    Mon regard passe par-dessus l’épaule de mon interlocuteur.
    Je peux voir que Tenitsu travaille bien, même s’il est clair que le bibliothécaire traîne. Je n’en connais pas la raison, mais je ne peux que prier pour qu’il finisse par disparaître avant qu’il n’arrive un drame. Bien entendu, je m’efforce de ne rien montrer et d’écouter les paroles de l’inconnu qui semble chercher quelque chose dans sa veste. Qu’est-ce que cela peut bien être ? Qu’est-ce que c’est pénible !! Je n’ai aucune certitude, que des questions pour m’accompagner dans cette valse d’angoisse. Actuellement, je reste incapable de dire ce qu’il est et c’est ce qui rend tout cela encore plus dangereux. Et sa question me fait tiquer : il connaît Abe no Seimei, mon maître sous son véritable nom. J’imagine donc qu’il est une âme réincarné. Un ennemi si j’en crois mon maître. Certes… Mais, encore une fois, de quel genre ?!!

    Je me fige d’horreur.
    Une seule seconde. Une de trop. Mais mon imagination m’a bloqué alors que j’ai tout simplement vu Faust-san s’élancer sur l’ennemi qui sortait finalement une arme à feu. Je ne peux pas prétendre que le réflexe de mon allié est mauvais, mais comme nous avons eu l’ordre de ne pas confronter son adversaire, je ne peux pas m’empêcher d’être terrorisé par les possibles finalités de cette situation. Je m’élance donc à mon tour dans l’espoir de les séparer. Aussi rapidement que possible. Sans faire attention aux potentielles blessures que je pourrais me faire. Il ne s’agit que d’égratignures qui guérissent immédiatement et que je ne sens aucunement. Ce n’est absolument rien à côté de la blessure du cousin de mon maître.

    - NOOOON !!!

    Mon hurlement a immédiatement suivi le coup de feu qui a retenti dans le silence de la forêt. Et ce n’est qu’après que le bibliothécaire ait frappé l’ennemi à la mâchoire que je le rejoins enfin.

    Je garde difficilement mon calme.
    Les réflexes de mon protégé sont bons. Très bons. On comprend facilement qu’il a été militaire. Mais, malgré cela, je m’inquiète pour lui. Il ne montre pas sa douleur, à moins qu’il ait cette mystérieuse maladie qui l'empêche de la ressentir. Néanmoins, je suis persuadé qu’il ne va pas aussi bien que ça. Tenitsu m’aide à prendre une décision que je suis incapable de prendre, pris entre l’inquiétude maladive et ma méfiance envers l’ennemi assommé mais nullement dans l’inconscience. Grâce à la confiance que je porte en la loyauté des Shikigami envers mon maître, je supporte le poids de Faust-san pour l’emmener en direction du chemin, priant pour qu’aucun enfant n’y soit.

    Nous entrons enfin dans l’appartement.
    Le chemin a été extrêmement long et pénible. C’est normal puisque j’ai porté un blessé jusqu’ici. En plus de cela, je n’ai pas réussi à arrêter cette montée de panique en moi. Comment pourrais-je être serein alors que je crains que Faust-san puisse mourir entre mes mains. Je le pose avec autant de douceur que possible sur le canapé et, précipitamment, je me dirige vers la salle de bain. C’est compliqué à cause de mes tremblements, mais je finis par mettre la main sur une trousse de secours qui m’a l’air plutôt fournie. Je n’ai pas besoin de l’ouvrir pour deviner qu’il y a plus que quelques pansements et antidouleurs à l’intérieur. Je reviens donc rapidement vers le blessé. En posant la trousse à côté de moi, avec tout le calme dont je suis capable, donc peu :

    - Retirez votre pantalon.

    J’attends qu’il le fasse et qu’il s’assied de nouveau sur le canapé avant de commencer à inspecter la blessure avec soin. Je ne suis pas un médecin comme mon maître, mais j’ai vécu ce genre de situation assez souvent pour savoir quoi faire. Assez pour le soigner bien que cela lui laissera une nouvelle cicatrice. Et même si j’étais assez doué en points de suture, mes tremblements ne me rendent pas confiant.

    Je commence à marmonner.
    J’ai besoin d’extérioriser mon angoisse toujours présente. La balle est logée dans sa cuisse. Je vais devoir la chercher. Quelle… poisse !! Rapidement, toujours en marmonnant, j’ouvre la trousse pour sortir ce dont j’ai besoin et dispose ce matériel sur la table. Mes gestes, bien que bercés par mon état, sont assurés. A plusieurs reprises, surtout quand j’arrive au moment de retirer la balle, je prends le temps de me calmer, mais pas trop pour éviter une infection ou je ne sais quelle autre conséquence plus que dramatique. Autant dire que chaque réponse à la moindre personne qui pourrait me déranger sera loin de la patience dont je peux faire preuve habituellement.
    誰が誰を守っているのか?
    Samedi 19 juin 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
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    Je finis par ignorer assez simplement celui qui m’avait insulté, il avait l’air d’être de la même « espèce » que la femme. Shikigami ? Si je me souvenais bien.
    Mon attention reporter sur Baishô, je l’observais pour être sûr qu’il ne s’était pas prit un coup perdu. Je l’avait entendu crier et je préférais m’en assurer. Apparemment rien puisqu’il vient pour me soutenir afin que l’on quitte la forêt. Je lâche un dernier regard en arrière mais les deux font un écrans bien trop efficace pour que je puisse voir mon cousin derrière eux. Une réincarnation… comment et pourquoi ? Il ne m’avais jamais parut si mauvais.

    Cela tourna en boucle dans mon esprit durant tout le temps du trajet, me donnant un air morose et me faisant quelque peu oublier la douleur. J’appréciais l’aide de l’ami de Leslie bien que je m’arrangeais pour ne pas peser de tout mon poids sur ses épaules. Enfin, il doit quand même sentir mon poids puisqu’en boitant, je ne peux pas faire autrement. J’aurais pu marcher seul mais le trajet aurait été d’autant plus long.
    C’est avec un soupir de soulagement que je vis enfin la porte de l’appartement et je me laisse glisser dans le canapé grâce à son aide. C’est quand il disparaît en direction de la salle de bain que j’examine d’un peu plus près la blessure. En pleins milieu de la cuisse… blessure « propre » même s’il faudra retirer la balle mais cela m’indique que ce n’est pas une arme puissante puisque le coup à été porté à bout portant. Enfin, j’ai l’arme dans ma poche mais je n’ai pas envie de la sortir pour confirmer ce que j’en pense. Baishô revient et à son attitude, j’ai la sensation très nette que quelque chose ne va pas.

    Retirez votre pantalon.

    Je hausse un sourcil au ton employé et me contente de prendre les deux pans du vêtement pour déchirer une grande partie afin de ne pas gêner dans les soins. Cela sera tout aussi efficace.

    Je peux m’en charger…

    Ma voix est douce et les mots sont dit à voix basse alors que je voix très clairement ses tremblements. Il marmonne mais semble clairement savoir ce qu’il fait alors je ne m’inquiète pas de ce qu’il pourrait me faire.

    Ce n’est pas une blessure grave, le pire est passé… continuais-je sur le même ton.

    Je devais avouer que je m’inquiétais plus de son état que de ma blessure et je ne le connaissais pas suffisamment pour lui apporter une quelconque aide. Je n’étais pas non plus doué pour ce genre de chose.
    Je soupirais faiblement. Il y avait bien une question ou deux que j’aimerais lui poser mais j’allais observer un peu plus… qu’il fasse une crise de panique était la dernière chose que je voulais.
    Je finis par soupirer de nouveau à sa réaction.

    La femme m'a dit que Hazel était une réincarnation... est-ce que cela peut changer à ce point ? Est-ce qu'une réincarnation peut se dévoiler bien après la naissance ?

    Est-ce que Hazel pourrait revenir ou est-ce qu'il avait définitivement perdu son cousin au profil de cette réincarnation ? N'était-ce donc pas un meurtre dans le fond ? Cela avait-il était pareille pour Leslie ? Mon regard s'assombrit au fils de mes pensées.
    Qui protège qui ?
    Samedi 19 juin 2021
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    Ma concentration est chancelante.
    J’ai grand besoin de marmonner, d’extérioriser ce que je pense sans pour autant le partager, pour calmer mes émotions explosives. Combien de temps cela fait-il que je ne me suis pas senti ainsi ? Bien longtemps si j’en juge mon manque de réponse dans l’immédiat. Ou alors, je suis bien trop sur le moment présent pour me permettre de m’en rappeler. Je suis en colère contre moi-même de ne pas avoir réagi plus rapidement pour protéger Faust-san. Cette émotion est grandement accompagnée d’une tristesse coupable. Mais, surtout, je suis mort de trouille. Les êtres humains sont trop fragiles. Ils meurent trop rapidement, même quand la blessure n’est normalement pas mortelle à l’origine. Je n’arrive donc pas à me calmer et cela sera sans doute le cas jusqu'à ce que j'ai fini ma besogne. Au moins jusqu’au retour de Tenitsu qui protège peut-être Soran contre cet ennemi sur lequel je ne connais absolument rien.

    J’entends le bibliothécaire parler doucement.
    Ce n’est qu’à sa deuxième prise de parole, alors que je le soigne, que je comprends ce qu’il dit. Je ne faisais pas assez attention juste avant. Malheureusement, je ne suis pas réceptif. Angoissé comme je le suis, alors que j’ai pris le temps d’extraire la balle et de la poser sur une des gazes sur la table en marmonnant toujours, je lui réponds un peu plus intelligiblement mais avec bien moins de patience qu’à l’accoutumée :

    - Encore heureux.

    Je ne sais pas encore si je lui en veux de s’être mis en danger de la sorte. Mais je serais bien moins calme, bien moins apte à l’aider, si sa blessure avait été plus grave. Je ne sais même pas si nous aurions pu nous mettre en sécurité dans un tel cas. Non ! Surtout, je ne dois pas y penser ! Rien que laisser mes pensées s’attarder sur une telle possibilité accentue grandement mes tremblements.

    Je prends une grande inspiration.
    Il est nécessaire que je me calme pour le recoudre. Je ne suis déjà pas le plus doué en la matière, alors si je me mets à imiter un petit vieux incapable d’être stable, je n’y arriverais jamais. Et les questions qui me sont posées ne m’aident pas non plus puisqu’elles me demandent de réfléchir, ce dont je actuellement incapable. Ma colère prend alors le dessus et il m’est impossible de la maîtriser sur le coup :

    - Fermes-la !

    Je me rends compte de ce que je viens de dire. Je ne regrette pas encore mes paroles, mais je me rends compte qu’elles ne suffisent pas. Mon regard dur planté dans celui du bibliothécaire ne dévie pas alors que je reprends avec plus de forme mais autant de colère :

    - Demandez-moi ce que vous voulez quand j’aurais fini, mais pour le moment, je vous demanderais de vous la fermer jusqu’à ce que j’ai terminé !

    Sur ces mots, je reprends mon ouvrage en préparant le matériel me permettant de le recoudre. Mais, cette fois, je ne marmonne plus. Mes tremblements, eux, sont toujours présents par contre. Plus j’y pense, plus je me rends compte de ma rudesse alors que je ne suis pas le seul à avoir vécu cette situation. Pire que cela, Faust-san n’est peut-être toujours pas à l’aise avec “mon” monde. Puis-je vraiment lui en vouloir ?

    Je le regarde à nouveau.
    Ma colère s’est très légèrement calmée. C’est vraiment très léger, mais assez pour me permettre de lui parler avec moins d’emportement :

    - Veuillez me pardonner. Je n’aurais pas dû vous crier dessus. Seulement, j’ai du mal à me concentrer et je voudrais éviter de vous blesser plus que vous ne l’êtes déjà. C’est pourquoi je préfère qu’on en parle après que j’ai terminé.

    A nouveau, je prends une grande inspiration. Puis, marmonnant à nouveau comme pour me rappeler les étapes à faire, je me concentre sur les soins de la blessure. Plusieurs points sont nécessaires et chacun d’entre eux me fait penser un peu plus que j’aurais dû être celui qui aurait dû être blessé. Celui qui aurait dû recevoir cette balle. Au moins nous n’en serions pas là puisque ma blessure aurait guéri tout de suite.

    C’est terminé !
    Mon soulagement est palpable et visible dans mon attitude, alors que je viens de terminer le dernier point. Avec un peu de chance, Tenitsu reviendra assez tôt pour lui éviter une cicatrice ou des complications. Je ne suis pas médecin comme mon maître, moi. Je reste les yeux fermés quelques secondes alors que mes tremblements cessent enfin petit à petit. Ma colère ne retombe pas plus qu’elle ne l’a déjà fait, mais je suppose que ça aurait pu être pire. C’est donc avec ce pseudo calme que je commence à ranger le matériel de soin sans me rappeler de ses questions de plus tôt.
    誰が誰を守っているのか?
    Samedi 19 juin 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
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    Bibliothécaire
    Bonjour, mon nom de naissance est Yuna L. Faust et j'ai écrit : 39 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 20/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Bibliothécaire

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    Si j’avais eu un quelconque doute sur le fait qu’il soit en mauvais état – et je ne parlais pas physique – avec sa première réponse, sa seconde réaction me le confirma entièrement, me faisant écarquiller les yeux de surprise au passage. D’accord, je ne m’étais absolument pas attendu à ce genre de réaction de sa part et d’un autre côté, cela m’alarmait d’autant plus.
    Si je devais résumer la situation : Hazel était arrivé, le danger s’était montré omniprésent pour une raison que j’ignorais toujours, Baishô avait tenté d’attirer son attention ? Sûrement, sinon pourquoi la blonde aurait réagit ainsi… ensuite Hazel avait sortie une arme et je m’étais pris une balle dans la jambe. Maintenant, Baisho me soignait en tremblant et marmonnant des paroles que je ne comprenais pas… Pour peu, j’aurais dit qu’il était en train de subir le contre-coup émotionnel de l’attaque. Une montée trop intensive d’adrénaline qui retombait et laissait place à la panique et… je refusais de penser à l’inquiétude dans la mesure où l’on ne se connaissait pas réellement – malgré nos quelques bavardages à présent – et que la blessure était mineure. Et elle devait l’être d’autant plus pour une personne pour lui qui ne pouvait pas mourir.

    Veuillez me pardonner. Je n’aurais pas dû vous crier dessus. Seulement, j’ai du mal à me concentrer et je voudrais éviter de vous blesser plus que vous ne l’êtes déjà. C’est pourquoi je préfère qu’on en parle après que j’ai terminé.

    Je ne réagis pas plus que cela si ce n’est que je fronces légèrement les sourcils. Alors, c’est bien ma blessure qui l’inquiète finalement… mais je continuer à penser que ce n’était pas possible. Celle-ci était mineure et j’avais vécut bien assez pire pour me soucier d’une chose pareille. Enfin, si je devais m’inquiéter de quelque chose, c’était bien du fait que Hazel ait réussi à avoir une arme, qu’il était sûr l’île sans que je le sache alors qu’il est un membre de ma famille et… que son caractère est suffisamment changé pour qu’il décide d’utiliser cette même arme sur quelqu’un. Il avait prononcé le prénom de Baishô aussi… qui n’avait pas semblé le connaître… à moins que ce ne soit d’une autre vie ? Je poussais un long soupire alors que je sentais poindre une migraine.
    Est-ce que Leslie – ou Seimei je-ne-sais-quoi – savait cela ? Est-ce qu’il avait su que cela pouvait ce produire et depuis combien de temps ? Une chose était certaine, il allait vraiment m’entendre quand il montrerait sa tête par ici. Je détestais ce genre de situation.

    Je sens un changement chez mon docteur du moment et me concentre de nouveau vers lui, il semble s’être légèrement calmé dans le sens où il ne tremble plus et je remarque qu’il a fini de « jouer » avec ma blessure. Peut-être que ma théorie est totalement fausse et que, depuis le temps, il avait développé une certaine peur du sang ? Je soupirais faiblement. Je lui avait dit que je pouvais me charger de cela seul…

    J’attends qu’il se dirige vers la salle de bain pour tout remettre en place pour me lever et aller dans la cuisine, commençant un repas simple composé de nouilles instantanée agrémenté de légumes. S’il doit se remettre de ses émotions, alors manger quelque chose sera bénéfique pour l’aider. Je lancer également un thé trouvé parmi ceux de Leslie et mettait rapidement quelques couverts à table avant de servir les deux bol et mettre la théière et les tasses sur la table.

    Venez manger… l’interpelais-je alors que j’entendais des bruits de pas revenir. Vous allez mieux ? Demandais-je quand je le vis enfin.

    Je lui fis un geste de la main pour qu’il s’installe avant de m’asseoir à mon tour en soupirant. J’espérais que Leslie arrive rapidement car je n’étais pas certain de pouvoir gérer son élève s’il se sentait mal. Comment pouvait-on gérer une personne aussi… âgée ? Même si actuellement, il me semblait aussi fragile qu’un enfant… un « enfant » m’ayant aider à marcher jusqu’ici et ayant soigné ma blessure. Tellement paradoxale… cela mettait vraiment à mal ma logique militaire.
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    Samedi 19 juin 2021
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
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    Je sors de la salle de bain.
    Mes pas me dirigent vers le salon. Celui-ci est entièrement vide de la présence de mon patient. Je sens la colère que je cache sous mon calme apparent monter d’un nouveau cran alors que je rumine en cherchant du regard en marchant en direction de la cuisine. Mes pas doivent taper sur le parquet du sol puisque j’entends la voix de l’homme que je cherche m’appeler de la cuisine. Est-ce une blague ?

    J’entre dans la cuisine.
    Ce que je découvre n’arrange clairement pas mon humeur : je viens de le soigner, le recoudre, sans doute lui faudrait-il se reposer pour éviter de faire sauter les points ou même se blesser davantage, mais le voilà devant un repas qu’il vient de préparer. Rien de bien sophistiqué, c’est vrai. Pourtant, je ne parviens pas à envisager la possibilité que le colocataire de mon maître soit sain d’esprit en ayant l’idée de se mettre en danger de la sorte encore et encore. Je le regarde en essayant de garder mon masque de calme alors qu’il me demande si je vais “mieux”. J’imagine qu’il me demande cela par rapport à mon emportement de plus tôt. A moins qu’il ne s’inquiète de mes tremblements ? Dans tous les cas, j’estime que je vais très bien contrairement à lui que je devrais attacher au canapé ou, encore mieux, à son lit. De cette manière, à moins qu’il ne soit vraiment fou, il ne se blessera pas plus.

    - Cela irait mieux si vous cessiez de jouer avec le feu.

    Mon ton est dur, mais déjà plus calme que tout ce que j’ai pu lui servir depuis l’attaque.

    Je m’assieds à table.
    Très franchement, je suis tendu et je ne peux m’empêcher de l’observer sous toutes les coutures qui me sont disponibles. Et quand il prend lui-même place, je note son soupir. J’ai envie de lui dire que c’est sa faute. J’ai envie qu’il comprenne qu’il n’aurait pas dû bouger même si je le remercie pour ce repas. Je n’ai pas spécialement envie de manger, mais c’est toujours agréable de se faire servir malgré tout.

    Je prends ma tasse de thé.

    - Itadakimasu.

    Bien que beaucoup pensent qu’il s’agit d’un “bon appétit” comme je l’entends souvent au réfectoire, il n’en est absolument rien. Il s’agit juste d’un remerciement pour le repas que je prends. Et, actuellement, un remerciement pour le thé que je me fais un plaisir de boire. Une fois que je me sens légèrement plus posé, je lui demande :

    - Voulez-vous que nous parlions des questions que vous aviez, Faust-san ?

    Je ne suis pas certain qu’il veuille parler avec une personne qui perd autant son calme que moi aujourd’hui, mais je préfère lui poser la question au cas où. De plus, je doute que le silence soit bénéfique dans cette situation de tension.
    誰が誰を守っているのか?
    Samedi 19 juin 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
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    « Jouer avec le feu » ?
    Je ne relève pas bien que je ne comprends pas pourquoi il dit cela. Quoique, peut-être parce que je me suis levé ? Pourtant, j’ai tellement eu pire que les blessures par balle sont de routine pour moi, surtout ainsi alors, je ne saisis pas réellement sil y a gravité de la situation. Pas de la blessure en tous cas puisque ce son les soins que j’aurais appliqué moi-même et, pour l’avoir fait, je savais qu’ils étaient suffisant.

    Je soupire quand il prends place et je finis de mettre tout en place avant de me poser à mon tour. Pendant tout ce temps, je m’appuyais un peu plus sur les meubles pour limiter la tension sur ma blessure. La douleur était bien supportable mais je voulais éviter de trop tirer dessus et donc de faire craquer les points qui venait d’être fait… et aussi d’énerver mon interlocuteur qui semblait peiner à être calme.
    Je hochais la tête à son remerciement avant de manger quelques pâtes. Je n’avais pas spécialement faim mais c’est plutôt une habitude que j’avais prise quand il se passait quelque chose de dangereux. On ne savait jamais quand allait être notre dernier repas.

    Voulez-vous que nous parlions des questions que vous aviez, Faust-san ?

    Je l’observais un moment, suspendant ma fourchette à mi-chemin.
    Quand je me souvenais de sa réaction, je n’avais plus envie de lui poser des questions sur mon cousin. Non que je ne m’inquiétais plus de la question mais c’était quelque chose que je pourrais demander à Leslie, d’ailleurs, il en saurait probablement plus. Par contre, je voulais savoir pourquoi ce « garçon » qui avait vécut tant de temps avait réagit comme ça… si c’était à cause de Hazel en lui-même, cela répondrait à ma première question mais si, comme je le soupçonnais, ma blessure ou moi-même en était la cause, ce serait une toute autre chose.

    Je posais ma fourchette dans mon bol dans un petit tintement.

    Oui. Avez-vous développer une crainte du sang ou c’est moi qui ai fait une chose qui vous à fait réagir de cette manière ?

    Je ne souhaitais pas vraiment me disputer avec lui mais je n’appréciais pas que l’on s’emporte contre moi sans que je ne sache pourquoi.


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    Samedi 19 juin 2021
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    Tetsuya Baishô
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    Je propose de répondre à ses questions.
    Une offre des plus banales et naturelles quand on prend en compte la manière dont je lui ai parlé il y a peu. Je ne peux pas vraiment affirmer que je le regrette. Après tout, je ne suis même pas sûr de réagir autrement si cela venait à se reproduire. Je suis incapable de le promettre. Au vu de mon état, il est plus logique de dire que changer mon comportement relève de l’impossible. Il me semble que ça fait extrêmement longtemps que je n’ai pas ressentit une telle chose, tant et si bien que je suis incapable de savoir quand c’était. Mais ce fut assez pour que je sente de plus en plus quelque chose en moi se briser petit à petit. C’est douloureux et mon humeur n’en est que plus massacrante à mesure que je ressens ce qui se cache derrière ce qui se brise. Qu’est-ce que c’est désagréable ! Je n’oublie cependant pas la confusion de Faust-san et son besoin de réponses. Je suis la seule personne à pouvoir les lui apporter pour le moment, alors je fais l’effort de me montrer un peu plus calme et posé (bien que je ne le ressente pas) et de lui proposer.

    Je l’observe.
    Lui aussi, me concernant. Il avait commencé à manger, contrairement à moi, mais ma prise de parole l’a apparemment surpris. Maintenant, je sens qu’il me jauge. A sa guise ! Je n’ai rien à lui cacher, si ce n’est cette sensation qui me met dans un état d’angoisse que je ne souhaite en aucun cas décrire à quiconque. Très franchement, je m’attends à ce qu’il me pose les mêmes questions que plus à propos de l’homme qui l’a attaqué ou qu’il me demande pourquoi je suis venu à sa rescousse. Il n’en est rien. Au lieu de ça, il cherche à connaître la cause de mon état émotionnel qui n’est pas des plus stables. La première hypothèse est logique puisque j’ai longtemps été en contact avec du sang, et plus souvent avec celui de mes victimes ou des personnes qui m’étaient chères. Que je développe une hématophobie n’aurait pas été étrange. Pourtant, ce n’est pas le cas. La vue du sang ne me dérange absolument pas et c’est grâce à cette résistance que j’ai pu continuer à participer à des conflits des plus violents. Pas que je n’en garde aucun traumatisme, mais cela n’a rien à voir avec le sang. Par contre, il met le doigt dessus sur la cause de mon énervement à son second essai en moins de trente secondes.

    Je fixe mon interlocuteur.
    Mes dents sont serrées comme mes doigts autour de ma tasse chaude. Mes muscles sont tendus au point que j’ai cette impression qu’ils pourraient claquer à tout instant. Je parviens malgré ça à lui répondre, sans crier, mais sans pouvoir cacher ma mauvaise humeur, ce qui n’est pas aidé par cette sensation de brisure qui est plus grave à mesure que je parle :

    - Vous ne le saviez pas, je le conçoit, mais mon maître m’avait expressément demandé de ne pas entrer en conflit avec notre ennemi. C’est pourquoi je lui ai demandé de vous emmener à l’appartement en espérant que l’autre ne le remarque pas. Qu’est-ce qui vous est passé par la tête ?! Est-ce trop demandé de me faire ne serait-ce qu’un peu confiance ?! Surtout que Sôren était avec moi ! Il a beau ne pas m’apprécier pour une raison que j’ignore, tant qu’il a des ordres de mon maître il m’aurait aidé. Alors pourquoi vous prendre cette balle ?!!

    Mon ton est monté. Je n’ai pas réussi à m’en empêcher. Mais il y a pire encore. Je ressens des sensations étranges au niveau de ma respiration et de mes yeux. Qu’est-ce que cela peut être ?
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    Samedi 19 juin 2021
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    Yuna L. Faust
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    S’il me disait qu’il n’était pas de mauvaise humeur, je n’y croirais pas un seul instant.
    Aussi, je partait du principe que c’était contre moi et non contre la blessure et je poussais un soupire que je cachais dans ma tasse en prenant une gorgée de thé. Une action semblant en entraîner une autre, mon interlocuteur se mit à parler, me laissant voir pleinement la crispation des muscles de sa mâchoire.

    Vous ne le saviez pas, je le conçoit, mais mon maître m’avait expressément demandé de ne pas entrer en conflit avec notre ennemi.

    Mon regard s’assombrit à ses mots, la moitié basse de mon visage toujours caché par ma tasse. Ce n’était pas un simple ennemi mais un membre de la famille… et si « Leslie » avait donné de telles « consignes » à son élève, cela voulait dire qu’il n’avait pas été surpris et qu’il savait pleinement de quoi il en retournait. Pourquoi ne c’était-il pas déplacé lui-même ?

    C’est pourquoi je lui ai demandé de vous emmener à l’appartement en espérant que l’autre ne le remarque pas. Qu’est-ce qui vous est passé par la tête ?! Est-ce trop demandé de me faire ne serait-ce qu’un peu confiance ?! Surtout que Sôren était avec moi ! Il a beau ne pas m’apprécier pour une raison que j’ignore, tant qu’il a des ordres de mon maître il m’aurait aidé.

    Sôren… comme ce n’était pas un nom que j’avais déjà entendu, je supposais que c’était le type qui m’avait pris de haut. Je voulais bien savoir que j’avais déjà eu quelques informations à leur propos mais comment étais-je sensé connaître le reste ? Sur un champs de bataille, c’était là des données négligeables sur lesquelles je ne pouvais pas compter seulement des dangers supplémentaires. Puis… Si Hazel faisait plus partie de « leur » monde que du mien, pourquoi était-ce une arme à feu qu’il avait sortie ?

    Alors pourquoi vous prendre cette balle ?!!
    Je n’avais pas escompté me la prendre, répliquais-je d’une voix implacable.

    Je ne continuais cependant pas, estimant que cela ne servirait à rien puisqu’il ne semblait pas en état d’écouter ce que j’aurais à lui dire sur ce sujet. Il s’inquiétait donc de la blessure que j’avais reçu car il était sensé me « protéger » sur ordre de Leslie ? Il faudrait que je lui dise deux-trois mots à celui-ci aussi quand il rappliquerait à l’appartement.
    Je me levais simplement sans même finir ma tasse, la vidant dans l’évier avant de la laisser là et de mettre mon bol dans le frigo. Sans prononcer une seule parole de plus, j’allais directement dans ma chambre. Dans un autre moment, je serais sorti mais quelque me disais que ce ne serait pas une bonne idée tant que Hazel était dehors et que je ne savais pas de quoi il en retournait.

    Baishô n’aurait qu’à continuer à s’énerver tout seul.
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    Je sais qu'il m'écoute.
    Même s'il semble apprécier son thé en cachant son visage de mon regard, ou au moins une partie, il est évident qu'il me regarde. Signe d'écoute. Pour autant, ce n'est pas apaisant dans cette situation. J'ai encore la sensation que je vais tout perdre, que la blessure de Faust-san pourrait s'aggraver à tout moment ou que la balle a fait plus de dégâts que je n'ai su le voir. Dans mon esprit, le scénario catastrophe peut encore arriver à tout moment, ce qui n'arrange rien du tout. J'ai beau essayer de rester le plus calme possible, ce n'est pas suffisant.

    Ses paroles me frappent.
    Peut-être que son intonation y est également pour quelque chose. Néanmoins, les mots qu'il a prononcés ne sont pas en reste. Il est vrai que je lui reproche de s'être pris une balle. Mais pas dans le sens où il aurait pu le vouloir. Plutôt dans le sens où nous aurions pu éviter cette situation ! Je le fusillé donc du regard, plus encore alors qu'il est en train de se mener, et lui fais part de ma pensée sans parvenir à un calme relatif :

    - Là n'est pas la question ! J'étais présent pour vous protéger. Pas le contraire ! S'il s'était avéré que cet homme cachait une arme onmyoji vous auriez pu être encore plus gravement blessé !! Je suis immortel, de telles blessures n'ont absolument aucune incidence sur ma personne !! Contrairement à moi vous auriez pu mourir ! En avez-vous… ?! Hé !!

    Je regarde Faust-san s'en aller.
    Tout le long de mon monologue, je ne l'ai pas lâché du regard. Bien au contraire, j'avais envie et besoin de croiser son regard, ce qu'il ne m'a jamais laissé faire. S'en est d'autant plus frustrant que, maintenant qu'il a terminé de ranger sa part, il me laisse définitivement seul dans la  cuisine. Je n'ai pas besoin de traverser tout le salon pour comprendre quelle est sa destination : rien qu'en entendant une porte se fermer, j'imagine qu'il m'a tout simplement fui en s'enfermant dans sa chambre. Ou dans la salle de bain puisque ses vêtements sont sales. Dans les deux cas, je me retrouve seule. Totalement seul avec le poids de ces émotions qui finissent de briser cette barrière. Est-ce si pénible que ça d'essayer de me comprendre ? Ai-je si mal agi ?

    J'ai envie de fuir.
    Ce n'est pas la meilleure idée du siècle. J'irais même jusqu'à prétendre que c'est dans le même ordre que m'isoler pendant les prochaines centaines d'années pour ne plus voir de telles scènes. Pour ne plus ressentir une telle souffrance. Pourtant, il me semble impératif de ne plus croiser Yuna jusqu'à ce que ces émotions sur lesquelles je peine à mettre un nom n'existent plus. Jusqu'à ce qu'elles soient à nouveau scellées au plus profond de mon être avec des barrières bien plus fortes que les précédentes. Le mieux serait même que je ne puisse plus jamais rien ressentir.

    Je sens quelque chose sur ma joue.
    Toujours debout au milieu de la pièce, je passe une main sur la sensation qui ne devrait pas être là. C'est… mouillé. Je ne suis pas sûr de comprendre : je ne transpire pas et il n'y a aucune fuite au plafond. Au cas où, je vérifie mais, non, pas de fuite à signaler. La sensation se fait sentir de plus en plus alors que ma respiration devient plus difficile, plus saccadée. Que m'arrive-t-il ?! Est-ce que… non… Cela ne se peut pas… Je ne peux pas pleurer…

    Hors de question que quiconque le voit !
    Mon instinct me hurlant qu'il est une mauvaise idée de sortir de l'appartement, surtout que je n'ai aucune nouvelle de Sôren et de Tenitsu, il est préférable que je reste là. Pour éviter de me faire surprendre, je me dirige rapidement dans la chambre de mon maître et ferme la porte derrière moi. Seul, tout en m'essuyant vainement le visage, je vais m'asseoir à même le sol contre le lit, sur un des côtés utilisés pour aller se coucher. Puis, pour me cacher au mieux, je m'empare d'un oreiller portable l'odeur de mon maître pour y enfouir mon visage. Ma position n'est pas loin de la position fœtale tant j'aimerais ne pas être vu ou entendu. Pas que je supporte la solitude, mais je ne me sens pas capable de subir des reproches ou des moqueries…
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    Samedi 19 juin 2021
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
    Leslie K. Solhanne
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    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

    Voici mes points : : 60
    Ce n’était pas l’appel passé à Arakan pour lui expliquer la situation peu après avoir envoyé Tetsuya auprès de Yuna qui avait réussi à me calmer, finissant la journée dans un état de tension extrême que seul Rokudo à mes côtés pouvait voir. Quand Tenitsu vint à moi pour donner son rapport et me dire à mi-mot que Sôren avait été blessé, la tasse dans ma main explosa.
    Je savais que j’aurais dû moi-même m’en occuper…
    Mais je ne savais que trop bien pourquoi je ne l’avais pas fait.

    Un long soupire franchis mes lèvres et je finis par demander à mon collègue de prendre la relève de mon côté s’il y avait un soucis que les infirmiers ne pouvaient pas gérer avant de quitter l’infirmerie, oubliant d’enlever ma blouse sans m’en rendre compte. J’aurais bien demander à Tai’in de me conduire pour aller plus vite – quand bien même je savais quelle était la situation au niveau de Tetsuya et de Yuna – tant je voulais m’en assurer par moi-même.
    C’est essoufflé que je poussais la porte de l’appartement, verrouillant derrière moi. Aucune trace de personne… je connaissais l’état de mon cousin et ce n’était pas lui qui me préoccupait. Du moins, à sachant son état, ce n’était certainement pas lui qui occupait mon esprit, puisque je savait qu’il avait vécut pire.

    Je soufflais pour reprendre ma respiration avant de me diriger dans ma chambre et même si j’ouvrais la porte avec lenteur, je ne frappais pas. J’espérais sincèrement qu’il serait là puisque je n’avait pas regarder dans ma boule de cristal à partir du moment où je les avaient su en sécurité ici.
    Je gardais le silence en voyant la scène devant moi : mon apprenti assis à même le sol, presque enroulé autour d’un coussin. Encore une fois, je regrettais de ne pas y être allé moi-même et donc, de ne pas lui avoir épargné cela même si je n’aurais pas pu penser qu’une chose pareille puisse se produire.
    Je soupirais doucement avant d’avancer après avoir fermé derrière moi, puis m’installer à mon tour sur le sol, tout près de mon héritier au point que mon épaule touche la sienne.

    « La vie mettra des pierres sur ta route. A toi de décider d’en faire des murs ou des ponts. ». Tu peux t’appuyer sur moi.

    Avec le rapport de Tenitsu, je ne pouvais que me douter de ce qui mettais Tetsuya dans cet état et c’est en le pressentant que j’avais plus craint pour lui que pour Yuna. J’avais été absent pendant une bonne partie de sa vie mais maintenant que j’étais là, je ne comptais pas laisser mon apprentis se battre seul ou laisser simplement Guren – qui s’était proposer – le soutenir. C’était aussi mon rôle et avec tout ce qui se passait et allait venir, je le prenait d’autant plus au sérieux.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

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    La porte s’ouvre.
    Je ne m’en suis pas rendu compte dans l’immédiat. Ma tête dans l’oreiller m’empêchait tout bonnement de remarquer le changement de luminosité, ou de tout simplement le voir en périphérie. De plus, rien dans cet appartement ne fait de bruit. Ce n’est donc pas sur mon ouïe que j’aurais pu compter. Du moins, pas avant de remarquer le froissement de tissu juste à côté de moi, me tirant un sursaut entre deux hoquettements discrets. Je n’arrive pas à calmer ces pleurs que je n’ai pas voulu. Quant à la personne qui est proche de moi, m’apportant un peu de chaleur, je prie pour qu’il ne s'agisse pas de Faust-san. Je refuse qu’il me voit dans cet état. Je ne suis même pas sûr de vouloir entendre quoi que ce soit venant de lui pour le moment, bien que je n’ai rien contre lui.

    Je reste silencieux.
    A ceci près que je n’arrête toujours pas de pleurer. Déjà, je ne suis pas tout à fait sûr de savoir qui est la personne à mes côtés. Cela pourrait être Faust-san, mon maître ou même un Shikigami comme Guren. Dans chaque cas, je sais déjà que je ne pourrais pas avoir la même réaction. Sans doute aurais-je pu le deviner si j’avais été capable de me concentrer un peu plus. Au vu de mon état, je me contente tout simplement de pleurer en serrant un peu plus l’oreiller entre mes bras.

    J’écoute les mots prononcés.
    Malgré les bruits que je fais sans le vouloir, je parviens à comprendre les paroles de mon maître dont je reconnais facilement la voix. Rien que la citation qu’il vient de me faire lui ressemble bien. Je suis soulagé que ce ne soit pas le bibliothécaire. Après tout, je ne suis pas sûr que j’aurais pu rester calme face à lui. Avec mon maître, c’est plus simple. Etrangement, je ne me sens pas la force de m’énerver. Peut-être grâce au soutien qu’il vient de me proposer.

    Je me penche sur mon maître.
    Mon menton est désormais placé au-dessus de l’oreiller, dévoilant les larmes qui inondent mon visage. Ma tête se pose dans le creux de l’épaule de mon maître comme je pouvais en avoir l’habitude il y a si longtemps. Je renifle le plus discrètement possible en essayant de me calmer. Pourtant, avant que ce ne soit le cas, je prononce mes premiers mots d’une voix enrouée :

    - Je ne veux plus perdre personne…

    Mes larmes reprennent de plus belle sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Rien n’arrête ces nouvelles larmes. Pas même mes mains passant sur mon visage.

    - Est-ce si difficile à comprendre… ? Est-ce si bizarre que je m’énerve alors qu’il aurait pu mourir… ?

    Je tremble.
    Mes yeux sont fermés  et mes bras serrent plus encore l’oreiller contre moi. Pourquoi suis-je autant dans cet état ? Pourquoi suis-je resté sur cette île après avoir retrouvé mon maître ? Pourquoi me suis-je rapproché de personnes mortelles ?
    誰が誰を守っているのか?
    Samedi 19 juin 2021
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
    Leslie K. Solhanne
    Médecin et psychologue du collège
    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

    Voici mes points : : 60
    Cette phrase me fait douloureusement fermer les yeux un court instant. Combien de fois ai-je pu la répéter dans ma première vie ? Assez souvent pour parfaitement la comprendre et que le fait de l’entendre venant de la bouche de mon héritier me brise le cœur. Combien de personnes a-t-il vu partir avant lui ? Il n’y avait pas besoin de nombre pour savoir que c’était bien trop pour un cœur d’enfant.

    Est-ce si difficile à comprendre… ? Est-ce si bizarre que je m’énerve alors qu’il aurait pu mourir… ?

    Je libérais mon bras, faisant ainsi basculer sa tête sur mon torse alors que je posais ma main sus ses cheveux, mêlant mes doigts à ses derniers sans pour autant les bouger d’avantage. Je pouvais comprendre Tetsuya, parce que je savais, parce que c’était notre monde, parce que je le connaissais.

    Ce n’est pas étrange… c’est naturel. Tu as fait ce qu’il fallait, tu n’as pas à t’en vouloir pour cela.

    Parce que s’il y avait une seule personne à blâmer dans cette histoire ce serait Dôman qui persistait dans cette haine sans fondement malgré tout ce qui avait pu être crée tout autour. Parce que si on devait chercher un coupable, ce serait moi pour ne pas avoir réussit à tenir le sceau sur sa mémoire même si, comme avait dit Arakan, quand elle était aussi néfaste et ancrée que celle de Dôman, il était impossible de le tenir éternellement sans simplement conduire à la mort de celui qui le porte. Peut-être alors que j’aurais simplement du mettre un terme à sa vie sans chercher d’avantage, surtout maintenant qu’il était sur l’île et que tout le monde oublierai.
    C’était la solution la plus simple, celle qui réglerait tout de manière définitive, comme autrefois.

    Je sais que Yuna a été blessé et même si je ne sais pas ce qu’il s’est passé par la suite, je ne peux que deviner le connaissant. Il a dû fuir… pas parce que c’est difficile à comprendre mais au contraire, parce qu’il est facile pour lui de le faire. Lui non plus ne veux perdre personne…

    Je bougeais légèrement les doigts dans sa chevelure pour lui apporter un peu plus de réconfort que pourrait le faire mes mots. Je ne souhaite pas minimiser sa souffrance, simplement lui montrer que ce qu’il peut prendre pour un obstacle peut en fait être un pont pour avancer.

    Hazel est mon petit frère… et donc le cousin de Yuna. Je ne pense pas me tromper en disant que dans le fond, il imaginait qu’il ne tirerait pas. Il est difficile de croire qu’une personne peut ainsi se laisser dominer par sa haine, même de nombreuses années après…

    C’était pour cela que, malgré tout, j’étais heureux de voir mon apprentis pleurer. Non pas à cause de la douleur qu’il ressentait, bien évidemment que non, mais parce qu’il était capable de le faire et qu’en le faisant, son cœur se libérait d’un fardeau qu’il n’avait peut-être pas eut conscience de porter. Il n’y avait pas de pire ennemi que les barrières que l’on se forgeait soit-même… et le choc le plus destructeur quand celles-ci se briser sans prévenir. Au moins cela se passait quand j’étais là et pouvait lui apporter mon soutiens. C’était mon plus grand soulagement de la journée et depuis qu’il était venu sur l’île pour me trouver.

    Quoiqu’il en soit, tu n’as pas à tout garder pour toi, tu n’as plus à le faire. Tu n’es plus seul.

    J’appuyais sur ma dernière phrase de façon à ce qu’il comprenne bien la promesse que j’y cachais. Présent ou non, dans cette vie ou une prochaine, je ne laisserais plus mon apprenti… mon fils… seul.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
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    Je sens mon maître bouger.
    Son bras semble soulever momentanément ma tête avant que celle-ci ne vienne reposer sur sa poitrine. Me vient alors l’idée que j’ai dû le déranger et que, même s’il ne dit rien, ma position le gène. Je pense alors à bouger. Penser seulement : le temps qui m’est accordé ne me permet pas de mettre en pratique ma pensée. A la place de cela, je reste en place en découvrant un geste de réconfort de la part de mon maître. Sa main dans mes cheveux me surprend tellement que je cesse de hoqueter un moment, ne laissant mes larmes comme seules preuves de mon état émotionnel. Ce n’est pas que je ne pensais pas mon maître incapable de telles preuves de sympathie. Seulement, je ne me pensais pas légitime à en recevoir. Même s’il m’a dit que j’ai le droit de m'appuyer sur lui, je restais persuadé qu’il pouvait toujours me reprocher la blessure de Faust-san, de ne pas être assez fort émotionnellement pour être son héritier… Ai-je mis la barre trop haute ?

    J’entends mon maître parler.
    Ma concentration est tant focalisée sur la main dans mes cheveux que je suis obligé de deviner quelles ont été les premières paroles qui ont été dites. C’est la fin de la phrase qui me donne la réponse et qui commence à me détendre. Mes émotions sont légitimées alors que j’étais tout bonnement en train de me blâmer d’avoir fait quelque chose de travers sans en être tout à fait sûr. Tout comme je n’ai fait aucune erreur quand j’ai sauvé son cousin. J’ai bien fait… Cette pensée me semble tellement incroyable que je reste encore extrêmement calme, laissant seulement les perles salées parcourir leur chemin sur ma peau. Avec la réaction si désinvolte de mon protégé du moment, sa flegme face au danger qu’il venait de vivre, j’en ai tant douté. Mais je sais que je peux croire pleinement les paroles de mon maître. Il est impossible qu’il me mente à ce sujet. A moins que je ne laisse mon image idéale de sa personne prendre le dessus sur le moment, il me semble même qu’il n’est pas du genre à ménager les autres quand il dit ce qu’il pense. Donc, si j’avais fait une erreur, il me l’aurait dit afin que je puisse m’améliorer.

    Je me laisse aller.
    Il est fort possible que mon maître ressente une différence de poids venant de ma tête. Je sens que mes muscles se détendent doucement grâce à la pensée que j’ai fait les bonnes choses. Ce que je ressens par rapport à la possibilité de perdre Faust-san reste néanmoins bien présent dans mon cœur, ce qui m’empêche de me calmer pleinement. De plus, je m’inquiète toujours pour Tenitsu et Sôren, même si ce dernier me déteste pour une raison que j’ignore encore. Je doute que mon maître soit venu ici sans connaître leur situation, mais cela ne me dit pas si je leur ai fait courir de gros risques ou non en m’en allant. Comme dit plus tôt, je n’ai pas mal fait. Pourtant, j’aimerais connaître leur état, s’ils vont bien…

    Je tends l’oreille.
    Sans que j’ai besoin de demander l’information, j’ai des explications concernant Faust-san. Il est fort possible que j’étais bien trop énervé pour m’en rendre compte, mais selon mon maître il a tout simplement fui ce que je ressentais car il le comprenait. Peut-être un peu trop de ce que je peux comprendre entre les lignes. Je serais un parfait abruti si je ne voulais pas prendre en compte ce sentiment que je connais trop bien : moi aussi j’ai longtemps fui la possibilité de perdre des êtres chers. Je n’en ai pas moins souffert pour plusieurs raisons, mais qu’il veuille éviter de vivre mon sentiment de trop près n’est pas inconcevable. Je me demande s’il a perdu quelqu’un par le passé. C’est fort probable…

    Mes paupières se ferment.
    J’apprécie grandement sentir les doigts de mon maître bouger dans mes cheveux. A vrai dire, j’ai toujours été bien plus apaisé et détendu quand on me caressait la tête ou quand je laissais les autres jouer avec mes cheveux. J’ignore totalement la raison, mais quelle qu’elle soit, ça me manquait énormément. Comment ai-je donc réussi à vivre dans cette terrible solitude ?

    Des questions obtiennent des réponses.
    Il m’avait semblé le comprendre, mais j’apprends de la bouche de mon maître son lien actuel avec Hazel, l’ennemi face auquel nous étions. Faust-san m’avait dit que c’était son cousin, mais je n’étais pas assez concentré sur ce genre de détail pour y faire vraiment attention. Ce sentiment que je n’arrive pas à nommer était bien trop présent pour que je puisse y parvenir. Mais, maintenant, je me dis que, pour peu que Faust-san n'ait jamais connu son cousin aussi peu aimant à son égard, les paroles de mon maître font sens. Tout comme sa réaction de l’empêcher de me braquer de son arme à feu. Néanmoins, si ce Hazel avait réellement caché son jeu, je doute que mon maître serait aussi calme. Je doute qu’il m’aurait envoyé là-bas. Avec l’information qu’il s’agit d’une réincarnation, il est évident que mon maître et lui se connaissaient déjà il y a bien longtemps. Drôle de coïncidence qu’ils soient désormais frères. C’est comme si quelqu’un avait voulu que deux ennemis deviennent amis de cette manière. Mais comment peut-on avoir de la haine à ce point ? Comment en sont-ils arrivés là ?

    Le sujet change.
    Je ne m’y attendais pas. Pourtant, les paroles qui sont prononcées sont comme une caresse. Comme un répit qu’on m'accorderait enfin après toutes ces souffrances. Je ne pensais pas que je suis encore en droit de me confier à quelqu’un. Moi qui voit continuellement mon maître travailler seul sur des travaux souvent dangereux, je me suis dis qu’en tant qu’héritier je me devais de faire de même. De me débrouiller seul. Ce n’est pas que je voulais me détacher de mon maître. Au contraire, si je l’avais su plus tôt, peut-être me serais-je appuyé un peu plus sur lui. Dans la mesure du possible après 700 ans à compter que sur moi-même, bien entendu. Rien que cette phrase est très puissante pour moi. Pourtant, ce n’est pas la plus importante. Ce n’est pas celle qui me secoue le plus. Celle qui a cet honneur est celle sur laquelle mon maître appuie le plus. Je ne suis plus seul… Comment pourrais-je ne pas me sentir secoué par ces mots ? Je les attendais tellement. Et puisqu’il n’insiste pas sur le fait qu’il existe des personnes tout aussi immortelles que moi sur cette île, il me vient l’idée folle qu’il est celui qui restera toujours à mes côtés. Je lâche alors l’oreiller, qui tombe mollement sur mes jambes, pour attraper son haut entre ma main.

    - Je suis tellement heureux de t’avoir retrouvé, shisho…

    Je reste ainsi un moment.
    D’abord, silencieusement pour profiter de ce moment rare qui m’est accordé. Je me sens bien ainsi, proche de mon maître que je considère comme mon père. Je n’ose pas le lui avouer, mais j’espère qu’il le comprend à travers ce câlin. Puis, quand je me sens bien plus calme, je me permets de lui poser d’autres questions :

    - Comment vont Tenitsu et Sôren ?

    Je suis content de savoir que la guérisseuse est en bonne santé, mais tout de même inquiet pour Sôren qui, pourtant, me déteste. J’ai beau me demander pourquoi, je préfère le lui demander le jour où il voudra discuter autrement qu’en m’agressant gratuitement. Quoique je ne suis pas le seul à subir ce genre d’attaque si j’en crois les paroles qu’il a dites avant que nous les laissions tous les deux. Quoi qu’il en soit, en attendant, je préfère poser des questions sur un autre sujet que celui de ce Shikigami au mauvais caractère après m’être relevé doucement :

    - Shisho, je peux paraître bête mais… je n’arrive pas à définir l’émotion que j’ai ressentie quand Faust-san s’est fait tirer dans la jambe. Je crois que… je crois que je bloque sur la sensation pour parvenir à la décrire ou la nommer. C’est très étrange, pourtant, il me semble que c’est une connaissance que j’ai.

    Ma question est posée car il me semble très important de mettre des mots sur cette sensation, sur ce que je ressens. Ne serait-ce que pour pouvoir l’expliquer le jour où je le devrais. Ou même plus tôt encore, en allant parler avec le cousin de mon maître. Je ne pourrais pas le fuir éternellement… Enfin, si, mais ce ne serait pas mature de ma part. Au contraire, ce ne serait que fuir comme il l’a fait, selon ce qui a été dit plus tôt. Je ne souhaite pas de faire de cette pierre un mur, mais bien un pont, même si cette sensation reste omniprésente quand je pense à l’idée que le bibliothécaire aura une vie aussi courte que tout être humain qui se respecte.
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    Samedi 19 juin 2021
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
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    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

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    Je garde le silence alors qu’il se blottit contre moi, laissant ainsi tomber son coussin. Je dois avouer que je suis surpris par son geste et je sens que si un certain shikigami observe discrètement la scène, je vais en entendre parler longtemps bien que ce ne soit pas le plus important pour le moment. Mon apprenti ce calme et c’est tout ce que je désire.

    Comment vont Tenitsu et Sôren ?
    Sôren a été blessé mais rien qui ne sera plus d’ici quelques jours. Il a été imprudent et c’est plus son orgueil qui posera problème dans les prochains jours que tout autre chose. Tenitsu se porte bien.

    Je ne voyais pas l’intérêt à lui cacher la vérité même dans son état. J’avais confiance en lui et en sa capacité de se relever même si actuellement, il avait besoin d’aide pour cela.
    Quand bien même il n’aimait pas que l’on dise cela, dans le fond, il n’était qu’un enfant sur certains points mais, comment en aurait-il pu être autrement au vu de sa situation par le passé ? C’est pour cela que j’étais là pour l’appuyer, pour l’aider à grandir tant que je le pouvais avant de partir pour ma prochaine vie.

    Shisho, je peux paraître bête mais… je n’arrive pas à définir l’émotion que j’ai ressentie quand Faust-san s’est fait tirer dans la jambe. Je crois que… je crois que je bloque sur la sensation pour parvenir à la décrire ou la nommer. C’est très étrange, pourtant, il me semble que c’est une connaissance que j’ai.

    Je cessais mes caresses pour bien qu’il se concentre cette fois. C’était une étape sérieuse et une chose qu’il ne devait pas fuir, qui ne devait plus le bloquer. Il devait cesser avec cette barrière qui serait nocive sur le long terme et pour cela, il fallait poser les bases par une preuve. Celle-ci, bien que non voulue, en était une opportunité.

    Tu as eu peur Tetsuya… Peur de perdre une personne avec qui tu as tissé des liens, une personne à qui tu tiens. La peur n’est pas une mauvaise chose en soit, elle aide à avancer et à s’améliorer. C’est un bon professeur dont il faut tenir compte mais qu’on ne doit pas laisser nous envahir, expliquais-je d’une voix douce mais professorale.

    Je lui laissais le temps de bien comprendre et d’appréhender la chose à sa manière avant de reprendre.

    Que comptes-tu faire maintenant ?

    Suivant ce qu’il dirait, je verrais comment ajuster mon enseignement afin de continuer à le pousser de l’avant mais pas dans n’importe quelle direction non, dans une qui lui convenait. Je ne voulais pas faire de lui un « second moi », mais bien qu’il reste lui-même cependant, qu’il le soit au maximum de ses capacités.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
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    Orgueilleux.
    Je ne pensais pas que Sôren le serait. Ou pas autant que semble me le décrire mon maître. Pourtant, cela expliquerait au moins en partie pourquoi il m'a déclaré plus tôt qu'il ne me tolérerait pas. A mes yeux, ce genre de comportement est étrange, voire puéril, mais je ne compte pas le faire changer d'avis non plus. S'il ne veut pas me suivre, il peut tout aussi bien m'ignorer.

    Je change de sujet.
    Pour deux raisons : il y a une autre question que je souhaite poser et je ne souhaite pas m'éterniser sur le cas de Sôren alors que celui-ci sera bientôt guéri. Je cherche donc à savoir quelle est donc cette émotion qui m'a mis dans cet état lamentable quand je m'occupais de Faust-san. Impossible de remettre un nom dessus seul. Heureusement, si je craignais d'une façon ou d'une autre que mon maître se moque de moi, il n'en est rien. Il me répond avec un grand calme et un sérieux apprécié alors que je remarque que sa main dans mes cheveux est de nouveau immobile. La peur. C'est vrai, maintenant qu'il me le dit, le mot me parle et je sais que c'est ce que je ressens. Monte alors une forme de soulagement jusqu'à ce que je commence à comprendre d'où me vient cette peur. Évidemment, cette dernière ne fait que prendre plus d'ampleur alors que je me rends compte quelle relation je commence à entretenir avec le cousin de mon maître.

    Je tente de reprendre mon calme.
    Comme vient de me le rappeler mon maître, il n'est pas bon de se laisser envahir par la peur. Il me faut apprendre de celle-ci et avancer vers mon objectif. Se posent néanmoins deux gros problèmes : je ne sais pas quoi faire de mon existence, ce qui n'est pas rien, et je sais qu'un jour je perdrais Faust-san si je continue à rester proche de lui. Comment pourrais-je ne pas avoir peur ? Je sais déjà ce que je ressentirais à ce moment précis et je n'en ai pas envie. Comme je l'ai dit plus tôt, je ne veux perdre personne. Pourtant, Guren m'a dit que je ne pourrais pas ignorer son existence… Ne suis-je pas comme pris au piège ?

    Il m'est difficile de répondre.
    Mon maître vient de me poser une question. Mais je ne sais vraiment pas quoi lui dire à cause de tout ce que m'a évoqué ce qu'il m'a dit plus tôt. J'ai le regard dans le vague alors que je tente de rassembler mes idées. Un exercice peu facile étant donné les circonstances… Pourtant, ce n'est qu'après une poignée de minutes que je tente d'exprimer ma pensée :

    - Eh bien… pour être franc la première chose que je pense faire c'est d'avoir une discussion avec Faust-san. Je dois lui expliquer ce que j'ai ressenti, la raison de ma peur. Mais, sur le long terme, je n'en ai pas la moindre idée. Je ne me sens pas capable de rester aussi proche d'une personne qui mourra dans le futur autre que toi ou Arakan. Rien qu'avec vous deux ce sera très difficile à gérer, émotionnellement parlant. Pourtant, je sais que je ne pourrais pas faire comme s'il n'existait pas. Je l'apprécie, c'est vrai… mais à quel prix ?

    Je prends une grande inspiration destinée à m'éviter de céder à mes émotions pour continuer :

    - En dehors du cas de Faust-san, mon principal problème est que je ne sais pas quoi faire de mon existence. Bien sûr, je compte t'aider, m'améliorer dans la pratique de l'onmyodo. Mais ce n'est pas un but à proprement parler…

    Je suis conscient que personne ne pourra trouver un sens à mon existence à ma place. Mais tant que nous avons une conversation à cœur ouvert, je préfère ne pas le lui cacher.
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    Samedi 19 juin 2021
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    Leslie K. Solhanne
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    Un léger rire amusé franchis mes lèvres à sa question. A quel prix ? Alala… un enfant. Si l’on pensait à ce qu’on risquait de perdre à chaque relation que l’on débutait, on ne vivrait plus autrement que dans la crainte. C’était bien là ce que je voulais lui faire comprendre mais le répéter ainsi ne servirait à rien. Il fallait qu’il prenne le temps de le comprendre correctement et de faire de cette crainte une force et non une fatalité à subir.

    Si tu laisses la porte ouverte, tu pourrait être surpris de ce qui pourrait ce passer. La vie est une continuité de possibilités et de surprises, de choses que l’on ne prévoit pas. Quand tu réussira à composer avec cela alors, tu deviendra sage, rajoutais-je en riant de nouveau.

    Je ne me moquais pas même si j’insinuais qu’il n’était pas sage pour le moment et qu’il avait encore du travail à faire. Mais cela était-il étonnant ? Après-tout, il était encore mon apprentis ce qui ne serait plus le cas s’il était sage.
    Bien que dans un sens, Hôkudô et moi-même apprenions encore puisque personne – sauf les idiots – ne cessaient jamais d’apprendre et ce, peut importait le nombre d’années ou de vies.

    En dehors du cas de Faust-san, mon principal problème est que je ne sais pas quoi faire de mon existence. Bien sûr, je compte t'aider, m'améliorer dans la pratique de l'onmyodo. Mais ce n'est pas un but à proprement parler…

    Trouver un but… l’histoire de toute une vie et encore, nous pouvions parfois la passer sans jamais le trouver réellement. C’était là une chose tellement difficile… certains alors ne faisait que survivre sans vivre vers un but ou se donnait l’illusion d’en avoir un.

    C’est sûrement là l’entreprise d’une vie mon cher apprenti. D’après-toi, passer sa vie à chercher son but n’est-il pas la première étape de celui-ci ? Au fur et à mesure du temps, un but peut changer du tout au tout ou évoluer…

    Je me redressais et aider Tetsuya à faire de même, du moins, pour que l’on soit assis face à face à présent. Et en le regardant droit dans les yeux, un sourire aussi amusé et que bienveillant aux lèvres, le touchait sa poitrine au niveau de son cœur avec le plat de ma main gauche.

    Avant de chercher à trouver un but, recherche quelle est ta nature. Est-ce la bienveillance sans limite ? Le fait de guider les gens ? De protéger ou bien de piéger ? Ce ne sont que là les premières questions mais savoir quelle est sa nature et la première étape de tout, même pour se perfectionner.

    J’ébouriffais ses cheveux de cette même main avant de me lever, toujours ce même sourire aux lèvres.

    Je pense que parler à Yuna est une bonne chose. Peut-être pourrais-tu savoir pourquoi il a la même peur que toi et t’en servir pour devenir plus fort ? Qui sait, pourra-tu même réussir à le soigner…

    Une main dans ma poche, je lui tournais le dos avant de lui faire un signe d’au revoir de ma main libre puis ouvrit la porte.

    Tu peux occuper la chambre, je suis invité ce soir. Passes une bonne nuit Tetsuya ~

    Sans lui laisser le temps de me répondre, je quittais la pièce tout en refermant derrière moi et ce n’est qu’une fois près de la porte d’entrée que je parlais à voix basse.

    Rikugo ?
    Oui, Seimei ?
    Fais-toi discret mais veille sur Tetsuya, d’accord ?
    Tu crains quelque chose ?
    Non, je suis sûr que tout ira bien mais… la suite éveil ma curiosité.

    Je plantais Rikugo là avec ses paroles – bien qu’il disparut dès que j’eus ouvert la porte d’entrée – pour quitter l’appartement.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    Je fais la moue.
    Le rire de mon maître me prend par surprise. Je comprends assez rapidement qu'il est différent des moments où il me prend pour une bourrique, quand il se moque de moi. C'est tout de même frustrant de l'entendre avoir ce genre de réaction. Heureusement, ce n'est pas une sensation qui prend trop de place et je reste capable d'écouter ce qu'il a à me dire à ce propos. Une bonne leçon de vie qu'il me faut écouter et, surtout, comprendre afin de pouvoir avancer. Il serait vain de prétendre que je ne bloque pas. J'ai tant souffert en un millier d'années, que ce soit en voyant mon entourage me quitter petit à petit ou de la solitude, que cela devient difficile pour moi de voir ce qui pourrait m'arriver de bien en acceptant les possibilités et surprises de la vie. Il est vrai que la vie d'un étudiant que je découvre est plutôt sympathique. Je m'amuse même parfois. Pourtant… Pourtant ce n'est pas ce qui me permet de devenir sage. Je sens que mon maître est très amusé par tout ceci. Mais ce qu'il me dit est si vrai que râler serait prendre la pierre pour en faire un mur. Mon but étant d'avancer, j'ai déjà bien assez de travail qui m'attend pour que je puisse me permettre de me mettre des bâtons dans les roues tout seul. Je sens que je vais avoir du pain sur la planche, ce qui me fatigue déjà…

    J'en viens à mon second problème.
    Celui-ci me paraît encore plus insurmontable, surtout après un millénaire sans aucune avancée. Cette fois, il ne rit pas. Il répond avec, encore une fois, beaucoup de sagesse. Au début, ses paroles me semblent avoir autant de profondeur que de vérité. Tant et si bien que j'ai du mal à le suivre. Si chercher son but c'est avancer dans la résolution de celui-ci, comment peut-on savoir que nous sommes sur la bonne voie ? Comment ne pas se tromper de chemin quand un but ne reste pas fixe ? J'aimerais avoir toutes ces réponses que j'aurais sans doute pu trouver il y a longtemps.

    Je me relève.
    Mon maître m'a aidé dans cette entreprise que j'aurais préféré repousser un peu plus longtemps. J'obtempère malgré tout pour me tourner de sorte à ce que nous soyons face à face puisqu'il me semble que c'est son but. Nos yeux se croisent, ce qui me permet de constater d'une autre manière tout son sérieux. Et, par la même occasion, d'être surpris par la main qu'il pose sur mon cœur et intrigué par son conseil. Ma véritable nature… quelle peut-elle être ? Certainement pas piéger ou tromper les autres. J'en suis certain ne serait-ce que par mon incapacité la plus totale à mentir. Sans doute que savoir ça est déjà un pas en avant par rapport à plus tôt. Où est-ce que cela va me mener ? J'aimerais vraiment pouvoir le savoir à l'avance.

    Je sors difficilement de mes pensées.
    Mon maître m'a donné matière à réfléchir. J'aimerais donc passer plus de temps sur le sujet. Je me force néanmoins à reporter le sujet à plus tard pour écouter ce qu'il a à me dire. La validation de mon projet de revoir Faust-san. Comment pourrais-je l'aider à guérir alors que moi-même je ne sais pas gérer ma peur de perdre mes êtres chers ? J'aimerais poser la question, mais la conversation se termine bien plus rapidement que je ne l'aurais voulu. Je me retrouve seul avant même d'avoir pu lui répondre quoi que ce soit. J'en viens presque à me demander si je n'ai pas rêvé de sa présence. J'ai beau savoir que non, la situation reste très étrange, voire mystique.

    Je sors de la chambre.
    Un bon moment est passé avant que je me permette une telle entreprise. L'appartement semble vide. Je serais prêt à le parier si je n'entendais pas le son d'un piano, sans doute celui du bibliothécaire. Je sais qu'il en a un dans sa chambre. Je tremble un peu à l'idée d'aller le voir. J'hésite entre l'appréhension et la peur. Après ce qu'il s'est passé plus tôt, j'ai beau avoir pris la résolution de lui parler pour avancer, l'action n'est pas si simple. Heureusement, ça ne fait pas si longtemps depuis que mon maître est venu me voir et le souvenir de ses paroles me permet d'avancer. Ainsi, je m'avance dans le couloir et toque à la porte de la chambre de Faust-san. Une voix neutre et calme me répond et j'entre avec cette autorisation. Je ferme derrière moi et attend la fin de son morceau, planté là, avant de prendre la parole :

    - J'aimerais m'excuser pour la réaction violente que j'ai eu tout à l'heure. Je comprends ce qui vous a poussé à agir de cette manière. Seulement… j'ai eu peur. Très peur. C'est aussi la raison pour laquelle je tremblais autant en vous soignant. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas ressenti autant.

    Au point que je ne me rappelais même plus ce que c'était.
    誰が誰を守っているのか?
    Samedi 19 juin 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
    Yuna L. Faust
    Bibliothécaire
    Bonjour, mon nom de naissance est Yuna L. Faust et j'ai écrit : 39 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 20/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Bibliothécaire

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    J’entends frapper.
    Les coups sont discrets mais pas assez pour être couvert par le son du piano et c’est d’une voix neutre que j’autorise mon futur interlocuteur à entrer sans cesser ma mélodie. De toute manière, il n’y a que Leslie et son élève qui serait capable de venir frapper à la porte de ma chambre. Quoique, plutôt le second puisque mon cousin ne s’offusque généralement pas de ce genre de détail. D’ailleurs, c’est une voix jeune qui s’éleva peu après que j’eus fait mes dernière note, un peu avant que je ne me retourne et voit la caractéristique chevelure violine de mon interlocuteur. Je restais cependant sur le banc de mon piano tout en le regardant sans un mot, écoutant ses paroles.

    J'aimerais m'excuser pour la réaction violente que j'ai eu tout à l'heure. Je comprends ce qui vous a poussé à agir de cette manière. Seulement… j'ai eu peur. Très peur. C'est aussi la raison pour laquelle je tremblais autant en vous soignant. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas ressenti autant.

    Mes yeux s’écarquillèrent légèrement de surprise alors que je ne répondais pas tout de suite. J’étais déjà surpris d’avoir des excuses sur lesquelles je ne comptais pas dans la mesure où je ne voyais aucunement à quoi elles pouvaient servir dans ce genre de situation. Quant au fait qu’il m’avouait avoir eut peur… Je ne comprenais malheureusement pas plus. Pourquoi me dire une telle chose ? Me confier cela ? Nous n’avions aucun lien…
    Dans une autre vie où je ne me voilerais pas la face avec ma mauvaise foi habituelle, j’avouerais avoir agis ainsi car j’avais également eut peur pour la vie de cette personne, indépendamment du fait que l’ennemi était mon cousin et ainsi, oubliant tout du fait qu’il fut immortel sur le moment. J’avais simplement eut peur qu’il se fasse tuer parce qu’il était lui et non un civil inconnu comme des tas que j’avais pu voir tomber devant moi avant lui.

    Peur de quoi ?

    La question était posée de manière prudente alors que je l’observais, cherchant à comprendre. Avait-il eut peur pour ce que représentait « l’ennemi » ? Parce que j’étais le cousin de son « maître » et que, comme il avait dit, il avait eu pour demande de me protéger ? Je doutais pourtant qu’il puisse avoir peur de la réaction de Leslie à ce point. Si ?
    Et puis…

    … Ce qui m’a poussé à agir de cette manière ? Écoutez, vous n’avez vraiment aucune excuse à me donner. Je n’aime simplement pas être surpris et c’est ce qu’à fait Hazel en attaquant, soupirais-je. Vous n’avez pas à vous inquiéter du reste. Ou plutôt, s’il vous plaît, ne vous en inquiétez pas.

    Je ne voulais pas qu’il prenne mal mes paroles et… cela faisait peut-être longtemps – trop ? – que je me souciais que mon interlocuteur ne les prennent réellement pas mal. Je ne souhaitais pas créer de lien, risquer de perdre une personne encore ou pire, mettre une personne en danger par ma seule présence.
    Si l’on ne s’inquiétait pas, tout irait bien et je pourrais continuer à faire semblant de ne pas m’en inquiéter non plus.
    Qui protège qui ?
    Samedi 19 juin 2021
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
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    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

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    J’entends le silence.
    Mon regard est plutôt bas et la honte peut sans doute se lire sur mes traits. A moins que ce ne soit les résidus de la peur que j’ai ressentie ? Dans tous les cas, ce n’est pas la joie qu’on pourra trouver chez moi en cet instant. Ou la personne en face de moi est le pire aveugle que la terre n’ait jamais porté. En attendant de savoir si Faust-san accepte de comprendre autant que j’accepte de me mettre autant que possible à sa place, je n’ose pas croiser son regard et mon esprit vogue vers le souvenir de la mélodie qui vient de prendre fin. Elle était calme et magnifique. Je n’ai pas l’habitude d’écouter de la musique dans ce genre de situation, mais ce n’est pas si mal. Peut-être est-ce quelque chose qui m’a manqué quand j’étais seul. Je ne saurais pas être formel sur la question.

    Je relève la tête.
    La question qu’il vient de me poser me prend totalement de court. De quoi ai-je eu peur ? N’est-ce pas évident ? Il faut croire que ce n’est pas le cas. Cela aurait été plus simple pour moi qu’il le devine puisqu’il m’est difficile de le verbaliser. Rien que l’entendre de mon maître n’était pas si simple. J’ai l’impression que cela pourrait aider cette crainte viscérale de se reproduire. Et même s’il est certain que ça se fera, ne serait-ce parce que deux personnes de mon entourage ne sont pas immortelles, je préfèrerais que ce soit le plus tard possible. Quand ils seront aussi vieux que Hichirou quand celui-ci a rendu son dernier souffle. Voire plus si c’est possible.

    Je mets beaucoup de temps.
    Trop, si j’en crois la nouvelle prise de parole du bibliothécaire. Celui-ci m’explique que je n’ai nullement besoin de lui présenter mes excuses puisque la faute ne me revient pas. On croirait entendre mon maître qui me disait que je n’ai fait aucune erreur, que j’ai bien fait les choses et que ma réaction était parfaitement normale. Pourtant, les mots de Faust-san sont bien moins réconfortants. A cause de ce qui suit ? Ou parce que je ne me sens pas légitime face à une personne blessée et contre qui je me suis énervé ? Peu importe à qui il faut jeter la pierre, ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus maintenant. Je ne suis pas venu pour m’accabler de quoi que ce soit, mais pour m’expliquer. Puisque j’ai une chance de le faire, autant ne pas m’en priver. Alors, quand il cesse de parler, je lève la tête pour croiser son regard. Les mots ont beaucoup de difficultés à venir, mais je parviens tout de même à avouer sans fuir :

    - J’ai eu peur de vous perdre.

    J’ai beau m’arrêter un instant, je ne lui laisse pas le temps de prononcer le moindre mot avant de continuer, quitte à le couper sur sa lancée :

    - Je sais que nous ne nous connaissons pas depuis très longtemps et que beaucoup de choses nous séparent. Pourtant, je ne peux nier que j’apprécie parler avec vous, que ce soit pour répondre à vos questions ou échanger de nos expériences passées. Je me suis attaché à vous malgré moi, malgré ma peur viscérale de perdre mes proches.

    Un sourire sans joie apparaît alors que la tristesse s’empare de mon regard :

    - Si ça fait longtemps que je n’ai pas ressenti cette peur, c’est parce que je me suis isolé pour ne pas la ressentir. … Entre autres raisons. Je ne voulais plus voir plus de morts. Je ne voulais plus m’accrocher à qui que ce soit que je pourrais perdre. Aujourd’hui… J’avoue que je ne saurais pas dire ce qui a changé. Il est hors de question que je m’isole à nouveau, mais je garde la peur de perdre ceux que j’aime et apprécie.

    Je ferme les yeux et souffle tout doucement en penchant la tête en arrière. J’ai l’impression que si je cherche plus loin je vais à nouveau pleurer et je n’ai pas envie de me mettre dans ce genre d’état face à Faust-san. Ce n’est pas le moment, en tout cas. Puis, quand je suis plus calme, je le regarde à nouveau.

    - Et vous, avez-vous eu peur ?

    Je ne pense pas qu’il soit une bonne idée de lui avouer que mon maître m’a donné la réponse. Je préfère l’entendre de sa bouche. Le forcer à se confier serait contre productif si je dois et/ou peux le soigner.
    誰が誰を守っているのか?
    Samedi 19 juin 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
    Yuna L. Faust
    Bibliothécaire
    Bonjour, mon nom de naissance est Yuna L. Faust et j'ai écrit : 39 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 20/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Bibliothécaire

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    J’entrouvre la bouche de surprise sans qu’aucun mots ne sorte. Peur de me perdre ? Mais… pourquoi ?
    Mes lèvres se pinces alors que je garde le silence, ne sachant que dire à cela. Je suis surpris, c’est sûr mais… dans un sens, je regrette d’avoir posé la question. Si je ne l’avais pas fait, j’aurais pu continuer à faire semblant de ne pas comprendre. J’aurais pu continuer ainsi et que cela l’agace assez pour qu’il cesse de s’inquiéter pour ma vie, pour qu’il cesse d’écouter Leslie quand celui-ci lui demande de m’aider ou de me protéger. Je n’ai pas besoin de protection, je sais me débrouiller seul. Je devrais partir d’ici… vite… pourtant… je suis bien ici… ?

    Je sais que nous ne nous connaissons pas depuis très longtemps et que beaucoup de choses nous séparent. Pourtant, je ne peux nier que j’apprécie parler avec vous, que ce soit pour répondre à vos questions ou échanger de nos expériences passées. Je me suis attaché à vous malgré moi, malgré ma peur viscérale de perdre mes proches.

    Mes mains forment des poings sur mes genoux alors que je le fixe sans rien dire. Ce qu’il vient de dire, c’était bien le pire qu’il pourrait m’arriver. Je ne voulais pas qu’il soit attaché à moi, qu’il craigne de me perdre. Je pouvais gérer ma douleur mais pas celle des autres et j’avais encore quelque chose à accomplir, une chose qui me tuerais certainement alors… il ne devait pas le faire.
    Je voulais encore moins être le déclencheur du retour d’un sentiment longtemps oublié.

    Si ça fait longtemps que je n’ai pas ressenti cette peur, c’est parce que je me suis isolé pour ne pas la ressentir. … Entre autres raisons. Je ne voulais plus voir plus de morts. Je ne voulais plus m’accrocher à qui que ce soit que je pourrais perdre. Aujourd’hui… J’avoue que je ne saurais pas dire ce qui a changé. Il est hors de question que je m’isole à nouveau, mais je garde la peur de perdre ceux que j’aime et apprécie.

    Tout cela était de la faute à Leslie, j’en étais persuadé. Il savait dans quel état était son apprenti et sûrement ce qu’il venait de me dire. Il savait pertinemment pour moi aussi puisque c’est lui qui m’avait proposé de venir ici pour me reposer quelques temps avant de repartir. Il le savait… Et j’étais certain qu’il avait tout fait pour que nous nous rencontrions à cause de cela. Nous semblions avoir cette même « peur ». Pourquoi arrivait-il à m’en parler ainsi ? Pourquoi le faire ? Non, j’avais déjà la réponse à cela mais….
    Pourquoi les choses c’étaient-elles déroulaient comme cela ?

    Et vous, avez-vous eu peur ?

    Je ferme les yeux douloureusement, un court instant, comme si cela transformerait sa venue en mirage et que la conversation n’avait jamais eu lieu. Je n’avais pas envie de répondre à cette question honnêtement car si je le faisais alors, cela ne ferait que resserrer les liens qui étaient en train de se créer entre nous.
    Je ne voulais pas de cela.

    Je suis désolé… répondis-je à voix basse alors que je rouvrais les yeux pour les poser sur lui une nouvelle fois.

    Je soupirais avant de détourner le regard, cherchant mes mots. Je n’avais aucun mal à mentir, c’était mon travail, j’y étais habitué et je savais très bien comment procéder pour ne pas me faire prendre mais face à ses yeux… face à toute l’honnêteté dont il avait fait preuve envers moi malgré les difficultés qu’il avait, malgré ce qui le touchait et qu’il m’avait dit malgré tout…
    Je l’observais de nouveau, droit dans les yeux et décidais d’être sincère à mon tour malgré ma fuite précédente.

    En ayant atteint le but que je me suis fixé ou non, je vais mourir bientôt. Bien plus vite que ce que vous ne pourriez penser alors…

    Mes poings se desserraient enfin alors que je me levais en soupirant, cachant mes mains dans ma poche puisque les ongles de mes doigts s’étaient incrusté dans mes paumes.

    Oui… j’ai eu peur, finis-je par répondre simplement. C’est pour cela que je préfère fuir et je vous admire de ne pas le faire.

    Un pauvre sourire étira alors mes lèvres malgré la tristesse de mon regard que je ne voyais pas.

    Merci.

    Je ne voyais pas quoi rajouter d’autre… j’étais triste pour lui qu’il se soit attaché à moi alors que j’étais condamner. Je pourrais vivre avec le fait de m’être attaché à lui et devoir rester à distance, c’était un deuil que je ferais comme j’avais fait celui de ma famille.
    J’espérais simplement que cela ne soit pas trop tard pour lui pour faire de même avec moi.
    Qui protège qui ?
    Samedi 19 juin 2021
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    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
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    Je donne du temps à Faust-san.
    Comme j'en ai pris beaucoup pour m'exprimer et trouver les mots que je voulais partager avec lui, il est normal que je lui en accorde autant qu'il en a besoin. Et je sens que ce que je lui demande est difficile. En le voyant fermer les yeux, les poings fermés si forts sur ses genoux que ses jointures blanchissent, il m'est impossible de comprendre la situation autrement. Par contre, lorsque le silence me permet de l'entendre s'excuser, je ne peux m'empêcher de me poser beaucoup de questions. Les principales commençant par "pourquoi", évidemment. Je n'ai aucune hypothèse pour me faire patienter. Mon esprit est comme vide alors que ma patience commence à atteindre ses limites. Ce n'est pas de sa faute pour le coup, mais celle de mes nerfs qui sont à vif. Je n'ai pas l'habitude de me sentir ainsi et ce n'est pas pour m'aider non plus.

    Son regard croise à nouveau le mien.
    Je le soutiens pour lui montrer toute l'attention que je lui porte. Je veux comprendre ce qu'il a en tête et potentiellement la réponse à ma question. Malheureusement, ses paroles ne font que me choquer. Je ne suis pas sûr de comprendre correctement ce qu'il veut me dire. Non… C'est surtout que je ne veux pas le comprendre. Je ne veux pas entendre ce genre de choses alors que je viens juste de me remettre de ma peur. Et encore ! Je n'ai pas besoin de savoir qu'il va bientôt mourir, pas tout de suite. Pas après ce que je viens de lui révéler. Pas après qu'il ait été blessé par son cousin.

    Mes yeux sont écarquillés.
    Et, surtout, je n'arrive pas à détourner mon regard. Je peux donc voir chacun de ses gestes alors que mon écoute semble décuplée. Peut-être suis-je en train de chercher la preuve qu'il ne m'a pas dit la vérité, que c'est juste une manœuvre pour se venger ou m'éloigner. Pourtant, non. Il n'en est rien. Au lieu de ça, je comprends que mon maître avait raison et que Faust-san a fui. Lui-même me l'avoue en répondant qu'effectivement il a eu peur. Une réaction normale. Une réaction dont nous ne devons pas avoir honte du moment que nous en tirons des leçons. Mais quelle est celle que je dois tirer ? Comment amener un homme si catégorique à guérir ? Un homme qui m'admire pour de mauvaises raisons qui plus est.

    De nouvelles larmes perlent.
    Dès que je les remarque, je les cache de mes bras en essayant de les essuyer. Cette fois, ce geste n'est pas vain et me permet de regarder à nouveau mon interlocuteur. Mon regard fixé sur sa personne, au mieux sur ses yeux, je lui souris avec peine.

    - Une des leçons que j'ai apprises aujourd'hui est que la peur est un bon professeur du moment qu'on ne la laisse pas nous envahir. Je ne sais pas vers où va me mener la mienne. Mais je vous souhaite…

    Je ravale difficilement mes larmes avant de terminer :

    - Je vous souhaite que votre but serve votre nature…

    Je doute que mes paroles aient le moindre sens. Mais je ne sais pas ce que je pourrais lui dire d'autre. Il va mourir jeune. Peut-être dans dix ans. Ou vingt. Il n'a pas précisé. Mais il va mourir extrêmement vite. Pourquoi ? Suis-je à ce point un porte-malheur ?

    Je m'enferme.
    La chambre de mon maître semble être devenue mon refuge pour la nuit. Les portes que j'ai ouvertes ont toutes été refermées. Je me retrouve donc seul. Je vais donc m'asseoir sur le bord du lit et, après un moment de silence, j'appelle doucement Guren. Celui-ci répond à mon appel et c'est sans lui cacher mon état de doute et de trouble que je lui demande à prendre sa forme de renard s'il ne l'a pas déjà adoptée. Dès que cela m'est possible, je le prends donc dans mes bras et le serre doucement dans mes bras.

    - Désolé, grand général, mais j'ai besoin de toi. J'ai besoin…

    Sans parvenir à m'arrêter, je redeviens une fontaine. Comment m'arrêter maintenant que j'ai retrouvé ma faculté de pleurer ? Je me sens pathétique. Horrible. Incapable.

    - Ça ira mieux demain… Demain je pourrais l'aider…

    Bien que je marmonne ces mots pour m'encourager, je sais que ce ne sera pas si simple. Après tout, s'il est atteint d'une maladie, il est plus que probable que je ne pourrais rien y faire. Je ne pourrai que rester à ses côtés en craignant chaque jour que ce soit le dernier. Ce fut ce genre de réflexions qui berça mon sommeil.
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    Samedi 19 juin 2021
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