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Nous sommes en l'An 2 de l’ère Shǐjiànguó,
Les doux paysages enneigés de Chine et ses fleurs qui volaient au gré du vent dans le ciel bleu azur ne sont plus comme autrefois, laissant place de nouveau à des temps incertains.
Cent vingt-sept ans sont passés depuis l’âge d’or du royaume et les tensions entre l’Empereur et les Rois ternissent les sourires et les mélodies légères. Le chaos semble avancer toujours plus proche au fur et à mesure que les années passent et rien ni personne ne paraît pouvoir y échapper. Pas même les clans ancestraux, gardiens des anciennes pratiques menant au Dao sacré, alors qu’elles se perdent dans les anciennes légendes loin de la tumulte des puissants. [...]
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    Faux espoirs || PV Yuna [Terminé]

    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    En sixième…
    Je n’arrive toujours pas à croire que je suis au collège comme un de ces gamins qui m’entourent malgré mon âge avancé. J’étais au courant bien sûr, puisque j’ai vu ce genre de détails avec le directeur lui-même. Pour autant, je me sens extrêmement agacé maintenant que je suis assis face au tableau en écoutant le professeur qui nous fait son cours.
    C’est quelle matière déjà ?
    En jetant un coup d'œil à mon livre, je me rappelle soudainement que je suis en mathématiques. Même après trois semaines de cours, j’ai beaucoup de difficultés pour retenir mon emploi du temps. Il n’est pourtant pas si compliqué que ça, au final… Les autres, eux, se sont parfaitement adaptés. En même temps, je suis beaucoup trop vieux pour ces inepties. Sans compter que cela fait belle lurette que je maîtrise les calculs sur lesquels nous passons des heures. Une piqûre de rappel ne me fait pas de mal, mais une fois celle-ci faite, cela ne sert vraiment plus à rien que je sois attentif au reste.
    Je suis fatigué…
    Bien entendu, ceci n’est pas la faute du professeur. Si je pouvais en avoir la possibilité, surtout maintenant que j’ai retrouvé mon cher maître, je dormirais des journées durant en continu. Un repos qu’on me refuse et qui est pourtant plus que mérité. Alors, comme pour me venger, mais surtout parce que je m’ennuie “comme un rat mort” -pour reprendre l’expression des enfants-, je dors en cours. Cela ne plaît pas vraiment aux professeurs qui s’évertuent beaucoup à tenter de me réveiller. Pour le moment, le lancer de craie s’est avéré être le moyen le plus efficace dans cet objectif. Et, lors de ce cours, j’en ai reçu au moins cinq ! Quel enfer… Ils ne pensent vraiment pas aux maux de tête que je dois supporter par la suite.

    La bibliothèque ~
    Je pense que, dans cet établissement, il s’agit de mon endroit préféré. L’infirmerie n’est pas spécialement un endroit plaisant à visiter en soi bien que je puisse y trouver mon maître qui est, comme souvent, un sacré bourreau du travail. Par contre, je ne pensais pas qu’il deviendrait accro à cette boisson amère. De plus, la pièce aseptisée que personne ne devrait visiter n’a pas grande proposition de divertissement malgré son calme. Même si louper des cours pour y dormir est une idée qui m’a déjà traversé l’esprit, je préfère tout de même l’odeur des livres du centre de documentation de l’académie.
    C’est là-bas que je décide de passer la prochaine heure après le déjeuner.
    Il y a peu de monde, ce qui m’arrange. Je n’aime pas quand il y a trop de monde dans un lieu d’étude car cela va forcément créer un bruit de fond à cause des chuchotements de tous. Je préfère éviter. Pourtant, quand je pousse la porte d’entrée et entre dans la salle, je suis loin de tout cela. Le calme, les études, le divertissement… plus rien n’avait plus d’importance que ce que j’avais devant les yeux. Ou plutôt qui.
    Un homme…
    Il ne devrait pas être là. Il est mort 700 ans auparavant. Je n’avais pas voulu lâcher sa main. Je n’avais pas voulu le laisser partir loin de moi. J’avais même pensé à le ressusciter sans parvenir à le faire. Et il est là, devant moi. Avec les mêmes yeux, les mêmes cheveux, la même carrure. Ce ne peut être que lui ! Il doit s’être réincarné comme Abe no Seimei ! Cela ne peut être que ça ! Je n’ai alors qu’une envie. Une envie à laquelle je cède avant même de m’en rendre compte. Alors je cours. Mon sac tombe au sol alors que je commence même à m’en éloigner pour sauter dans les bras de cet homme que je suis certain de reconnaître. Même des centaines d’années n’ont pu retirer l’image de son visage de mon esprit. Jamais.

    - Hichirou !

    Je sens qu’il a un peu changé. Son odeur, par exemple. Et la présence qu’il dégage. Mais ce n’est pas grave. Je l’aime quand même. Il reste mon frère aîné, celui qui m’a toujours soutenu malgré les difficultés. Il a toujours été là, même quand il était au plus mal. Je lui en ai demandé énormément et je n’ai pas l’impression de lui avoir rendu un centième de ce que j’ai reçu. Maintenant que je l’ai retrouvé, je compte bien renverser la balance.
    偽りの希望
    Vendredi 23 avril 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
    Yuna L. Faust
    Bibliothécaire
    Bonjour, mon nom de naissance est Yuna L. Faust et j'ai écrit : 39 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 20/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Bibliothécaire

    Voici mes points : : 72
    Vingt-trois avril… c’était le jour où ceux me connaissant savaient qu’il ne fallait pas m’approcher. Il ne fallait pas me parler non plus, aucun échange… c’était le jour où j’ignorais tout le monde, perdu dans mes pensées bien malgré moi… en quelque sorte du moins.
    Je faisais mon travail avec automatisme, une pensée me notant que je ne me souviendrais pas du travail effectué le lendemain et que je devrais tout vérifier car je n’aurais rien noté non plus. Je le savais bien pourtant, c’était la même chose à cette date de l’année et pourtant, je n’y changeais rien malgré tout.

    Si certains élèves avaient voulu me demander des renseignements au cours de la journée, je l’ignorais, tout comme j’avais ignoré le volume sonore atteint par certain. Je pensais me souvenir d’une intervention de membres du comité de discipline à se propos…
    Je soupirais, une lourde pile de livres dans mes bras. Je me mettrais à jour demain… quand cela irait mieux. Pour la journée, j’étais loin de ce genre de préoccupation. C’est donc ainsi que je continuais mon travail, avec calme et patience, avant de m’arrêter en plein milieu de l’entrée quand j’entendais un bruit sourd. Je n’eus qu’à peine le temps de comprendre que c’était le bruit d’un sac qui tombait que c’est la pile de livre que je tenais qui rejoins le sol à son tour alors que je réceptionnais avec surprise l’élève qui me sautait dans les bras, reculant d’un pas au passage. Je nous évitais la chute que grâce à mes réflexes et aussi au fait qu’en tombant, aucun livre n’avait eu la traîtrise de se glisser derrière mes pieds.

    Hichirou !

    Si je ne lui rends pas son étreinte, je l’ai au moins retenu mais maintenant, je ne sais pas comment faire avec cet élève qui m’a vraisemblablement prit pour une autre personne. Cela me semble délicat comme situation et je ne suis pas vraiment doué pour ce genre de choses je dois l’avouer.
    Je pose alors mes mains sur ses épaules même si je ne l’éloigne pas, décidant de le laisser s’éloigner de lui-même.

    Je suis désolé… vous vous trompez de personne.

    Et en plus, ce n’est pas la bonne journée pour moi pour gérer ce genre de situation. Quoique… si ça avait été une journée normal, j’aurais été plus attentif et donc l’aurait éloigné de moi avant même qu’il eut le temps de me sauter dessus.
    Il ne me semble pas avoir vu une personne me ressemblant à l’académie non plus… je ne pourrais donc pas l’aider à retrouver cette personne. C’était toujours triste quand l’on perdait une personne que l’on chérissait…

    Je ne peux pas vous aider pour cela… murmurais-je malgré moi.

    Et c’est une fois qu’il me lâchait que je m’accroupissais pour commencer à ramasser les livres qui étaient tombés, vérifiant en même temps qu’ils ne se soient pas abîmés dans leur chute.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    J’ai cessé de réfléchir.
    Voir cette personne m’a immédiatement fait penser à Hichirou. Mon grand frère adoré, celui qui me manque tant depuis plus de 900 ans. Celui qui m’a toujours prêté son soutien en tout instant. Celui avec qui je pouvais me fâcher sans que cela ne nous sépare d’une quelconque manière. Celui qui a veillé sur moi sans avoir peur de me voir inchangé jusqu’à ce qu’il meurt de vieillesse. … Il a eu une place toute particulière dans ma vie, ce qui m’a valu des moqueries, entre autres. Même ces enfantillages n’auraient su me séparer de lui. Et aujourd’hui, la seule personne ayant un lien avec mon passé n’est autre que Seimei qui a été réincarné. Mes désirs et la réalités se sont sans doute mélangés un instant, sans me choquer le moins du monde, et il en résulte que j’ai sauté dans les bras de celui que je pensais être Hichirou.
    La réalité est toute autre…
    Je suis si heureux de pouvoir sentir une chaleur que je pense être celle de mon frère. Si heureux de penser qu’il est enfin de retour comme l’est également Seimei. Et je souhaite voir si mes émotions sont partagées. Alors, je lève la tête pour observer son expression. J’imagine qu’il doit être bien surpris puisqu’il ne me serre pas dans ses bras. Peut-être ne m’a-t-il pas reconnu encore ? Si seulement c’était vrai… Cet homme n’est pas mon frère. Il s’agit simplement de son sosie presque parfait. En découvrant la différence entre eux, cette différence qui est la couleur dorée de son œil gauche, mon sourire de pur bonheur s’effrite lentement. Une réalité qui ne s’affirme que plus encore quand je sens une main sur mon épaule. Il ne me repousse pas du tout, mais c’est assez pour que je comprenne ma méprise. Si seulement cela s’était arrêté là. Mais il n’en est rien… Je l’entends également me l’affirmer. Il n’est pas en colère et je ressens que sa surprise est passée. Mais il a l’air gêné. Tu m’étonnes… Il a plutôt bien réagi face à l’enlacement d’un inconnu. Quant à moi… j’ai envie de pleurer, mais aucune larme ne sortira. Cela fait si longtemps que je n’ai pas laissé ce genre d’émotion sortir qu’il est possible que j’ai tout simplement oublié comment on fait.

    Je me détache de cet homme.
    Déjà, il a besoin de son espace. Encore plus si nous avons la même origine. Les japonais ne s’adonnent normalement pas à ce genre de démonstration d’affection. Mais entre le bonheur de revoir une personne que je pensais disparue à jamais (qui l’est réellement) et la proximité que j’avais avec ladite personne, je n’ai pas réfléchi. J’entends déjà Seimei se moquer de moi… Je le regarde. Je l’observe. Je crois même que je commence à faire la liste de toutes les différences entre cet inconnu et Hichirou. Mais elles ne sont pas nombreuses. Les seules que je peux potentiellement noter sont les racines de ses cheveux qui diffèrent de la couleur bleue des pointes et la magnifique couleur dorée de son œil.

    - C’est à moi de m’excuser, pardon.

    Je m'accroupis à sa suite.
    L’aider à ramasser les livres qu’il a fait tomber par ma faute est la moindre des choses. Ses paroles me restent en tête, mais je ne sais pas encore comment lui répondre. Il n’y est pour rien… Et lui révéler que je suis plus vieux qu’il ne le pense, ou que je pensais à tort qu’il pouvait être mon frère réincarné comme l’est le médecin de l’académie n’est pas franchement une bonne idée. S’il ne fait pas partie de ceux qui font partie des clans ou des esprits, entre autres, cela lui ferait un sacré choc.

    - Je pense que… personne ne peut m’aider à trouver mon frère. Vu les circonstances, il vaudrait mieux que j’aille à Kyoto, pour ça. Désolé pour la confusion que j’ai créée. Je ne voulais pas vous troubler.

    Ces paroles me font mal.
    Mais je pense qu’elles sont nécessaires. Je n’entre pas dans les détails, et je réitère mes excuses afin d’aplanir la situation. D’un autre côté, j’essaie aussi de le tranquilliser quant à l’aide qu’il a pu vouloir m’apporter. Le fait qu’il ne m’en tienne pas rigueur est déjà énorme en soi.
    Je ramasse quelques livres.
    Ils sont plutôt lourds. Par curiosité, je regarde plus en détail celui que je viens de ramasser, notamment parce que sa couverture m’a attiré l'œil.”Yokai : monstres, fantômes et démons dans les chefs-d'œuvre de l'ukyio-e” est le titre de ce livre qui pèse assez lourd. Je souris, réfrénant un rire amusé, et laisse ma pensée franchir la barrière de mes lèvres :

    - Je ne pensais pas qu’il y avait de tels livres ici. Il va falloir que je vienne un peu plus souvent, ça pourrait être intéressant.

    En l’observant un peu plus, je me rends compte qu’il vérifie l’état des livres qu’il ramasse. J’imagine donc qu’il travaille dans la bibliothèque de l’académie, à moins qu’il ne soit une de ces personnes extrêmement précautionneuses. Comme Hichirou… Je n’ose pas lui demander, alors je tente une manière détournée d’avoir l’information, toujours en souriant :

    - Mon nom est Tetsuya. Tetsuya Baishô. Je suis un élève de sixième et président du conseil de discipline. Encore désolé pour mon comportement déplacé, surtout que ce n’était pas très intelligent de ma part qui doit donner l’exemple.

    Si seulement il n’y avait que ça...
    偽りの希望
    Vendredi 23 avril 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
    Yuna L. Faust
    Bibliothécaire
    Bonjour, mon nom de naissance est Yuna L. Faust et j'ai écrit : 39 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 20/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Bibliothécaire

    Voici mes points : : 72
    Je ne répondais pas à ses excuses, je comprenais. Quand on perdait quelqu’un et que l’on pensait enfin pouvoir la revoir alors, il était normal que l’on perde le contrôle. Du moins, je sais que si j’avais l’impression de la revoir alors, j’aurais réagit de la même façon. J’aurais été mortifié de m’être alors trompé et…
    Je levais un œil vers le gamin qui m’avait pris dans ses bras. Il ne montrait pas grand-chose sur son visage mais pourtant… je me trompais peut-être. Je transposais sûrement uniquement parce que c’était aujourd’hui alors… je devais me ressaisir, m’entraîner dans ce genre de chose ne servirait à rien. Aucune promesse, aucune décision ne devait être prise aujourd’hui. Comme toujours depuis douze ans.

    Je pense que… personne ne peut m’aider à trouver mon frère. Vu les circonstances, il vaudrait mieux que j’aille à Kyoto, pour ça. Désolé pour la confusion que j’ai créée. Je ne voulais pas vous troubler.

    A Kyoto ? Cette personne… était-elle japonaise ? Si c’était le cas, je me demandais comment je pouvais autant ressembler à un asiatique. La Russie n’était pas très loin mais… nous n’étions pas vraiment pareille. D’ailleurs… ce garçon avait les cheveux en vrac et violet… enfin, je les avait bien bleu à cause de Leslie.
    J’eus un léger soupire en me souvenant de ce détail, préférant examiner plus attentivement les livres que je ramassais plutôt que de repenser à cela.

    Je ne pensais pas qu’il y avait de tels livres ici. Il va falloir que je vienne un peu plus souvent, ça pourrait être intéressant.

    Je levais les yeux de nouveau, observant le livre dont il parlait. Les yôkai… J’en avais entendu parler par Leslie… qui avait transmis certaines de ses histoires à mon fils qui avait complètement adhéré, s’étant trouver une passion entre deux partie de jeux vidéo. Je ne voulais pas qu’il se lance dans ces histoires… Mais mon « ami » s’en fichait, balayant d’un revers de main mes inquiétudes. J’étais « beaucoup trop inquiet » selon lui. Dans un sens, entres des monstres folklorique et l’armée russe qui pourrait se servir de mon fils comme d’un otage s’ils venaient à découvrir notre lien, je me demandais ce qui était le pire. Pourtant, Leslie m’avait certifié que je n’aurais pas à me soucier du second cas en venant ici… aucune autres explications en plus.
    Impossible d’y croire.

    Mon nom est Tetsuya. Tetsuya Baishô. Je suis un élève de sixième et président du conseil de discipline. Encore désolé pour mon comportement déplacé, surtout que ce n’était pas très intelligent de ma part qui doit donner l’exemple.
    Ce n’est rien… ce serait arriver à tout le monde. Quand on cherche quelqu’un…

    Je m’arrêtais là, me perdant de nouveau à moitié dans mes pensées tout en observant le gamin. J’avais stoppé tout mouvement pour récupérer le reste des livres au moment de sa présentation. Un élève de sixième, président du conseil de discipline… Je ne connaissais pas vraiment le directeur mais je connaissais Leslie qui lui le connaissait alors, je pouvais dire qu’il ne donnait pas l’impression de prendre des décisions à la légère. Cette île était particulière – en quoi je ne savais pas – , j’avais au moins compris cela au travers des demi-mots. S’il avait cette responsabilité aussi jeune, alors cet enfant devait être particulier.

    Yuna Faust… je m’occupe de la bibliothèque.

    Ayant fini, je me relève, tendant la main pour qu’il me rende ceux qu’il avait récupéré. Ils n’étaient pas tous à ranger dans la même section et cela me ferait traîner pendant un moment entre les différents rayons même si j’en avait déjà retenu la plupart mais, j’avais besoin de rester en activité.

    Mon fils aussi… aime beaucoup ce sujet… repris-je à voix basse, montrant le livre qu’il avait désigné un peu plus tôt.

    Encore une phrase lancé au hasard à cause de ce jour si particulier… si cela avait été un jours comme les autres, je n’aurais pas parlé… mais tout était très différent aujourd’hui, très particulier.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
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    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

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    Silencieux…
    Je remarque assez rapidement que cet homme n’est pas vraiment bavard. Le premier indice est qu’il ne répond pas à mes excuses. Sur le coup, je crois avoir pensé qu’il m’en voulait. Pourtant, quand je le regarde, je ne vois pas de rides démontrant ce genre d’émotions. Pas de sourcils froncés, pas de crispation faciale particulière… De ce fait, je suis plutôt sur l’hypothèse qu’il ne m’écoute pas totalement.Tant pis, cela ne me dérange pas vraiment sur le coup, même si j’aurais préféré ne pas voir mes paroles rencontrer un mur. D’autant plus quand ce sont des excuses. C’est… vexant, et peut-être un poil humiliant également. Même quand je réponds à ce qu’il m’a dit dans un murmure, qu’il ne peut pas m’aider, tout ce à quoi j’ai le droit est un soupire. Je vais finir par me décourager…
    Je le dérange.
    Du moins, c’est la sensation qui commence à croître dans mon esprit. Il ne me répond pas. Il regarde avec toujours plus d’attention les livres qu’il ramasse. Et, pour couronner le tout, il ne se prive pas de soupirer. Pour le dernier point, ce n’était pas si fort que ça, donc je donne le bénéfice du doute. Mais pour le reste, c’est impossible. Je me demande vraiment comment attirer son attention quand la mienne est happée par un livre. Qui aurait cru que je pourrais à nouveau observer ses yeux juste comme ça ? Je ne m’y attendais pas du tout. Par contre, j’aurais pu croire qu’il est muet s’il ne m’avait pas parlé avant. C’est incroyable comme il n’est pas bavard !

    Je me présente finalement.
    C’est la moindre des choses. Après tout, je n’arrête pas de parler, je l’ai dérangé et c’est la première fois que je le rencontre. Et, encore une fois, j’arrive à avoir son attention. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne compte pas le lui demander maintenant non plus. J’ai bien trop la crainte de le braquer. Pourtant, je reste plutôt curieux à ce sujet. Curiosité renvoyée au second plan puisque je connais enfin la joie d’avoir une réponse de sa part. Enfin ! Du coup, j’apprends qu’il se nomme Yuna Faust et que, comme je l’avais deviné plus tôt, il travaille dans cette bibliothèque. D’une certaine manière, je me sens soulagé qu’il n’ait pas cette même manie que mon frère.

    Je le vois tendre la main.
    Je comprends assez facilement qu’il me demande sans prononcer le moindre mot qu’il souhaite reprendre les livres que j’ai en main puisque ce sont ceux qui lui manquent. Mais je préfère lui répondre avec un grand sourire :

    - Enchanté de faire votre connaissance, Faust-san. Si vous me le permettez, j’aimerais vous aider à déplacer les livres. Ils sont plutôt lourds et il y en a beaucoup. Je peux bien faire ça pour vous.

    Je jette un coup d'œil à mon sac. Jusqu’à ce qu’il m’apprenne qu’il a un fils et que ce dernier est intéressé par les yokais. Je comprends à son geste qu’il répond à ce que j’ai dit plus tôt par rapport à l’un des livres. Donc, son soupire n’était pas à cause de moi ? J’ai un doute que je préfère garder pour moi pour le moment :

    - Si cela n’est pas indiscret, est-ce une passion liée à une simple curiosité, ou y a-t-il autre chose derrière ?

    Ma question est destinée à savoir si ces personnes viennent du même monde que moi. A quel point sont-ils proches des esprits et des yokai ? A en juger l’attitude de Faust-san, pas énormément. J’irais même jusqu’à parier qu’il s’agit d’une simple curiosité poussée par l’étrangeté de ces créatures, mais je ne peux pas en être sûr. Après tout, même sans venir d’une famille d’Onmyoji, je suis devenu le disciple du plus éminent d’entre eux, celui qui restera à jamais dans les mémoires.

    Après avoir entendu sa réponse, je lui demande de m’accorder un instant. Cela fait, je vais rapidement reprendre mon sac qui est toujours sur le sol. Heureusement qu’il est bien fermé. LA bandoulière passée par-dessus ma tête, je retourne vers l’enfant d’âge adulte qui m’attend et le suit à travers les rayons pour ranger les livres que nous tenons dans les bras. J’en profite pour entamer la discussion à nouveau :

    - Je me rends compte par votre nom que vous n’êtes certainement pas japonais, je me trompe ?

    Je peux aussi me tromper puisqu’avec les étrangers qui viennent s’installer sur le territoire il ne serait pas étonnant que ses parents aient d’autres origines mais qu’il soit un natif.
    偽りの希望
    Vendredi 23 avril 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
    Yuna L. Faust
    Bibliothécaire
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    Voici mes points : : 72
    Il a un grand sourire… très joyeux… même s’il refuse de me rendre mes livres. Pour m’aider ? Je n’ai pas vraiment besoin de compagnie en temps normal et surtout pas aujourd’hui… mais peut-être que si je fais un effort là, Leslie me foutra la paix plus tard dans la journée. J’aurais fait ma sociabilisation du moment comme ça.
    J’ai alors un léger hochement de tête pour lui signaler que j’acceptais son aide. Je passais donc ma main libre sous la pile de livre que je tenais déjà pour stabiliser la pile et ainsi pas la retrouver au sol une nouvelle fois.

    Si cela n’est pas indiscret, est-ce une passion liée à une simple curiosité, ou y a-t-il autre chose derrière ?
    Un… ami, lui a raconté beaucoup de ses histoires à ce sujet, répondis-je en restant évasif.

    Ce n’était pas que je ne croyais pas à ce genre de choses… surtout que je n’avais pas mon mot à dire dans l’éducation du fils que j’avais abandonné, même si aucun membre de ma famille – ni même le concerné – ne le prenait comme cela mais, je ne voulais pas que mon fils se mettent à la recherche d’esprits, de démons ou je ne savais quoi d’autre. Un danger que je ne saurais pas évaluer ni voir. Leslie m’avait dit que mon fils était « bon élève » et ne risquait rien… je pourrais avoir confiance en lui mais je connaissais bien trop son caractère maintenant pour être pleinement confiant en ses paroles. Enfin…
    Quand il me demande un moment, j’acquiesce de nouveau, l’observant aller récupérer son sac qui était tombé en plein milieu de l’entrée un peu plus tôt. Une fois qu’il l’eut bien remis sur son épaule, je m’engageais à travers les rayons pour commencer le rangement, partant en premier en direction de la section Astronomie.

    Je me rends compte par votre nom que vous n’êtes certainement pas japonais, je me trompe ?

    J’hésite un moment sur la réponse à avoir. Ce n’était qu’un enfant alors les chances qu’il soit un espion de l’armée russe étaient faible mais s’il finissait par en parler alors… les rumeurs allaient toujours bien trop vite et sans que l’on puisse les arrêter. Je ne voulais pas prendre le risque que l’on remonte jusqu’à moi et ainsi mettre le reste de ma famille en danger, déjà qu’ils devaient être sous surveillance à cause de moi.
    Enfin, je ne m’inquiétais pas pour mon père qui, en tant que général de l’armée russe, savait parfaitement jouer à ce jeu là et le faisait avec beaucoup d’entrain et de motivation. Hum…

    Je suis allemand…

    Heureusement que dans les forces spéciales de Russie, nous étions forcé d’être polyglotte et donc, que l’allemand était une des langues que je maîtrisais avec le français, l’italien et l’anglais. Sans compter le russe qui était ma langue maternelle.

    Vous connaissez des ouvrages précis sur ce sujet ? Celui des Esprits et autres démons ?

    Leslie m’avait conseillé de commencer à m’intéresser moi aussi à ce sujet maintenant que j’étais sur l’île. Je suppose que je devais voir cela comme une information précise et pas seulement une parole prononcé en l’air. J’aurais pu lui demander… ou a mon fils également  mais je ne préférais pas. Puisque cet élève semblait également intéressé, peut-être pourrait-il m’aiguiller également ? J’étais ici depuis le début de l’année alors je ne connaissais pas tout les ouvrages des lieux même si j’avais commencer à apprendre la liste de ceux qui était proposer.
    J’avais bonne mémoire mais je n’étais absolument pas bibliothécaire de métier et n’avait reçu aucune formation dans la littérature de base. Ce n’était pas non plus quelque chose que je comptais faire… C’était à ce demander pourquoi on m’avait mis à ce poste plutôt que surveillant.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    Mon attention a complètement été happée.
    Je ne sais pas parce que je suis traité comme un enfant ou parce que mon esprit a des difficultés à grandir à cause de mon corps éternellement petit, mais je suis toujours d’une nature curieuse. J’ai envie de connaître certaines choses, surtout sur certains sujets comme celui des Yokai. Enfin… ce dernier étant également une source d’inquiétude, il est normal que je m’y intéresse. Je me demande aussi quel âge a le fils de Faust-san. Il pourrait être très dangereux qu’il s’aventure à chercher ces créatures mystiques seul, sans protection et avec comme seule arme sa détermination. Après tout, même pour les Onmyôji les plus puissants, cela peut-être extrêmement dangereux. Mais une inquiétude à la fois. Paniquer ne m’apportera rien, surtout dans cette situation. Puis, ce n’est pas comme si je connaissais son enfant.
    Je me sens partiellement soulagé.
    Apparemment, il s’agit d’une simple passion que j’imagine inoffensive. J’aimerais néanmoins que le soi-disant “ami” de cet homme fasse attention à la sécurité de la progéniture de mon interlocuteur. C’est la moindre des choses après lui avoir partagé quelque chose d’aussi dangereux que surnaturel pour le commun des mortels. Même pour moi, c’était parfois difficile de croire en toutes les histoires racontées par Seimei quand j’étais jeune. Cela fait si loin maintenant…

    Je vais chercher mon sac avant de suivre le bibliothécaire.
    Maintenant que ma curiosité est en partie satisfaite, je peux aller dans les rayons de la bibliothèque sans ressentir le besoin de protéger une future âme en peine. Enfin… de ne pas être pris entre le dilemme de rester auprès de Seimei au cas où il décide de disparaître une seconde fois pendant mon absence et protéger un inconnu que j’imagine assez jeune et, surtout, innocent. En regardant autour de moi, je comprends que nous allons dans la section Astronomie. Ah… Les étoiles… La position des planètes… Les prédictions qu’on peut faire par rapport à cela… J’adore particulièrement le domaine même si me rappeler de toutes les subtilités qui existent à ce propos a été particulièrement difficile.

    Faust-san me prend par surprise.
    Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’il réponde à ma question concernant sa nationalité puisqu’il a mis pas mal de temps avant de prendre la parole. Je suis au courant que l’île me permet de comprendre tout le monde, et d’être compris. Cela m’a été expliqué par Arakan quand je lui ai demandé si j’allais pouvoir me faire comprendre sans apprendre les nouvelles subtilités de langage que je n’avais pas apprises ces 700 dernières années. Mais c’est un fait souvent méconnu, sans doute aussi par cet homme. Personnellement, cela m’arrange bien, mine de rien. Et comme pour entretenir ma surprise, l’allemand silencieux me pose une question sur ma littérature concernant les yokai et autres esprits. Je me reprends néanmoins assez rapidement pour répondre sans me départir de mon sourir :

    - J’en connais beaucoup, mais ils sont très vieux. Trop vieux pour qu’on puisse en trouver ici, je pense. Comme, par exemple, les archives du Kojiki paru en 713 et du Nihon shoki paru en 720. Je me souviens que je les avais lu en chinois quand je les avais découverts grâce à mon maître.

    Je m’en rappelle encore, de toute la difficulté pour apprendre la langue, les caractères si différents et similaires du japonais et retenir les informations qu’on essayait de m’inculquer. Le plus dur étant sans doute de supporter les commentaires frustrants de mon maître, comme toujours. Il n’a toujours pas changé sur ce point, d’ailleurs… Et il est impossible de s’y faire.

    Ma curiosité est de retour.
    En parlant de langues étrangères, je me rends compte que même si je parle le japonais, le chinois, le coréen et l’anglais, il n’en est rien de l’allemand. Armé de mon plus beau sourire, je demande tranquillement :

    - Au fait, quel est votre mot préféré en allemand ?

    Je n’entendrais sans doute pas la sonorité allemande, mais quel est le problème à ce propos ? Peut-être que cela n’est pas cela qui est pour lui la cause de cette sélection, mais bien la définition du mot. Si tel est le cas, je n’aurais pas besoin de connaître la sonorité. J’ai tellement hâte de connaître sa réponse ! Pourtant, je ne tiens pas à le presser, préférant le laisser faire à son rythme.
    偽りの希望
    Vendredi 23 avril 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
    Yuna L. Faust
    Bibliothécaire
    Bonjour, mon nom de naissance est Yuna L. Faust et j'ai écrit : 39 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 20/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Bibliothécaire

    Voici mes points : : 72
    Je marque un temps d’arrêt, observant le gamin à mes côtés. J’ai beau être dans les nuages depuis le début de la journée, mes sens ne peuvent pas ne pas réagir quand un enfant de treize ans me parle d’un livre vieux de plus de mille ans qui à sûrement sa place dans un musée ou gardé précieusement dans une salle d’archives gouvernementale quelconque. Ah moins qu’ils ne soient possible de les lire grâce à une édition récente et accessible ? Pourtant, sa façon de le dire et de parler d’un « maître » me rendent perplexe. J’ai comme un pressentiment en l’observant me parler ainsi.

    Au fait, quel est votre mot préféré en allemand ?
    Scheiße…

    J’avais répondu dans vraiment y penser parce que c’était la seule chose qui m’étais venu à l’esprit alors que je pensais totalement à autre chose et, dans mon esprit très brumeux de la journée, c’était plutôt compliqué de remettre mes réflexions en ordre. J’avais l’impression de louper une chose essentielle sans réussir à mettre le doigt dessus et cela m’était hautement désagréable.
    C’est aussi à ce moment que je remarquais une autre chose… dans ma prononciation. Une chose étrange alors que je remarquais aussi la réaction de mon interlocuteur qui…

    Tu ne parles pas russe… constatais-je surpris.

    C’était pourtant évident, il avait un nom typiquement japonais et au vu de son âge, je doutais qu’il parle un russe aussi élevé… surtout qu’il n’avait pas bronché quand j’avais dit être allemand alors que je parlais russe… je ne comprenais pas le japonais et pourtant… il me parlais russe…

    Leslie… répliquais-je d’un ton sec et agacé.

    Il m’avait bien dit de « ne pas m’en faire » concernant cette île.
    Je posais les livres en vrac sur l’étagère avant de laisser là l’élève, sortant à pas rapide de la bibliothèque. Ce n’était pas la journée, je ne voulais pas penser à autre chose que mon deuil de Yuna aujourd’hui… alors pourquoi avait-il fallut que cet élève vienne me parler de façon à ce que je remarque ce détail ? Pourquoi maintenant plutôt qu’un autre ? Je ne voulais pas parler à Leslie aujourd’hui je voulais… simplement m’endeuiller… Mon « ami » et moi avions toujours échangé en anglais alors je n’avais jamais rien remarqué… et sur l’île… cela était si idiot…

    Je ralentis dans le couloir, finissant par me tenir à la rampe de l’escalier menant au premier étage du lycée ? Je n’avais pas envie de supporter cet idiot aujourd’hui… lui et ses histoires que Angel m’avait dit qu’il racontait à mon fils… toutes ses choses folkloriques auxquels je n’avais pas envie de croire parce que si les esprits et autres démons existaient alors, pourquoi Yuna n’était-elle pas revenue me voir ? Pourquoi était-elle morte, me laissant seul derrière, sans rien me dire ? Sans rien m’expliquer ? Je ne voulais pas entendre ces histoires… Mais j’étais un militaire, un des forces spéciales… parce que j’étais curieux et que j’aimais chercher les vérités, parce que je ne baissais pas les bras… alors je repris ma marche vers l’infirmerie, beaucoup plus lentement cette fois.  
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
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    Les conséquences de mes paroles m’échappent.
    Malgré la présence autour de moi au quotidien de la nouvelle technologie de ce monde, de la nouvelle mode et des différences de culture, je ne peux m’empêcher d’être complètement perdu par le sens commun des autres. Quel est le problème d’avoir lu de vieux livres ? Comment peut-on avoir autant oublié les pratiques Onmyoji qui n’étaient pas si rares à l’époque ? Je ne comprends pas combien ces différences sont importantes. Je me sens donc un peu perdu par la réaction de Faust-san quand je lui parle de mes lectures sur les Yokais. En quoi est-ce si troublant ? Je crains que poser la question ne soit préjudiciable pour moi, donc je préfère passer outre et attendre qu’il fasse comme si c’était une bêtise d’enfant et passe à autre chose.

    Je suis curieux et envieux de passer à un autre sujet.
    Voilà pourquoi je lui demande quel est son mot préféré en allemand. Première surprise, je ne m’attendais pas à ce qu’il me réponde immédiatement. Mais la plus grande reste tout de même d’entendre une sonorité inconnue. De l’allemand, je suppose. Mais s’il est allemand, pourquoi sa langue maternelle n’est-ce pas celle-là ? Je le regarde sans comprendre un instant, sans savoir comment réagir. J’imagine que j’ai les yeux grands ouverts, en plus d’avoir la bouche entrouverte. Le silence ne fait que s’éterniser sans que je ne parvienne à accepter l’évidence de la situation. Pourtant, quand il évoque que je ne parle pas russe, cela me frappe enfin : il m’a mentit. Je ne sais pas pourquoi il a prétendu être ce qu’il n’est pas, mais cela ne me concerne pas. Il fait bien ce qu’il veut. Quoi que… je me demande si Arakan est au courant. En tout cas, je ne peux constater qu’il n’était pas au courant de ce secret de l’île qui n’est apparemment pas expliqué. J’ai de la chance de connaître le directeur et mon maître.

    Je le regarde s’en aller à grands pas.
    C’est déroutant de voir cette personne pourtant si calme jusque-là perdre son sang froid. Tant et si bien qu’il vient de partir en laissant son travail en plan. Pas très professionnel tout ça. Puis, ce nom qu’il a dit me dit quelque chose. Je réfléchis quelques secondes avant de réaliser qu’il s’agit du nouveau prénom de Seimei. Je pousse donc un soupire et dépose les livres au-dessus de ceux laissés en plan sur une étagère avant de trouver un membre du comité de discipline. Celui-ci semble travailler, mais je lui demande un peu de temps en tant que président pour veiller à ce que personne ne fasse une entorse aux règles. Je vois bien que je l’enquiquine. Néanmoins, il me fait le plaisir d’accepter sans que j’ai besoin d’insister, me laissant ainsi la possibilité de me diriger vers l’infirmerie. Je ne me presse pas, ne souhaitant pas donner l’impression à Faust-san que je le poursuis. Je me sens juste un peu inquiet et responsable. Puis, mon maître n’est peut-être pas la meilleure personne pour calmer la situation.

    Je toque à la porte.
    Que celle-ci soit ouverte ou non, je le fais pour annoncer ma présence. Puis, sans vraiment attendre de réponse, j’entre en regardant autour de moi pour visualiser les personnes présentes et prendre la température de la situation. Franchement, je m’attends à un peu tout, actuellement...
    偽りの希望
    Vendredi 23 avril 2021
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
    Leslie K. Solhanne
    Médecin et psychologue du collège
    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

    Voici mes points : : 60
    Je devais avouer que Yuna était bien la dernière personne que je pensais voir passer la porte de l’infirmerie aujourd’hui et surtout pour me trouver… d’autant plus avec son air furieux alors que je n’avais rien fait aujourd’hui pour l’ennuyer, respectant au moins son deuil même si je le trouvais stupide depuis le temps passé.
    Quoique… aurais-je fini par faire quelque chose s’en m’en apercevoir ? Remplacer le sucre par le sel par exemple ? Tiens, c’était une bonne idée ça…

    Explications.
    Non ? Je pense que tu es tendu l’ami et je suis occupé comme tu peux le constater.

    Je montrais l’élève à qui j’étais en train de tendre un comprimé d’anti-douleur et un verre d’eau. Alors certes la porte n’avait pas été fermé mais ce n’était pas la peine de débarquer de la sorte comme un mal-propre. Ces enfants n’avaient plus aucune éducation de nos jours…

    Leslie !
    Écoutes, mon idiot d’apprenti arrive alors tu n’aura qu’à lui poser tes questions ou retourner te morfondre pour le reste de la journée. Je travailles et tu m’ennuie.
    Ton apprenti ? Leslie ?
    C’est bien mon prénom… va t’allonger là-bas, je m’occupe du « méchant monsieur » et je reviens.

    Finalement, deux coups retentis à la porte et je vois la personne que j’avais nommé un peu plus tôt, l’accueillant avec un sourire joyeux et donc par définition, espiègle me concernant. Je me doutais bien que mon charmant et jeune apprentis se doutait que quelque chose allait lui arrivait mais je ne disais rien dans un premier temps, prenant un Yuna passablement agacé par les épaule pour le tourner vers mon apprentis et le faire avancer vers lui.

    Yuna, je te présente mon très dévoué apprenti qui va te dire exactement tout ce que tu veux savoir et bien plus encore. Tetsuya, je te confie cette méchante personne qui m’ennuie dans mon travail. Soyez sage tout les deux et amusez-vous bien.

    Une fois Yuna poussé dans le couloir, je fis de même avec Tetsuya avant de leur fermer la porte au nez, riant intérieurement. Je savais que mon « ami » perdait très facilement patience quand cela me concernait alors qu’il était généralement d’un sang-froid à tout épreuve. D’ailleurs…
    J’ouvrais la porte, passant ma tête dans le couloir en fixant mon héritier qui s’ignorait.

    Yuna est un ancien militaire des forces spéciales alors, tu n’es pas obligé de prendre des pincettes dans tes explications. Tu peux absolument tout lui dire, il a toute ma confiance. Très bonne journée~

    Une nouvelle fois, je refermais la porte sans attendre ni avis, ni réponse de leur part. Je regrettais d’avoir une élève dans l’infirmerie qui m’empêchait de les espionner avec ma boule de cristal. Hum… mais peut-être pourrais-je pas la suite demander à Kôchin de tout me raconter ? J’étais vraiment très impatient de savoir au vu de leur caractère et histoire respectives.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
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    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    J’observe.
    Nous sommes quatre dans l’infirmerie. Mon maître, ce qui est parfaitement normal puisqu’il s’agit de son lieu de travail. Un élève que j’imagine être le patient que nous n’aurions pas dû déranger. Puis, comme je l’avais deviné en venant ici, Faust-san qui m’a l’air particulièrement énervé. Alors, je sais que Seimei peut être horripilant, frustrant et qu’il est du coup facile de se mettre en colère contre lui. Mais je ne suis pas sûr de comprendre ce que lui reproche le bibliothécaire alors que nous étions de discuter. Qu’a donc encore fait ce renard ? D’ailleurs, je constate que ce dernier me sourit en silence. Je déglutis : cela n’augure absolument rien de bon. J’imagine donc déjà un bon nombre de remarques désobligeantes dites sur un ton de désespoir théâtral fait pour attiser ma culpabilité et me mener à agir. Franchement, cela aurait été presque nostalgique tout en restant frustrant et je dois bien avouer que je préférerais éviter ce genre de spectacle que je juge intime à ces personnes extérieures au clan Abe et ma famille. Et encore, même avec eux j’aurais été difficilement disposé à laisser ce spectacle se faire.

    Je suis surpris.
    Pas de leçon de morale, ni de question. Cela en est presque angoissant le temps d’un instant. Et, surtout, mon instinct me hurle que c’est pire. J’ai envie de fuir, mais je sais que je n’en ai pas le droit. Alors, je regarde mon maître s’activer auprès de Faust-san qu’il prend par les épaules pour le pousser dans ma direction. Qu’il me refile la tâche de lui donner des explications, je veux bien. Encore faudrait-il que je sache ce qui l’a rendu aussi furieux. D’autant plus que je n’étais apparemment pas la source de sa colère. Oh… non. Il vient de me retourner le cerveau sans que je m’en rende compte ! Et je le sais pour la bonne et simple raison que je me retrouve assez rapidement dans le couloir, face à un bibliothécaire remonté, avec l’idée de prendre les choses en main alors que je ne suis pas la personne à qui on demandait quoi que ce soit au départ. J’imagine qu’en plus de ça la catégorisation de “mauvaise personne” n’est pas des plus flatteuses.

    - Bon sang…

    La porte s’ouvre à nouveau.
    Moi qui pensait que Seimei en avait fini avec nous, je le vois nous refaire face pour m’adresser quelques dernières paroles. Il doit être assez fier de la bombe qu’il vient de me lâcher. Sans parler de sa demande qui fait tomber ma mâchoire sous l’effet du choc. Sérieusement ? TOUT ?! Mais ça veut dire quoi “tout” ?!!

    - Tu es beaucoup trop vague, Shishõ…

    Mon ton est désespéré alors que je me pince quelques secondes l’arrête du nez. Puis, reprenant mon calme, et surtout en sachant parfaitement qu’il ne sert à rien de vouloir faire changer d’avis mon maître, je me tourne vers Faust-san et lui désigne la direction de la salle réservée au Conseil de discipline.

    - Suivez-moi, s’il vous plaît. Nous serons plus installés dans la salle du conseil de discipline qu’ici.

    Je montre le chemin et ferme la porte derrière nous.
    Je n’arrête pas de penser aux paroles de mon maître. Que veut-il dire par tout ? Puis, aussi, qu’est-ce qui a mis dans une telle colère cet homme pourtant si calme même quand je me suis jeté dans ses bras ? D’ailleurs, je suis soulagé de ne pas avoir eu de remarque à ce propos. Cela m’aurait mis de bien plus mauvaises dispositions. Je vais dans le coin cuisine et commence à préparer du thé tel un hôte respectable, ainsi que quelques collations.

    - Je suis désolé pour le comportement de mon maître. Malheureusement, c’est assez habituel avec lui. Du coup, pouvez-vous m’expliquer ce qui vous a mis en colère, s’il vous plaît et ce que vous souhaitez que je vous explique ? Le “tout” demandé par mon maître est un sujet bien trop vaste…

    Je ne sais pas si je dois continuer sur ma lancée ou non. C’est pourquoi je lui lance un regard par-dessus mon épaule le temps que l’eau chauffe afin de mieux comprendre comment il se sent.
    偽りの希望
    Vendredi 23 avril 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
    Yuna L. Faust
    Bibliothécaire
    Bonjour, mon nom de naissance est Yuna L. Faust et j'ai écrit : 39 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 20/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Bibliothécaire

    Voici mes points : : 72
    Quelqu’un allait mourir très rapidement et dans d’atroces souffrances…
    Il n’y avait rien à dire, Leslie réussissait à me sortir de mes gonds encore plus rapidement que Angel et pourtant, il atteignait lui-même des sommets et si je ne savais pas mon géniteur fidèle, j’aurais quelques doutes sur le fait que Leslie ne soit mon demi-frère. Encore heureux que ce ne soit pas le cas.

    Je le laissais me reconduire vers la sortie reconnaissant l’adolescent qu’il me présentait pour l’avoir vu un peu plus tôt. C’était plutôt fou comme cet homme réussissait toujours à tourner les choses de façon à ce que ça l’arrange et ce, dans toutes les circonstances. Cela avait le don d’être horripilant en plus de m’agaçait un peu plus. Je n’aimais pas avancer à l’aveugle et Leslie le savait pertinemment, s’en amusant avec.
    Je me retrouvais donc dans le couloir en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, en face de cet « apprenti » que je fixais du regard, comme si je tentais de le passer au rayon x. Je ne comprenais pas, en « quoi » était-il un apprenti ? En médecine ? Si tel était le cas, il devrait être à l’infirmerie… En ineptie ? Il me semblait pourtant être plus calme et cohérent que lui… J’attendais encore de le connaître pour savoir s’il était comme Leslie ou non et donc, si je devais le plaindre d’avoir un « maître » pareil.

    Bon sang…

    Il semblait partager mon désarroi quant à la situation…
    J’allais proposer un endroit plus tranquille pour parler – un qui ne soit pas près des oreilles indiscrètes qui pourrait y avoir – quand la porte s’ouvrit de nouveau sur la sale face de mon colocataire.

    Yuna est un ancien militaire des forces spéciales alors, tu n’es pas obligé de prendre des pincettes dans tes explications. Tu peux absolument tout lui dire, il a toute ma confiance. Très bonne journée~

    Je me mortifiais aussitôt, mes yeux s’écarquillant alors que je jetais un œil aux alentours pour vérifier qu’il n’eut personne. Apparemment, c’était le cas… excepté l’élève dans l’infirmerie…
    J’allais vraiment finir par tuer ce con…

    Suivez-moi, s’il vous plaît. Nous serons plus installés dans la salle du conseil de discipline qu’ici.

    Mon regard assombrit qui était braqué sur la porte depuis la disparition de Leslie se posa sur l’élève… son élève ? Et un léger soupire franchis mes lèvres alors que je hochais légèrement la tête en signe d’assentiment, les mains glissées dans les poches de ma longue veste noir.
    Ce gosse n’y était pour rien alors, je n’allais pas m’énerver sur lui. Par contre, je commençais à comprendre les paroles étranges sur les anciennes dates dites un peu plus tôt. S’il connaissait cet énergumène ambulante alors, beaucoup de choses étaient possibles.

    J’entre à sa suite dans la pièce et le laisse refermer derrière nous, mes mains réapparaissent alors que je le suis vers le coin cuisine de la pièce. Je n’y entre pas mais me pose sur le mur à côté, juste entre deux fenêtres et croise les bras tout en observant ce garçon. Tetsuya Baishô.

    Je suis désolé pour le comportement de mon maître. Malheureusement, c’est assez habituel avec lui. Du coup, pouvez-vous m’expliquer ce qui vous a mis en colère, s’il vous plaît et ce que vous souhaitez que je vous explique ? Le “tout” demandé par mon maître est un sujet bien trop vaste…
    Vous n’avez pas à vous excuser pour lui ou vous passerez votre temps à le faire. Leslie aime jouer avec mes nerfs depuis qu’on se connaît, soupirais-je. Je n’aimes pas avancer sans en connaître toutes les conséquences et il semblerait bien qu’il m’ait trompé. Comment le connaissez-vous ? En quoi êtes-vous son apprenti ?

    Je fixais mon interlocuteur du regard, le visage fermé à toute expression. Je voulais savoir à qui j’avais affaire puisque après-tout, même si ce n’était pas de son fait, lui savait bien ce que j’avais ardemment désiré « oublier » en venant ici. C’était dangereux… et Leslie s’en foutait, comme si ça n’avait aucune importance… Mais c’était la vie de mes proches dont il s’agissait.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
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    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    L’eau met du temps à chauffer.
    Je profite de ce temps pour commencer la discussion qui nous amène ici. Cela ne sert à rien de laisser le silence s’installer. D’autant plus que je pense qu’il aurait été pesant et gênant. Même s’il ne le ressent pas forcément ainsi, je pense que je ne me serais pas permis de le briser si Faust-san ne s’en était pas chargé lui-même. Pourtant, ce n’est pas comme si je n’ai rien à dire. Je préfère donc me lancer même si je ne suis pas aux côtés de mon interlocuteur. Celui-ci me surprend en me demandant de ne pas m’excuser de ne pas m’excuser pour mon maître. Les raisons évoquées sont on ne peut plus vraies et cela me tire un petit rire amusé. Maintenant qu’il le dit, c’est vrai que j’ai bien souvent demandé pardon à la place de Seimei même quand je savais que je n’avais aucune raison de le faire. La politesse de l’époque, typiquement japonaise de ce que j’ai pu comprendre, et la force de l’habitude y sont sans doute pour beaucoup, mine de rien.

    J’écoute les dires de Faust-san.
    Celui-ci connaît mon maître depuis plus longtemps que j’ai pu me l’imaginer. C’est étrange, je ne pensais pas qu’il aurait pu s’entourer aussi facilement. Mais il est également possible que ma propre expérience m’empêche de comprendre sa vision des choses. Après tout, je suis celui qui a évité les contacts humains depuis des centaines d’années. Et, même maintenant, je ne me sens pas à l’aise à l’idée de me lier d’amitié avec quelqu’un d’autre. Par contre, je ne suis guère étonné d’apprendre que Seimei lui en ait fait voir des vertes et des pas mûres. Pourquoi cela aurait-il été différent alors qu’il agit pareil au passé avec moi ? Le contraire m’aurait bien plus étonné. Ses questions, quant à elles, touchent un point un peu plus difficile à exprimer. “Tout”, hein ? Il faut croire que je n’ai pas franchement le choix…

    - Connaissez-vous Abe no Seimei ?

    En fonction de la réponse, la mienne pourra être plus ou moins détournée.
    Malheureusement pour moi, il ne connaît pas cette figure emblématique de l’histoire japonaise. J’imagine que mon maître n’a pas eu l’idée de se mouiller pour lui expliquer qui il est en réalité. De plus, je comprends que le monde des Onmyoji lui échappe puisqu’il ne semblait pas à l’aise plus tôt, lorsque nous parlions des Yokai. Je lâche un petit soupire que je doute qu’il puisse entendre, avant de l’éclairer tout en cherchant un moyen de contourner certains détails :

    - Abe no Seimei est un personnage très connu de l’histoire japonaise. Il avait un fort pouvoir auprès de la famille impériale lors des années 1000 et antérieures. Il est également connu pour être l’Onmyoji le plus puissant que la terre ait connu. Comment dire ça… ?

    Je prends un petit temps de réflexion afin de pouvoir expliquer ce qu’est un Onmyoji. Ce terme est si évident pour moi que j’ai du mal à trouver les termes exacts. Je finis néanmoins par continuer toujours très posément :

    - Pour faire extrêmement simple, un Onmyoji c’est un utilisateur de sciences naturelles et d’occultisme qui se spécialise dans la magie et la divination. Mon maître est un Onmyoji et je suis son apprenti dans le domaine. Nous en savons long sur les Yokais dont nous parlions avant.

    Je me tourne vers mon interlocuteur un instant.
    Afin de le rassurer et lui montrer que je ne lui mens pas, je lui offre un sourire compatissant tout en restant le plus sérieux du monde. Il est évident que si je suis désormais le disciple du plus grand Onmyoji de tous les temps, je n’ai pas toujours cru en cela. Enfin, ce n’est pas comme si j’avais commencé tard non plus en comparaison avec certains de mes confrères. Par contre, en me tournant pour m’occuper du thé, je ne peux m’empêcher de penser que cela ne suffira peut-être pas. Vais-je devoir faire le lien entre mon maître tel qu’il est vu actuellement et Abe no Seimei ? Donc avouer que je suis immortel ? Après tout, je n’ai pas été clair sur la manière dont j’ai rencontré son ami.

    J’apporte le thé dans deux mugs.
    Avec soin, je dépose les mugs sur la table. Je préfère vraiment les tasses anciennes, mais je n’en ai malheureusement pas sous la main. Il me faut donc me contenter de ce que j’ai. Puis, invitant l’homme avec qui je suis à faire de même, je prends place sur une chaise. Cela fait, je me permets de demander dans l’espoir de noyer la conversation qui concerne mon lien avec mon maître :

    - A quel sujet mon maître vous a-t-il menti, exactement ?

    Autant commencer par cela pour mieux répondre à ses questions. Dissiper les mensonges sera sans doute le plus judicieux en l’état des choses.
    偽りの希望
    Vendredi 23 avril 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
    Yuna L. Faust
    Bibliothécaire
    Bonjour, mon nom de naissance est Yuna L. Faust et j'ai écrit : 39 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 20/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Bibliothécaire

    Voici mes points : : 72
    Abe no Seimei ? Un japonais si je devais en juger par le nom mais… je ne connaissais rien du Japon. Je fronçais les sourcils, me demandant le rapport entre la question et la manière dont il connaissait Leslie. Etait-ce une connaissance commune ? Si ce n’était que ça, pourquoi m’en parler et pas le dire simplement ? Leurs vies privées ne me concernaient pas.

    Non.
    Abe no Seimei est un personnage très connu de l’histoire japonaise. Il avait un fort pouvoir auprès de la famille impériale lors des années 1000 et antérieures. Il est également connu pour être l’Onmyoji le plus puissant que la terre ait connu. Comment dire ça… ?

    Mes sourcils se fronçaient un peu plus alors que j’observais le gamin devant moi. D’accord, j’étais encore plus perdu maintenant et si j’avais eu un doute quand au fait qu’il soit un « apprenti » de Leslie, je n’en avait plus aucun. Il semblait maîtriser l’art de tourner autour du pot lui aussi et de me refiler la migraine. Onmyoji ? C’était quoi ça encore ? Quelque chose de typiquement japonais encore sûrement… mais quel était le rapport ? Certes il racontait des histoire folklorique à mon fils mais, Leslie était allemand.
    Je ne voyais vraiment pas le lien entre mes questions et les réponses que je recevais et cela m’agaçais. Pourquoi les gens ne pouvaient-ils jamais être clair ?

    Pour faire extrêmement simple, un Onmyoji c’est un utilisateur de sciences naturelles et d’occultisme qui se spécialise dans la magie et la divination. Mon maître est un Onmyoji et je suis son apprenti dans le domaine. Nous en savons long sur les Yokais dont nous parlions avant.

    … Je comprenais un peu mieux.
    Non, je ne comprenais pas du tout en fait. Leslie, un maître en magie japonaise ? Il était Allemand et à ma connaissance, personne n’était japonais chez lui. De plus, un « maître » à même pas trente ans ? Il ne fallait pas être âgé et sage pour ce genre de chose ? Ne serait-ce pour plus de crédibilité, Leslie n’était ni l’un, ni l’autre.

    J’avais simplement la sensation qu’il me menait en bateau, sûrement une mauvaise plaisanterie monté de toute pièce avec cet abruti de Solhanne. Ce n’était pas une chose qui m’étonnerait mais m’agaçait un peu plus pourtant, quand il me tendit le mug que je récupérais, je voyais bien son air sérieux.
    S’il mentait, il savait très bien le faire.

    A quel sujet mon maître vous a-t-il menti, exactement ?
    Sur beaucoup de chose semblerait-il mais votre explication est bourré d’incohérence. Je peux me tromper mais on ne devient pas « maître » en occultisme japonais en moins de trente ans alors qu’on à jamais mis les pieds dans ce pays et que l’on se trouve être allemand. Merci pour le thé.

    Je pris une gorgée du liquide chaud - ayant pris la tasse sans m’asseoir pour le moment -, frissonnant légèrement alors que je n’avais pas eu conscience d’avoir froid. Quand je relevais les yeux, ce fut pour braquer mon regard vairons dans celui du plus jeune.

    Si vous avez monté une plaisanterie avec Leslie pour me faire tourner en bourrique, malgré que vous pouvez trouver ça très drôle, je vous prierais d’arrêter. Je ne suis déjà pas habituellement d’humeur pour les plaisanteries mais aujourd’hui est encore moins le jour pour ce genre d’amusement, même si Leslie aurait pu vous dire que ça pourrait m’aider à surmonter mon deuil ou autres conneries du genre. Je ne vous en tiendrais pas rigueur mais un conseil pour vous, vous ne devriez pas croire toutes les histoires qu’il vous raconte et vous concentrer sur autre chose.

    Finalement, je tirais la chaise en face du garçon pour m’y asseoir. J’avais dit ce que je pensais de son histoire mais pour autant, je lui laissais le bénéfice du doute. Si je me trompais, je m’excuserais alors mais si ce n’était pas le cas, je ferais passer l’envie à Leslie de me monter encore une fois ce genre de plaisanterie.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

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    J'explique à Faust-san mon lien avec mon maître.
    Pas aussi simple qu’on pourrait le penser, mine de rien. Mais le bon point reste que cet homme m’écoute. Il a la politesse de me laisser parler, chercher mes mots, jusqu’à ce que je lui pose la question qui me taraude : sur quel sujet peut-on lui avoir menti ? Personnellement, j’aimerais ne pas avoir à lui cacher certaines choses comme mon immortalité. Cela serait même plus simple pour moi afin de lui expliquer mon lien avec notre connaissance commune. Mais, même s’il m’a été dit que je peux tout lui dire, je reste méfiant. Je ne tiens pas spécialement à sauter les pieds joints dans un piège de mon maître et, d’un autre côté, si cet homme ne connaît rien en ce qui concerne les Onmyôji et le monde qui entoure l’onmyodô, je ne suis pas sorti de l’auberge. Il manquerait plus qu’on me prenne pour un fou alors que je ne fais que dire la vérité…

    J’écoute des paroles qui ne me plaisent pas.
    J’ai appris lors de ces mille dernières années à être patient et à ne pas me laisser aller par mes émotions. Et cela m’a énormément aidé à bien des occasions. Mais écouter des accusations reste extrêmement désagréable. Je ne mens vraiment qu’à de très rares occasions et je peux même affirmer que quand je le fais ça se voit immédiatement. Pour cela, je ne pourrais jamais être comme mon maître qui est doué dans l’art de tromper les autres comme le veut sa nature. Alors qu’il ait menti à Faust-san sur beaucoup de choses ne m’étonne guère. Dans le même ordre d’idée, je suis bien content de ne pas avoir affirmé être immortel. Le sujet est encore sensible pour moi et cela ne nous aurait pas aidés qu’il me demande de ne pas dire de “bêtises” à ce sujet. Il est clair qu’il n’y connaît rien des pratiques Onmyodo. Et encore, s’il ne s’agissait que de ça…

    Je constate que mon interlocuteur est calme.
    Faust-san, malgré qu’il soit persuadé de faire face à des mensonges et une mauvaise blague, prend les choses plutôt calmement. C’est une bonne chose puisque cela me permet de réfléchir à un moyen de lui prouver que je ne raconte aucune ineptie. Et quand l’occasion se présente à moi, il est assis sur une chaise en face de moi. De tout l’échange, si je peux appeler ça comme ça, je n’ai pas sourcillé, soutenant son regard autant qu’il me l’a permis. Et, maintenant, j’attends d’être certain qu’il a bel et bien fini de parler avant de prendre moi-même la parole avec un grand calme et en continuant de le regarder dans les yeux :

    - Si mon maître s’est amusé à vous tromper, il n’est pas étonnant que vous pensiez que nous sommes en train de vous faire une mauvaise blague. Néanmoins, je peux vous assurer, Faust-san, que je ne suis ni en train de plaisanter, ni en train de vous mentir. S’il existe des “incohérences” dans mes explications, c’est sans doute parce que j’ai omis de vous révéler quelques détails importants. Mais, avant de vous en parler plus amplement, permettez-moi de vous présenter des preuves que je suis bel et bien un apprenti Onmyoji, pour commencer.

    Je lui laisse un petit temps pour se préparer à ce qui va suivre. Pas trop long pour éviter de l’angoisser, mais assez pour lui éviter un choc inutile. Puis, avec un léger sourire dû à l’affection que j’ai pour eux, j’appelle en espérant avoir leur accord :

    - Guren, Tenitsu. Accepteriez-vous de vous joindre à nous, je vous prie ?

    Après mon long sommeil de deux semaines, il y a de cela un an, Tenitsu m’a fait part que je n’avais jamais été seul durant mon voyage, et même avant. Mon maître m’avait mis sous la protection de deux Shikigami. Les deux présences rassurantes qu’il m’arrivait de ressentir venait sans doute d’eux et je garde l’espoir que je peux avoir leur soutien, sans quoi je vais devoir pratiquer un sort en ayant perdu une part de ma crédibilité.

    Ils apparaissent.
    Les voir à mes côtés me rassure grandement, mine de rien. Je souris à Tenitsu en guise de remerciements et pose un regard sur le renard blanc que j’imagine être Guren. Amusé, je me permets de lui demander avec beaucoup de curiosité :

    - Quelle est donc cette forme, Guren ?

    Il m’est difficile de ne pas rire à cause du comic de la situation, mais en me rappelant la présence de Faust-san, je parviens à me retenir. Et, une fois un échange fait avec le shikigami qui est sans doute celui qui a le plus veillé sur moi, je me tourne vers mon interlocuteur et commence les présentations, ne manquant pas de désigner ceux que je nomme :

    - Faust-san, je vous présente deux des douze Shikigami de mon maître. Tenitsu, qui a le pouvoir de guérir et de purifier. Et Guren, aussi connu sous le nom de Général du feu Touda.

    Etant donné qu’ils sont apparus devant lui et qu’il n’y a aucun moyen que cela soit une vulgaire farce, j’imagine que je vais désormais être pris au sérieux. N’est-ce pas ?
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    Vendredi 23 avril 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
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    Bonjour, mon nom de naissance est Yuna L. Faust et j'ai écrit : 39 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 20/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Bibliothécaire

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    L’expression du gamin en face de moi ne change pas et il reste calme, comme si mes propos n’avait rien d’offensant. Je soupire mentalement, le remerciant dans un même temps – toujours mentalement – de ne pas s’emporter face à mon accusation et m’éviter ainsi une migraine supplémentaire. J’en avait déjà bien assez d’une en tentant de comprendre ce qu’on essayait de me faire avaler.
    Et il continue sur sa lancé en affirmant ne pas me mentir… j’aimerais bien mais ma logique ne veut pas et le fait que Leslie me cherche régulièrement sur ce genre de sujet non plus mais au moins, le garçon comprends cela. J’aurais besoin de preuves, chose que Leslie avait toujours refusé, préférant faire semblant d’être offensé par le fait que je ne lui fasse pas « confiance ».

    S’il existe des “incohérences” dans mes explications, c’est sans doute parce que j’ai omis de vous révéler quelques détails importants. Mais, avant de vous en parler plus amplement, permettez-moi de vous présenter des preuves que je suis bel et bien un apprenti Onmyoji, pour commencer.

    Je clignais les yeux, clairement surpris par la proposition et hochait la tête imperceptiblement. Si je fronçais les sourcils à présent, c’était pour me concentrer à ce que j’allais voir. J’étais curieux, c’était certain… et cela ne m’aiderait pas à comprendre pourquoi et comment mon « ami » pouvait en être un maître dans ce domaine mais… ma curiosité l’emportait à ce moment, balayant le reste.

    Guren, Tenitsu. Accepteriez-vous de vous joindre à nous, je vous prie ?

    J’attendais un moment, me demandant ce que c’était avant de voir apparaître de manière étrange une jeune femme magnifique et… un étrange renard blanc… cet étrange renard blanc… ce putain de renard blanc de merde même, oserais-je penser.

    Quelle est donc cette forme, Guren ?
    J’ai perdu un défi contre Kô… marmonna-t-il en s’asseyant sur la table, le regard clairement blasé sous le rire discret de Teni’tsu.
    Faust-san, je vous présente deux des douze Shikigami de mon maître. Tenitsu, qui a le pouvoir de guérir et de purifier. Et Guren, aussi connu sous le nom de Général du feu Touda.

    Baishô a à peine fini sa phrase que je me lève, la chaise tombant en arrière sous la vitesse et que je vide ma tasse de thé sur le renard avant de reposer le mug sur la table comme si de rien était. Une douche au thé pour ce renard, c’était au moins un simple retour des choses après ce qu’il m’avait fait la première fois que je l’avais vu.


    Hé ! Mais j’y étais pour rien la dernière fois ! Ce n’était pas moi qui avait poussé le pot de peinture rose Lisi’ !
    Ne m’appelle pas comme ça… grognais-je tout en relevant la chaise. Depuis quand tu parles ? Tu es un renard, ça ne parle pas les renards !
    Je suis pas un renards ! Tu n’a pas entendu l’héritier stupide ? Je suis le grand Toda ! Seigneur des flammes de l’enfer !
    Je confirme, c’est un enfers de vous supporter Leslie et toi… marmonnais-je en m’asseyant, tournant mon attention vers le plus jeune alors que l’étrange renard boudait alors que la femme tentait de le convaincre de se taire… ou de se calmer.

    Le souvenir de la conversation me reprends et je me rappelle que les deux sont apparu comme par enchantement. Si le renard est un peu différent d’un vrai renard – je dois l’avouer – la jeune femme ne paraît pas non plus être humaine… même si on excepte le fait qu’elle soit apparu de nulle part.

    D’accord… je ne veux pas paraître être offensant mais… qu’est-ce qu’un shikigami ? Comment Leslie peut-il faire cela alors que… ? Je soupire. Cela ne me regarde pas en réalité…

    Je ferme les yeux un instant, le poids de la fatigue me prenant. Je ne sais même plus précisément ce que je veux savoir… en quoi cela me regarde-t-il que Leslie puisse invoquer des « shikigami » ou je ne sais quoi d’autre ? Ce sont ses secrets, sa vie et cela ne me concerne pas.

    Oubliez ma question, elle était impoli. Je me levais de nouveau, le regard clairement épuisé. J’en avais assez de ses interrogatoires, cela réveillait de très mauvais souvenir. Ce n’est pas grave, merci pour m’avoir donner de votre temps. Ravi de vous avoir rencontré Mademoiselle Tenitsu.

    Je fis tout de même un signe de salut au renard qui me lança un regard étrange que je n’identifiais pas. Ce que je ne savais pas, c’était qu’il ne comprenait pas ma réaction, tout comme j’ignorais que la demoiselle m’observais d’un air triste à présent.

    Passez une bonne journée monsieur Baishô.

    Rangeant correctement la chaise, je récupérais la tasse pour la nettoyer en cuisine, ayant déjà pour idée de repartir trouver refuge dans ma bibliothèque ou… je ne savais où juste après.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
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    Les Shikigamis que j’ai appelé me font l’honneur de se présenter.
    Je suis plutôt content que ces deux-là ait accepté ma demande. Ils n’étaient pas obligés, surtout que je ne suis pas la personne à qui ils ont prêté allégeance. C’est donc un honneur de les avoir à mes côtés. Et un soulagement également puisque s’ils m’avaient fait faux bond j’aurais dû m’expliquer dans le plus grand des malaises à Faust-san. Guren, malgré ce que j’imagine être de la gêne, répond même à ma curiosité. Quel genre de défi a-t-il bien pu perdre face à Kôchin ? Je me demande si je pourrais le savoir un jour. En attendant, il me semble que ce n’est pas le moment de continuer à satisfaire mon besoin de savoir de telles futilités. Je lui souris donc alors qu’il prend place sur la table avant de regarder à nouveau mon précédent interlocuteur afin de lui présenter les nouveaux venus.

    Je ne sais pas comment réagir.
    Au début, je n’ai pas compris pourquoi le responsable de la bibliothèque s’est levé. Mais, maintenant qu’il a versé son thé sur Guren, la mâchoire me tombe. Pourquoi ? Que se passe-t-il ? En écoutant leur conversation, je commence à comprendre qu’il s’agit d’une vengeance. Pourtant, étrangement, je doute qu’il faille mettre en doute la parole de Guren. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, alors je préfère les laisser régler leurs comptes seuls, malgré les nombreuses questions qui me taraudent. Mais la pire, qui me choque le plus, c’est d’entendre Guren m’appeler “héritier stupide”. Qu’est-ce que c’est que ça encore ? Cela ne peut pas être possible. Il doit y avoir une erreur. Jamais mon maître ne me choisirait ! Je me tourne partiellement vers Tenitsu en me désignant du doigt. Son expression veut absolument tout dire et, sans mentir, je tombe des nues. Lentement, longuement pour me laisser le temps de digérer au moins partiellement cette information, je me frotte le visage à deux mains, appuyant mes coudes sur le bord de la table. Cela tombe assez bien qu’ils ne terminent pas leur dispute tout de suite ces deux-là. A vrai dire, je peine un peu à regarder à nouveau Faust-san quand celui-ci reprend place sur sa chaise. Mais je dois me concentrer. Mon but est de lui donner des explications.

    Je me montre de nouveau attentif.
    Je laisse Tenitsu s’occuper de Guren qui boude visiblement afin de prêter une oreille attentive aux questions de mon supérieur hiérarchique, à défaut d’être mon aîné. Celui-ci a encore des questions, ce qui ne m’étonne pas du tout. Même s’il n’est pas allemand comme il l’a prétendu plus tôt, il ne semble pas non plus être japonais. Alors, qu’il ne sache pas qui est Abe no Seimei ou qu’il ne connaisse pas les shikigamis ne m’étonne pas du tout. Je suis même prêt à lui répondre. Même à lui parler de la réincarnation de mon maître, ce qui prête clairement à confusion comme mon interlocuteur me le démontre. Malheureusement, il ne m’en laisse pas le temps. Je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi il se ravise aussi soudainement et je n’ose pas le retenir tout de suite, de crainte de le brusquer. Là n’est pas mon but.

    Je le regarde nous saluer.
    Je ne lui réponds pas, n’ayant pas encore l’intention de le laisser partir sur des non-dits. Cela n’arrangera rien, que ce soit pour lui ou pour moi. Alors, je le laisse faire et, quand il se dirige vers la cuisine, je pose un regard sur Guren et Tenitsu. Ces deux-là semblent aussi perdus. Peut-être moins que moi, mais l’idée n’est pas de leur demander tout de suite. On verra plus tard. En attendant, je préfère rejoindre Faust-san sans trop l’approcher. Et, très calmement, sur un ton assez neutre, je lui annonce :

    - J’accepte d’oublier vos questions, pour le moment. Mais n’hésitez pas, s’il vous plaît, à venir me trouver si vous souhaitez des réponses à vos questions. Vous êtes l’ami de mon maître, vous avez le droit de savoir. Puis, je peux bien vous remercier de cette façon de m’avoir aidé à apprendre que je suis également son héritier.

    Vaut mieux que je cesse maintenant sur le sujet. Je laisse donc passer quelques secondes avant de reprendre :

    - Je voulais éviter de vous brusquer en répondant directement à cette question. Si vous avez eu l’impression que tout le monde parlait votre langue jusqu’à présent, c’est à cause de l’île. Elle permet à tout le monde de se comprendre à partir du moment où nous parlons notre langue maternelle. Je ne connais pas exactement la raison pour laquelle c’est ainsi, et mon maître n’a pas voulu me le dire non plus. Veuillez me pardonner de ne pas pouvoir vous donner plus de précisions.

    J’espère un peu avoir satisfait sa curiosité. Au moins sur ce point-là. Je m’en veux de l’avoir mis dans l’embarras, dans une situation désagréable. Et, aussi, je me sens un peu gêné d’avoir tourné autour du pot au lieu de lui avoir dit directement que mon maître est Abe no Seimei et que je suis, par conséquent, un immortel. Pour autant, je ne suis pas sûr qu’il m’aurait cru...
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    Vendredi 23 avril 2021
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    Yuna L. Faust
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    Je nettoie la tasse avant de la mettre sur le séchoir, les yeux un peu perdu dans le vide. Je me demande pourquoi je suis venu ici. Pour vivre afin de trouver un jour la réponse à ma question ? Celle de savoir pourquoi ma femme s’est-elle rendu à l’ennemi ? Qu’est-ce qui se cachait derrière cela ? Pourquoi ne pas m’avoir laissé de message ?

    J’accepte d’oublier vos questions, pour le moment. Mais n’hésitez pas, s’il vous plaît, à venir me trouver si vous souhaitez des réponses à vos questions.

    Je sursautais avant de me retourner vers lui. Ce n’était pas que j’avais oublié sa présence mais… si, je l’avais totalement oublié, étant plongé de nouveau dans mes mauvaises pensées.

    Vous êtes l’ami de mon maître, vous avez le droit de savoir. Puis, je peux bien vous remercier de cette façon de m’avoir aidé à apprendre que je suis également son héritier.

    Son héritier ? Je soupirais, me séchant les mains. Je ne comprenais rien à leurs histoires et je n’avais plus envie de chercher quoique ce soit. Du moins, autre que mes propres réponses mais… j’étais fatigué aujourd’hui et je savais que mon père me tiendrais la jambe ce soir pendant plusieurs heures. Comme d’habitude, je ne pourrais pas me permettre d’ignorer le téléphone sous peine d’être ennuyer pour tous les jours à venir. Je pourrais décider de perdre mon téléphone aussi… mais cela faisait plusieurs années que j’avais apprit à ne pas prendre de décisions importantes lorsque j’étais dans cet état.

    Je voulais éviter de vous brusquer en répondant directement à cette question. Si vous avez eu l’impression que tout le monde parlait votre langue jusqu’à présent, c’est à cause de l’île. Elle permet à tout le monde de se comprendre à partir du moment où nous parlons notre langue maternelle. Je ne connais pas exactement la raison pour laquelle c’est ainsi, et mon maître n’a pas voulu me le dire non plus. Veuillez me pardonner de ne pas pouvoir vous donner plus de précisions.
    Ce n’est rien… merci pour ces renseignements et d’avoir pris sur votre temps. Si cela ne vous dérange pas, nous pourrons… en discuter plus tard, mais je préfère rentrer pour le moment. Passez une bonne journée.

    Je ne voulais pas que je garçon le prenne pour lui mais aussi, je ne voulais pas donner plus amples explications. J’avais déjà parlé – cité au passage – le fait que j’étais en deuil, c’était bien suffisant comme cela surtout que ce n’était qu’un enfant.
    Sans me retourner ni un autre geste, je quittais la pièce, ignorant ainsi le regard désapprobateur qu’un certain renard posait sur moi.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
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    Voici mes points : : 161


    Je regarde Faust-san s’en aller.
    Mes explications ont l’air de lui convenir, pour le moment. Mais il n’a vraiment pas l’air bien. Voilà pourquoi je le laisse s’en aller sans m’en offusquer. Vu que je lui ai proposé de venir me trouver quand il le voudrait, j’estime que je viens de lui donner congé. D’autant plus que je n’obtiendrais rien de bon en lui forçant la main. La courtoisie est tellement plus agréable que de se faire envoyer sur les roses comme je le vis régulièrement aux côtés de mon maître…

    - Je vous remercie, Faust-san. Passez une bonne journée également.

    La porte se ferme.
    Bien ! Maintenant que je suis seul avec Tenitsu et Guren, je les remercie tous deux de m’avoir accordé de leur temps. Puis, je regarde plus spécifiquement le général des enfers avec une certaine intensité. Faisant cela, je lui offre un sourire neutre mais présent. Puis, après une petite seconde pendant laquelle j’espère un peu mettre un minimum de pression au Shikigami, je lui demande :

    - Alors… Comme ça, je suis stupide ? Puis-je connaître la raison de cette opinion que tu as de moi, Guren ?

    Je pense qu’il y a moyen qu’il y ait pas mal de raisons à cela. Comme, par exemple, le fait que je n’ai pas compris que lui et un autre Shikigami m’ont suivi durant près de 700 ans. Ou alors, parce que je n’ai pas réalisé que mon maître tient bien plus à moi que je ne le pensais initialement, jusqu’à faire de moi son héritier. Il y a encore pas mal de raisons, mais j’aimerais bien les entendre de sa bouche. Après tout, je ne compte pas me cacher derrière les circonstances atténuantes. Mon but n’est pas de me justifier. Non. Je souhaite seulement m’améliorer, être plus digne que ça et apprendre de l’opinion de ces êtres qui seront peut-être amenés à me suivre et me protéger jusqu’à ma disparition de cette terre. Non pas en tant qu’apprenti ou qu’héritier. En tant que chef du clan Abe. Je ne suis pas pressé que cela arrive puisque cela signifierait sans doute que mon maître ne sera plus. Puis, je suis conscient de mes limites actuelles concernant mes compétences également.
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    Vendredi 23 avril 2021
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
    Leslie K. Solhanne
    Médecin et psychologue du collège
    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

    Voici mes points : : 60

    L’air froissé de Guren tire un sourire compatissant chez Tenitsu alors que tout deux observe le « gamin » partir. Il faut dire que ce n’est pas vraiment de sa faute vu ce que Seimei n’arrête pas de lui faire mais Guren décide de garder son air boudeur pour la forme et ce n’est pas la douceur de son acolyte qui va réussir à lui faire changer d’avis.

    Alors… Comme ça, je suis stupide ?

    Le regards des deux shikigami se tourne vers l’apprenti et Tenitsu prends un air désolé alors que la phrase s’adresse tout particulièrement à son coéquipier du moment.

    Puis-je connaître la raison de cette opinion que tu as de moi, Guren ?

    La blonde n’est pas surprise que Guren lève un sourcil, semblant clairement se demander pourquoi ce genre de question lui ai posé et elle lève une main devant sa bouche comme pour cacher un rire. Elle ne se moquerait pas du général mais elle avait le sentiment que si Tetsuya cherchait à chaque fois la raison derrière chaque parole de Guren, il n’allait jamais en avoir fini avec ses questions.

    Je m’excuse, je vais vous laisser, Tetsuya-san, annonça d’une voix claire et basse Tenitsu en saluant humblement son interlocuteur avant de disparaître.
    Tch.

    Visiblement, Guren préfère se grattait la base de l’oreille avec sa patte arrière puis se lécher une de ses pattes de devant que de répondre tout de suite à l’apprenti qui lui fait face. De toute manière, ce n’était pas comme s’il avait vraiment de raison constructif derrière cette phrase. Il était stupide et un point c’était tout, cela se passait bien de commentaire non ?
    Stupide apprenti qui lui posait des questions stupides.

    Parce que tu poses des questions stupides comme tu viens de faire. Tu as laissé l’autre abruti partir aussi, tu ne devrais pas le laisser en faire qu’à sa tête, tu ne va pas finir de te le coltiner après.

    Après ou très bientôt d’ailleurs puisque connaissant Seimei et la situation autour de Lisi’, Guren avait la très nette impression qu’il allait se faire un malin plaisir de tourner Tetsuya en bourrique avec.
    C’est avec un regard aussi moqueur qu’amusé qu’il reprit la parole.

    D’autres questions, Seimei no minarai ?

    Il avait passé sept cent ans à surveiller ses fesses alors, il avait bien le droit de s’amuser maintenant, non ? Et puis même s’il n’en avait pas le « droit » il se le prenait.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    Ma question sonne comme un reproche.
    Ce n’est pas vraiment ce que je voulais et j’espère que Guren le sait. Enfin, de ce que je peux constater, ce n’est pas vraiment cela qui risque de le traumatiser. Tenitsu, à côté de lui, me paraît pencher entre deux émotions. Mais je ne suis pas certain de savoir quelle est la première. Par contre, je ne pense pas me tromper en devinant qu’elle est hilare alors que je demande quelques explications à son collègue. Je n’aurais peut-être pas dû, qui sait. Pourtant, je me dis que si je ne le fais pas je pourrais le regretter dans une certaine mesure. Je ne vois que très peu souvent les shikigamis et je ne suis pas certain de pouvoir apprendre à les connaître autrement qu’en profitant des occasions qui me sont donnés en discutant avec eux. De plus, après cela, j’aimerais vraiment dire quelques mots au général des flammes. Je suis maintenant persuadé qu’il est un de ceux qui étaient avec moi toutes ces années et je tiens franchement à ce que ce que je souhaite dire sorte et soit entendu par les intéressés.

    Mon regard se pose sur la dame blonde.
    Je l’avais déjà remarqué quand je m’étais réveillé chez mon maître, mais ce shikigami respire la beauté et la grâce. En vérité, elle me rappelle un peu ma mère. Je ne sais pas si c’est à cause de ma nostalgie, mais je ressens une grande tendresse affective à son égard. Pas de l’amour, mais plutôt… de l’admiration peut-être. Alors quand celle-ci s’adresse à moi pour me faire part de son départ, je lui souris gentiment en hochant la tête. Je l’ai déjà remerciée plus tôt pour sa venue et je me doute qu’il s’agit de mon maître ou une autre affaire urgente qui l’appelle. A moins que ce soit pour nous laisser une certaine intimité entre Guren et moi, mais c’est tout aussi appréciable. Je la laisse donc disparaître avant d’attendre patiemment que Guren daigne bien vouloir me répondre.

    Je vais m’asseoir sur la chaise qui est la mienne depuis que je suis entré dans la salle.
    Le silence ne me dérange pas du tout et cela m’amuse de voir faire ce puissant général. Qu’il agisse comme un renard a quelque chose de très mignon qui détonne avec sa réputation. Cela me donne envie de le papouiller. Ce qui m’en empêche est que lui et moi n’avons pas vraiment discuté jusque-là. Alors, même s’il a veillé sur moi pendant plus de 700 ans, je ne peux pas prétendre le connaître. Et le traiter comme un animal de compagnie pourrait peut-être le froisser. Je ne souhaite pas me montrer irrespectueux envers lui et encore moins recevoir  les moqueries de mon maître par la suite.

    J’écoute la réponse qu’il me donne enfin.
    Il lui a fallu un moment avant de bien vouloir satisfaire ma curiosité. Et encore, j’ai l’impression qu’il dit ça pour me faire réagir. Dans une certaine mesure, il me rappelle mon maître et cela me fait sourire d’amusement. Dommage pour lui, mais je me doute un peu que ma question n’est pas une des plus intelligentes qui soient et que le sens commun m’échappe assez souvent, ce qui me pousse à poser des questions “stupides”. Alors m’énerver pour une telle chose serait lui donner raison. Si seulement je pouvais garder la tête aussi froide devant mon maître… Par contre, je ne comprends pas ce qu’il veut dire par me “le coltiner”. Je devine qu’il parle de Faust-san, mais je ne suis pas sûr de bien saisir l’ampleur de ce qui m’est expliqué. Enfin, mon erreur n’étant pas forcément rattrapable pour le moment, je ne peux plus y faire grand-chose. De plus, j’ai bien peur que dans l’état dans lequel cet homme était la discussion n’aurait mené à rien. J’essuie donc les reproches sans broncher avant qu’on ne passe à la “curiosité” de mon interlocuteur.

    Je souris à Guren.
    Sa manière de m’appeler me plaît bien, mine de rien. Puis, ce n’est pas comme si c’était faux. Alors, sans appuyer sur mes interrogations, je réponds avec légèreté :

    - J’aimerais te remercier Guren. Pas pour dire à tout le monde que je suis stupide, mais pour avoir veillé sur moi pendant plus de 700 ans, et pour m’avoir rattrapé quand j’allais tomber en m’endormant. Je ne l’avais pas fait jusqu’à maintenant et je suis vraiment content d’en avoir l’occasion. Merci beaucoup.

    Cela sera peut-être dérisoire à ses yeux, mais peu importe. Je fais ce qui me tient à cœur et c’est important. Maintenant que c’est fait, je prends un air mi-sérieux, mi-amusé, je me mets à ajouter de manière théâtrale :

    - Quant à mes questions, je dirais que j’en ai pas mal puisque tu te mets à parler de manière contournée tout comme Seimei. Est-ce donc une habitude qu’un Abe et ses Shikigami doivent absolument avoir ?

    Je plaisante à moitié seulement. J’aimerais qu’on cesse de me parler par énigme. Je préfère qu’on me dise les choses telles qu’elles sont. Et c’est pourquoi je n’arrive pas à me rapprocher de mon maître, à lui dire combien je l’estime, bien que je sois certain qu’il refuse que je pense ainsi.
    偽りの希望
    Vendredi 23 avril 2021
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
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    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

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    J’aimerais te remercier Guren.

    Il recule, comme choqué qu’on puisse lui dire une chose pareille. Bon, ce n’était quand même pas tout à fait faux… et maintenant, il fronçais les sourcils pour observer « l’enfant » qui lui parlait.

    Pas pour dire à tout le monde que je suis stupide, mais pour avoir veillé sur moi pendant plus de 700 ans, et pour m’avoir rattrapé quand j’allais tomber en m’endormant. Je ne l’avais pas fait jusqu’à maintenant et je suis vraiment content d’en avoir l’occasion. Merci beaucoup.

    Maintenant il est gêné et regarde ailleurs, marmonnant dans sa barbe des phrases inintelligibles où s’entendent parfois des mots comme « ordre de Seimei », « pas la peine », « Abe no minarai », d’un air boudeur comme pour cacher des rougeurs inexistantes sur son pelage blanc.
    Il était en réalité touché par les remerciements de Tetsuya et fait qu’il le dise. Il aimait bien ce gosse même s’il ne l’avouerait pas, même sous la torture.

    Quant à mes questions, je dirais que j’en ai pas mal puisque tu te mets à parler de manière contournée tout comme Seimei. Est-ce donc une habitude qu’un Abe et ses Shikigami doivent absolument avoir ?

    Il lève les yeux au ciel avant d’observer le gosse d’un air blasé, l’air de dire : si tu imite Seimei encore une fois, je te crame parce que non seulement tu le fait mal et en plus, il m’agace quand il fait ça alors imagine si c’est toi qui le fait !

    Ça, tu verra avec les tiens quand tu les trouvera mais je te préviens, ne redis pas que je parle comme Seimei… Abe no minarai !

    Il se redresse un peu, bâilla longuement bien qu’il ne montrait aucun signe d’agacement ni d’ennuis.

    Ça ne me dit toujours pas quel genre de questions tu as. Ah, et j’y penses, tu pourra remercier Kô aussi, on était ensembles… ah, Tenitsu et Tenki étaient là de temps en temps aussi. Quoique… je crois avoir vu Sôren aussi… rajouta-t-il pensivement puis il releva la tête plus sérieusement vers Tetsuya. Ne deviens pas comme Seimei.

    Pas qu’il n’aimait pas son maître mais il reconnaissait que celui-ci pouvait-être… quelque peu horripilant par moment. Tetsuya était un enfant calme et doux qu’il appréciait beaucoup comme ça et il ne voulait pas voir pointer un trait aussi agaçant chez lui.
    Il allait démissionner sinon.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
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    J’observe Guren en le remerciant.
    Je ne pensais pas que cela pourrait l’effrayer, le surprendre ou… qu’est-ce que cela pourrait le faire reculer ainsi ? Je suis plutôt étonné de le voir agir de cette manière, comme si j’étais en train de lui faire une remontrance. Heureusement, il semblerait que ce ne soit pas en mal. De la gêne, peut-être ? C’est ainsi que j’interprête sa manière de regarder ailleur et de marmonner. Surtout avec ce que je peux plus ou moins comprendre, bien que je ne sois pas certain que ce soit vraiment ces mots-là qui soient prononcés. Je doute que ce soit de la honte. De ce que j’en sais, il n’aurait pas réagit de cette manière si c’était le cas. Peut-être se serait-il plutôt énervé au lieu de tenter de se cacher sans se montrer démonstratif. Je vais faire comme s’il n’en était rien, comme si je n’avais rien vu, même si je ne peux pas m’empêcher de lui offrir un sourire.

    Je regrette d’avoir agit comme mon maître.
    Cela ne me ressemble pas. Mais, surtout, le regard que Guren me lance me fait mal. Je ne sais pas encore si c’est la manière de faire ou mes mots qui sont en cause, mais je comprends bien que j’ai été blessant. Je me calme donc et écoute avec attention le Shikigami. Je hoche simplement la tête à la réponse à ma question, sans rien ajouter. Je préfère m’assurer qu’il ait terminé avant de lui présenter des excuses. Et il semble que ma décision est la bonne puisqu’une fois redressé, il me donne trois informations et demandes différentes. Je lui souris gentiment, en pensant un instant qu’il était fortement mignon en baillant. Il a une certaine grâce à coté de laquelle on pourrait passer quand il est sous sa forme originelle. C’est un peu dommage, mais cela me donne l’impression d’être spécial à ses yeux puisqu’il m’a laissé le voir ainsi.

    - Je suis désolé Guren, je ne voulais pas t’être désagréable. Puis, je ne tiens pas à devenir comme mon maître non plus. Je l’aime énormément, mais je ne veux pas être aussi frustrant que lui pour autant.

    D’ailleurs… Je me rends compte maintenant que Guren a sans doute laissé entendre, si j’ai bien compris, que mon maître a demandé à ses Shikigami de veiller sur moi durant ces dernières centaines d’années. J’imagine qu’il ne l’a pas fait parce qu’il était inquiet pour la survie de son héritier ou son simple apprenti. Mon sourire se fait plus doux encore alors que je ferme les yeux, mon cœur réchauffé par l’affection que mon maître semble me porter. J’espère que c’est le cas. Mais je ne reste pas longtemps ainsi, voulant me reconcentrer sur Guren.

    - Je remercierais les autres Shikigamis quand je les verrais. Merci de me l’avoir dit. En attendant, ma première question serait : qui est Faust-san exactement ? Euh… Je veux dire… je ne veux pas connaître toute sa vie, mais j’aimerais connaître sa relation avec mon maître, outre leur amitié. Pour qu’on me dise de tout lui dire sans précision et, dans cet optique, me laisser le choix de dire que je suis immortel ou lui parler de l’Onmyodô, il doit y avoir beaucoup de confiance entre eux, non ?

    Pourtant, Faust-san ne savait rien des Onmyoji. Il ne semblait pas au courant pour les Shikigami et leurs capacités. Ou même de plein d’autres choses comme le fait que tout le monde puisse se comprendre peu importe sa langue maternelle. J’imagine qu’il ne s’est pas posé certaines questions, mais je suppose qu’il existe également au moins une autre raison.
    J’attends d’en savoir plus et, afin de me laisser le temps d’assimiler l’information donnée plus tard, je passe à une autre question après m’être remis des potentielles émotions apportées par ce qui vient de m’être dit :

    - D’accord. Après… Sais-tu si mon maître compte revenir après avoir fini cette vie ?

    Je ne veux pas faire de caprice comme un enfant, même si je voudrais refuser de tout mon être sa disparition. Mais, d’un autre côté… je sais qu’il va me falloir me préparer à sa mort dans un temps qui me semble désormais si court. Et s’il vient à décider de ne plus jamais revenir, je voudrais le savoir pour ne pas le chercher jusqu’à la fin des temps. Allez savoir pourquoi je suis aussi attaché à sa manière horripilante de me faire des leçons de morale et de m’amener à faire ce qu’il veut… Sans doute parce qu’il est la seule figure paternelle qu’il me reste en ce monde.
    偽りの希望
    Vendredi 23 avril 2021
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
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    Il s’excuse, évidemment… comme il devait s’y attendre de l’élève de Seimei mais pour autant, il ne lève pas ses yeux au ciel pour montrer ce qu’il pense de cela. De toute façon, il ne veut vraiment pas qu’il lui ressemble, il est très bien comme cela, peut importe ce que peut penser certains de ses semblables à ce propos.
    Il saute sur l'épaule de Tetsuya, lui caressant doucement les cheveux avec sa queue.

    Reste toi même et tu n'aura pas en t'en faire, Tetsuya, dit-il l'air de rien avant de sauter au sol pour s'étirer de tout son long.

    Une copie de Seimei n’aurait aucun sens et le monde avait bien assez de mal comme ça avec l’original ! Pas qu'il n'aimait pas son maître... Mais il aimait l'innocence qu'avait gardé Tetsuya malgré le passage des années. Le fait qu’il ne le voit pas comme une nuisance démoniaque aussi, malgré qu’il soit le gardien du feu des Enfers…
    Le plus horrible et destructeur des feux. D’ailleurs, l’anneau en or qu’il portait autour de la tête pour contenir le surplus de ses pouvoirs le réconfortait souvent et il ne remercierait jamais assez Seimei pour cela.

    Je remercierais les autres Shikigamis quand je les verrais. Merci de me l’avoir dit.

    Il haussa les épaules d’un air clairement désintéressé. Pourtant, il était bien curieux de voir ce qu’il se passerait s’il devait remercier une certaine personne… sûrement que la personne en question enverrait Tetsuya paître… mais peut-être aussi que l’apprenti finirait par réussir à l’amadouer ? Qui sait…

    En attendant, ma première question serait : qui est Faust-san exactement ? Euh… Je veux dire… je ne veux pas connaître toute sa vie, mais j’aimerais connaître sa relation avec mon maître, outre leur amitié. Pour qu’on me dise de tout lui dire sans précision et, dans cet optique, me laisser le choix de dire que je suis immortel ou lui parler de l’Onmyodô, il doit y avoir beaucoup de confiance entre eux, non ?
    Lisi' ? Je ne suis certainement pas la meilleure personne pour t'en parler... Enfin, si on doit compter sur Seimei… Il observa le plus jeune d’un air pensif pendant quelques seconde, cherchant comment présenter la chose. Hum... Disons qu'il est lié à toi d'une manière assez exceptionnel. Tu ne pourra pas l'ignorer et lui non plus d'ailleurs, malgré toute sa mauvaise fois. Enfin, ce n'est pas un mauvais gars.

    Seimei ne voulait pas lui dire pour le moment concernant la réincarnation de son frère et au vu de l’état de fatigue de l’enfant, il ne pouvait qu’approuver la décision. Seulement, connaissant son maître, l’information risquait d’être asse brutale alors s’il pouvait préparer un peu le terrain… Du moins, comme il le pouvait.
    Pas sûr d’employer les bons mots pour faire cela toutefois… Ah ! Kô ferait sûrement mieux que lui concernant ça ! Pourquoi elle n’était pas là quand il avait besoin d’elle d’ailleurs ? Lâcheuse.

    D’accord. Après… Sais-tu si mon maître compte revenir après avoir fini cette vie ?

    Il lui lança un regard mi-blasé, mi-désespéré à cette question, un peu dépassé par celle-ci. Qu’est-ce qu’il pouvait répondre à ça sérieusement ? Rah… pourquoi c’était-il proposé pour répondre aux questions déjà ? Il n’était vraiment pas doué pour ça.
    La prochaine fois, il appellerait vraiment Kô à la rescousse.

    Je ne sais pas. Même nous, nous ne parvenons pas à savoir ce qu'il a en tête. Peut-être qu'il décidera de revenir s'il estime qu'il a encore des choses à t'appendre... Peut être pensera t'il que tu peux te débrouiller sans lui... Je ne sais pas et tu ne devrais pas t'en soucier. Fais simplement de ton mieux. Chaque chose viendra en son temps et chaque chose à une raison d’arriver, même si tu ne la vois pas pour le moment, reprit-il philosophiquement.

    Même pour eux, shikigami qui vivait depuis la nuit des temps… et pour ceux encore plus vieux qu’eux…

    Tu sais, sur cette île, Seimei n’est pas le seul qui pourrait t’aider. Certains pourrait même comprendre ton problème, ils sont bien plus vieux que toi… et bien plus vieux que moi aussi !

    Il y avait beaucoup d’esprits sur l’île alors il se doutait que « plus vieux que toi » ne le réconforterait pas vraiment mais, plus vieux qu’un shikigami sacré, les plus vieux de tous les shikigami, cela devenait plus important non ?
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    Je n’ose plus bouger.
    Ma vision d’un Shikigami est celle d’un être noble bien qu’il ait sa propre personnalité comme chaque être vivant de cette planète. J’étais donc très loin de me douter que Guren allait sauter sur mon épaule pour me réconforter. Ou me rassurer si j’en crois ses paroles. Dans un cas, comme dans l’autre, son geste et sa proximité me font plaisir. J’y vois une autorisation de le traiter un peu plus familièrement. Cela me fait vraiment plaisir puisque je n’osais pas lui donner quelques gestes affectueux, comme passer une main sur sa tête. Bien que ce soit la première fois que nous parlons, je me sens proche de cet être qui veille sur mon maître depuis déjà bien longtemps. J’imagine que le temps qu’il a passé à mes côtés m’a affecté d’une manière ou d’une autre. Et ses paroles me touchent également. Je ne peux nier qu’il est plaisant de savoir que je suis apprécié tel que je suis. Pas que j’en doutais, mais l’être par des êtres ayant une existence aussi longue que la mienne est rassurant. Peut-être pourrais-je me faire des alliers éternels ou quasi éternels ? Je commence à ressentir un nouvel espoir que je garde pour moi seul. Je ne souhaite pas m'épancher sur ce qui arriverait dans le cas où j’aurais tort. J’en ai bien trop peur…

    Je cache mon trouble derrière un semblant de promesse.
    Il est important de donner aux autres Shikigami les remerciements qui leur sont dus. Mais ce n’est pas une promesse que je fais à Guren. Elle est plutôt faite à moi-même, et j’en informe le Shikigami pour lui montrer que j’ai pris en compte ses dires. Il n’était même pas obligé de me faire part de la présence des autres à mes côtés, qu’elle ait été succincte ou prolongée. Peu importe puisqu’il s’agissait surtout pour moi d’une présence rassurante alors que je croulais sous le poids pénible de la solitude. La réaction de mon interlocuteur est parfaite pour me laisser la possibilité de passer à ma question qui concerne Yuna. La réponse que j’obtiens va me donner beaucoup de matière à réfléchir. J’ai dores et déjà beaucoup de questions auxquelles il va être compliqué de trouver une réponse. Même les hypothèses seront difficiles à trouver je pense… Je garde néanmoins cela pour plus tard.

    Ma seconde question m’apporte des angoisses.
    Je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’il adviendra de moi quand mon maître viendra à disparaître à nouveau.Cela arrivera bien trop tôt à mon goût vu la courte vie des êtres humains. C’est à cause de cette même raison que je n’arrive pas à me lier d’amitié avec les bébés qui me prennent pour un enfant de leur âge. Et même les esprits n’ont pas encore trouvé grâce à mes yeux bien que l’âge ne soit pas pris en compte, cette fois. Guren, cette fois, semble peu envieux de répondre à mon interrogation. Ou celle-ci lui paraît étrange. Tout est possible avec le regard qu’il me lance actuellement. Il ne me laisse heureusement pas ainsi et me donne quelques informations. Je suis désolé de le mettre dans une situation que j’imagine inconfortable, mais j’ai besoin de savoir ce qu’il en est. On peut dire qu’à cause de ça je ne me sens pas avancé : même un Shikigami n’a pas de réponse. A quoi pensais-je ? Mon maître n’est pas du genre à laisser paraître le fond de sa pensée, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire. Et, actuellement, je ne me sens pas de dire que le meilleur résultera de ce secret…

    Je ferme un instant les yeux.
    Guren a raison de prétendre que les choses viendront quand viendra le temps. Néanmoins, en attendant, j’ai l’impression de vivre dans la peur de voir un jour mon maître s’éteindre sans savoir cette réponse. Le chercher à nouveau pendant des centaines d’années sans avoir la certitude d’avoir la moindre chance de le trouver un jour. C’est terrifiant. De plus, ce serait perdre non pas une seconde fois, mais une troisième fois une figure paternelle que j’affectionne malgré le mauvais caractère de cette personne.

    Je relève les yeux sur Guren.
    Je suis visiblement surpris. Il y a de quoi ! Le Shikigami est en train de me dire, en gros, que je peux trouver des personnes qui peuvent me comprendre et qu’elles peuvent m’aider. Je ne m’y attendais pas. J’étais au courant de la présence des esprits, bien que je ne puisse pas les voir quand ils sont sous leur vraie forme, et de potentielles autres créatures, mais certainement pas que certains étaient aussi vieux, si ce n’est plus, que moi. Je mets quelques secondes avant de me remettre de cette information. Ma contenance retrouvée, je m’agenouille à côté de Guren et, amicalement, je passe une main sur sa tête. Et, la retirant, je lui demande :

    - Peux-tu me dire au moins un nom, s’il te plaît ?

    Il est possible que je les connaisse et que je ne le sache pas… C’est pathétique de ma part. Je me demande ce qu’a pu voir mon maître en moi pour me désigner comme son héritier. A tous les coups, ce doit être par dépit pour ne pas voir son nom ou ses techniques disparaître avec lui, puisque personne d’autre ne peut le faire pour le moment, de ce que je sais.

    - Ou, alors, un moyen de les repérer, peut-être ?

    De plus en plus pathétique… Je me fais honte, même si j’essaie de le cacher derrière un air sérieux qui me vient naturellement quand je parle d’un sujet sur lequel j’attends des réponses sérieuses. Je ne serais pas étonné de voir un air blasé ou désespéré sur le visage animal de Guren. Le pauvre… je dois descendre assez rapidement dans son estime. D’un autre côté, je ne vais tout de même pas m’amuser à demander à toutes les personnes de l’île s’ils sont immortels. Encore moins en sachant que beaucoup d’entre elles ne connaissent rien de tout cela. Je savais que j’étais désespéré, mais je ne pensais pas à ce point…
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