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Nous sommes en l'An 2 de l’ère Shǐjiànguó,
Les doux paysages enneigés de Chine et ses fleurs qui volaient au gré du vent dans le ciel bleu azur ne sont plus comme autrefois, laissant place de nouveau à des temps incertains.
Cent vingt-sept ans sont passés depuis l’âge d’or du royaume et les tensions entre l’Empereur et les Rois ternissent les sourires et les mélodies légères. Le chaos semble avancer toujours plus proche au fur et à mesure que les années passent et rien ni personne ne paraît pouvoir y échapper. Pas même les clans ancestraux, gardiens des anciennes pratiques menant au Dao sacré, alors qu’elles se perdent dans les anciennes légendes loin de la tumulte des puissants. [...]
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    Des retrouvailles tant attendues || PV Leslie [Terminé]

    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    Je viens d’arriver sur l’île.
    Cela fait trois ans que j’ai rencontré une personne m’ayant assuré que Abe no Seimei est en vie. Très franchement, je ne l’ai pas cru étant donné que la famille Aoi, descendant des disciples de mon maître, n'en avait pas eu connaissance quand je leur avais demandé. Comment croire une ineptie pareille ? Pourtant, en cherchant à connaître la vérité auprès de Arakan Aoi il y a quelques mois, celui-ci m’a confirmé l’information. Je n’ai pas attendu plus longtemps. Une fois préparé pour ma nouvelle vie sur cette île dont j’ai vaguement commencé à entendre parler dernièrement, et notamment de l’académie qui est dessus et qui est bien plus connue, j’ai sauté sur le premier bateau en partance pour cette même destination. Qu’allais-je y trouver ? A quoi cela ressemblait-il ? Pourquoi n’en avais-je pas entendu parler plus tôt ? Comment Arakan s’était-il embarqué dans cette folie de vivre dessus et d’y ouvrir une académie ? J’avais énormément de questions à ce sujet. Mais j’en avais bien plus concernant la soudaine réapparition de mon maître. Cela faisait si longtemps que je le cherchais. Et à part le fait qu’il était de retour, je ne savais pas depuis combien de temps, s’il a encore sa mémoire d'antan, et… Je ne savais plus comment ordonner mes pensées. Je passais d’espoir à désespoir et de désespoir en espoir en si peu de temps que je peinais à être psychologiquement stable. J’en avais conscience sans pouvoir y remédier. Sans doute ne le pourrais-je pas tant que je n’aurais pas vu la vérité de mes yeux.
    C’est Arakan qui est venu m’accueillir quand j’ai accosté. Il a bien compris, sans doute en voyant mon expression, qu’il ne sert à rien de m’amener à parler de quelque chose tant que je n’aurais pas accompli mon objectif. Je n’aurais pas pu me concentrer et, pire, j’aurais pu perdre patience. Après tout, cela fait des centaines d’années que je le cherche sans arrêt. Comment pourrais-je patienter un peu plus ?

    Je marche rapidement dans les couloirs.
    J’ai bien les mises en garde du directeur de cette académie en tête : “ne rien détruire”. Mais elles passent franchement au second plan. Mes pas me dirigent vers une seule direction : l’infirmerie. Cela ne lui va pas comme rôle, médecin ou infirmier. Il s’amuse beaucoup trop aux dépens des autres, toujours à magouiller à droite à et à gauche, à faire tourner les autres en bourrique. Je sais que je vais à nouveau en faire les frais et cela n’arrange pas vraiment mon humeur. Mais peu importe. Je vais mettre fin à ces années d'errance en atteignant mon objectif. Quel qu’en soit le prix !
    Enfin j’entre dans la pièce qui m’a été indiquée.
    Elle sent mauvais. Je n’aime pas l’odeur aseptisée qui me frappe car elle me rappelle certaines des personnes que j’ai perdues, notamment pendant les guerres qui ont secoué le Japon. Mais je le supporte parce qu’il est là. Il ne ressemble en rien au vieil homme que j’ai connu par le passé. Il est plus jeune alors que je l’ai connu vieux. Et avec cela, beaucoup d’autres différences en découlent, forcément. Je sais que c’est lui parce qu’il est seul dans la salle. Puis, comment ne pas reconnaître cette atmosphère caractéristique avec laquelle j’ai grandi en partie ? Je ne peux que réaliser qu’il est bel bien mon maître, bien vivant, de retour… Cela me donne une envie pratiquement irrésistible de lui sauter dans les bras. Parce que je suis heureux de le revoir. Je suis heureux de voir une personne qui me connaît depuis si longtemps. Ce qui m’empêche de le faire est le doute. Me reconnaîtra-t-il ? A-t-il encore les souvenirs du passé ? En plus de tout cela s’ajoute la colère. Contre moi-même pour ne pas l’avoir trouvé seul. D’avoir erré si longtemps pour rien. Et en colère contre lui car s’il se souvient de moi il aurait pu me contacter plus rapidement. Sans compter que je suis presque persuadé qu’il jubile à l’idée que je me sois démené pour lui et que c’est aussi humiliant que frustrant !

    - On peut dire que tu sais comment te faire désirer, Shishõ.

    Finalement, je ne lui montrerais pas que je suis heureux de le voir de retour. Pas tout de suite en tout cas. Bras croisés contre mon torse, je préfère me montrer en colère. Il s’amusera quoi que je fasse, j’en suis persuadé. Et comme je n’arrive plus à pleurer depuis bien longtemps, il ne me reste plus que ça. A voir maintenant comment il compte réagir face à ça. S’il se montre aussi humiliant et moqueur que je l’imagine, je me demande si je ne vais pas aller retrouver Arakan comme il me l’a demandé en regrettant d’avoir perdu 700 ans de ma vie pour retrouver une personne avec un cœur de pierre.
    待ちに待った再会
    Lundi 20 avril 2020
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
    Leslie K. Solhanne
    Médecin et psychologue du collège
    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

    Voici mes points : : 60
    J’avais toujours eu la désagréable sensation de ne jamais avoir le temps de faire les choses, tout s’enchaînant toujours à une vitesse alarmante. Désagréable sensation qui me poussais donc sans cesse et dans une parfaite logique à prendre le contre-pied en prenant mon temps et encore plus, en faisant perdre le temps des autres qui annonçait souvent de manière très forte que je les faisais tourner en bourrique. C’est que tout cela me donnait énormément de « temps » supplémentaire pour faire des choses bien plus intéressante que de m’occuper d’eux, comme ennuyer un de « mes » enfants préféré.
    J’avais donc parfaitement organisé mon bureau pour sa venue que je savais prochaine : paperasse en vrac sur le bureau, pièce correctement aseptisée – quelle odeur ! – boule de cristal à peine caché derrière la paperasse mais ô combien reconnaissable ! Et une tasse qui serait bientôt remplis de thé fumant traditionnel de notre époque de son côté du bureau. De mon côté ? Un grand mug de café. Je devais avouer que j’étais particulièrement friand de cette boisson connue dans cette vie.

    Je surveillais donc l’infusion de thé – qui ne saurait être autre que parfaite – dans la théière – très ancienne merci – située sur le meuble derrière mon bureau. Depuis la porte, je me situé donc en face de celle-ci, à moitié caché par l’immense fauteuil.
    Une fois le thé infusé, je remplissais la tasse avant de ranger la théière à sa place puis me servit mon café avant de faire de même avec la cafetière. C’est donc alors que j’avais le dos tourné pour la ranger que la porte s’ouvrit. Le dos face à la porte, mon interlocuteur particulier ne pouvait donc pas voir mon visage et le sourire aussi amusé qu’heureux qui éclairait mon visage en cet instant.

    On peut dire que tu sais comment te faire désirer, Shishõ.
    Et toi en retard cher élève. Il me semble t’avoir déjà dit à quel point il était important d’être ponctuel.

    Quand je me retournais vers lui, la joie avait disparu de mon visage – il ne fallait pas que je commence à lui donner de mauvaise habitude – mais une lueur espiègle se voyait encore dans mon regard malgré le sérieux de mon visage. Je n’allais pas brusquer cet enfant pour nos retrouvailles tout de même. J’avais un peu plus de savoir vivre que cela.
    Je pris place dans mon fauteuil, lui désignant celui en face de moi, juste devant la tasse de thé préparé pour lui.

    Si tu voulais bien entrer et fermer la porte derrière toi je te prie. Tourne également la clef, Arakan est au courant que je ne recevrais personne durant notre entrevue.

    Je devais avouer que j’étais curieux de savoir tout ce qu’avait fait mon apprentis pendant le temps à sa disposition, n’ayant pas voulu entendre quoique ce soit de la bouche de Arakan à son propos. Je voulais savoir, par curiosité c’était sûr, mais aussi parce que je m’en voulais un peu de l’avoir laisser seul face à cette malédiction de cette manière. Même si je ne lui dirais pas.
    Je l’avais déjà dit mais je le répétais, ce ne serait pas bon que je lui donne cette mauvaise habitude de voir que je me préoccupe de lui à ce point.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    Je n’arrive pas à être en colère.
    Pas totalement. Avant d’ouvrir cette porte et, surtout, de découvrir cette pièce, c’était bien le cas et j’aurais voulu demander des comptes à mon maître. Pourtant, en voyant une tasse de thé comme nous avions d’en utiliser par le passé et sa boule de cristal sur son bureau, je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il ne m’a pas oublié. J’aurais aimé le voir plus tôt, qu’il m’aide à supporter la solitude plus tôt… mais j’imagine que j’en demande un peu trop. Il m’a énormément manqué, tout comme Hichirou, Mutsuki et tous les membres de ma famille qui m’ont quitté alors que j’étais et suis toujours inchangé malgré l’âge que j’accumule. Revoir une personne me connaissant depuis bien plus longtemps que tous ceux qui parcourent cette terre est tellement agréable que je n’arrive pas à rester fâché. Pourtant, je suis encore sur la réserve. Les mots passent la frontière de mes lèvres alors que l’appréhension me gagne. Il a certe sa boule de cristal et a préparé du thé, vraisemblablement, mais qui dit qu’il me reconnaît vraiment ? Est-il vraiment inchangé après toutes ces années d’absence ? Je crains d’être victime d’une cruelle désillusion.

    Le soulagement remplace toute autre émotion.
    Sa réponse alors qu’il a simplement entendu le son de ma voix me rassure concernant ses souvenirs. Je comprends qu’il me reconnaît comme étant celui ayant été son disciple depuis plus de mille ans. Par contre… c’est quoi ce reproche ? Comment étais-je censé arriver “à l’heure” si je n’étais pas au courant qu’il était en vie ? Cela me frustre beaucoup. Pourtant, encore une fois, je n’arrive pas à m’énerver parce que j’ai l’impression d’être de retour chez moi. Que rien n’a changé malgré toutes ces années passées à errer comme une âme en peine à travers le Japon. Même quand il se retourne vers moi, cette expression sur son visage, ne fait qu’intensifier cette impression salvatrice qui me tire un léger sourire. Je n’aurais jamais pensé me sentir aussi bien en découvrant cette expression qui signifie pourtant que je vais l’amuser à mes dépends. Si on m’avait dit que ce serait le cas, je ne l’aurais jamais cru. Comme quoi, tout est possible. Pour la première fois depuis des centaines d’années, je crois que je me sens bien. L’esprit plus léger.

    J’accepte l’invitation.
    Me relevant, je dépose mes affaires de voyage et mon manteau à côté de l’entrée et ferme la porte à clé derrière moi. Moi non plus, je n’ai pas envie d’être dérangé dans mes retrouvailles avec mon maître par quelqu’un d’autre. Même par Arakan. Je m’avance donc et prend place devant la tasse de thé encore fumante. L’odeur qui s’en échappe me rappelle tant de souvenirs que je ressens une puissante vague de nostalgie m’envahir, adoucissant plus encore mon expression. Quelle sérénité… Je ne sais pas combien de temps elle va durer, mais je veux en profiter un maximum. Et durant ce moment, j’ai l’impression qu’une vague de fatigue m’envahit également. Pas assez pour m’endormir sur place, mais assez pour me sentir troublé. Je ne pense pas que cela soit normal, mais je ne veux pas que cela vienne troubler ces retrouvailles non plus.

    - Cela fait si longtemps, Shishõ… je crois que j’ai encore du mal à réaliser que tu es bien de retour.

    A tous les coups, il va s’amuser ou me faire une remontrance. Mais peu importe. Il est le seul, avec Arakan, que je me sens assez à l’aise pour en parler librement. Tout ce temps… Si je n’avais pas accepté de participer à l’histoire de ce pays, de rencontrer ces personnes sans doute décédées aujourd’hui et de pratiquer mes arts, sans doute que jamais je ne me serais rendu compte qu’autant de temps était passé. Pourtant, ces mêmes années sont si lourdes à porter…

    - Depuis combien de temps es-tu réincarné, shishõ ?

    Je m’en veux un peu de ne pas l’avoir trouvé avant. Mine de rien, j’aurais voulu le faire par mes propres moyens. Pourtant, j’ai l’impression d’avoir loupé mon coup du début à la fin. C’est terriblement décevant et frustrant. Je peux comprendre que mon maître se moque de mon manque de capacités. Je manque de force, de méthodologie et de discernement. Même lors de mes différents travails Onmyoji, je n’ai pas été le meilleur. Et pour quel résultat ?
    Un sourire moqueur qui m’est destiné étire mes lèvres alors que je regarde mon thé chaud entre mes mains d’un regard pitoyable. Si mon maître venait à me faire un sermon, ne serait-il pas mieux que je l’accepte sans broncher, pour une fois ?
    待ちに待った再会
    Lundi 20 avril 2020
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
    Leslie K. Solhanne
    Médecin et psychologue du collège
    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

    Voici mes points : : 60
    Bien que je l’avais surveillé de près depuis que j’avais récupéré ma boule de cristal et que mes deux shikigami étaient revenu vers moi pour me donner sommairement des nouvelles puisque je n’avais pas voulu de détails, préférant les avoir du principal intéressé. Bien entendu, Guren n’avait pas été très heureux de ma façon de traiter les choses à mon retour et une dispute s’en était suivit avec Shôran… enfin, cela avait été des retrouvailles mouvementés avant que Guren et Kôchin ne reparte surveiller mon protégé.
    J’observais d’ailleurs cet « enfant » par-dessus ma tasse que je tenais au niveau de mes lèvres. Celles-ci seraient-elle plus calme ? Tout l’indiquait en apparence pour le moment… mais j’avais comme un sérieux doute quant à la durée de la chose et mon regard pétillant parlait pour moi.

    Je l’observais donc poser ses affaires avec soin puis fermer la porte à clef, comme je l’avais demandé, avant de prendre place en face de moi. J’étais impressionné de constater à quel point je pouvais lire ses expressions comme si le temps n’avait pas passé. Comme s’il était resté un enfant.
    Je savais parfaitement pourtant que c’était un peu plus compliqué que cela, résultat d’une erreur de calcul de ma part. Enfin, ce n’était pas comme si j’avais pu prévoir un seul instant que tous mes fils décéderait prématurément. Dôman était allé si loin dans sa vie précédente que j’avais voulu éviter que cela se reproduise ici… enfin ! Ce n’était pas là le sujet ! Mon apprentis était devant moi et je comptais bien en apprendre un peu plus.

     Cela fait si longtemps, Shishõ… je crois que j’ai encore du mal à réaliser que tu es bien de retour.
    Je me suis dis que mon jeune apprentis avait besoin de mes lumières encore une fois, répondis-je avec une légèreté un brin moqueuse.

    En réalité, je n’avais pas pensé que j’allais me réincarner mais, je n’avais pas non plus pensé que le voyage que j’avais fait avant ma mort serait le dernier non plus. Les choses arrivait parfois sans qu’on le prévoit mais j’étais persuadé qu’il y avait toujours une très bonne raison à cela. C’était ma philosophie.
    Cela ne m’empêchais pas d’être heureux d’avoir cette nouvelle chance.

    Depuis combien de temps es-tu réincarné, shishõ ?
    Hum ? Je dirais… - je jetais un coup d’oeil (15h45) à ma montre avant de lever une nouvelle fois mon regard vers lui – 29 ans, 51 jours, 11 heures et une poignée de secondes, répondis-je clairement amusé.

    Guren m’avait dit que Tetsuya s’en voulait de ne pas m’avoir trouvé, que durant ces longues années, il avait retourné tout le japon pour cela, ne pensant pas que je pourrais me réincarner dans un autre pays. Mon shikigami s’était pris d’une grande affection envers lui, Kôchin aussi à n’en pas douter.
    Quand je vois son sourire et son regard, je ne peux que croire les paroles de Guren. Je prends une gorgée de café.

    Enfin, l’essentiel est que nous soyons ici et maintenant. J’ai entendu beaucoup de chose mais je ne fais pas confiance aux racontars alors, que peux-tu me raconter depuis tout ce temps Tetsuya ?

    J’aurais pû jouer avec le fait qu’il ne m’avait pas retrouver, qu’il n’avait pas pensé à d’autres solutions mais j’estimais que cela été trop tôt, trop frais. Il était comme un enfant qui avait vu beaucoup trop de temps passer alors, j’attendrais que les retrouvailles soient passées pour le taquiner avec cela.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
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    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    Je ne peux empêcher un petit sourire.
    Mes expressions ne sont que des traitresses depuis que je suis tout jeune, depuis que je connais mon maître. Il me semble que je n’ai jamais réussi à lui cacher ce que je ressens, jamais totalement. Un peu comme s’il faisait ressortir mon honnêteté alors que je ne suis déjà pas très doué dans l’art de la tromperie. Et je m’en rends particulièrement compte alors qu’il se montre taquin. A chaque fois que je lui ouvre mon coeur, il ne peut s’empêcher de lancer une pique plus ou moins grande. Mais celle-ci me rend plus nostalgique et heureux qu’autre chose. Même si ce n’est certainement pas possible, je veux croire qu’il a vraiment pensé à moi en se réincarnant tel qu’il le prétend. Cela prouve que j’ai une place dans son cœur et son esprit comme peut potentiellement en témoigner sa chère boule de cristal. Je ne veux pas me faire de fausses idées et il est bien possible que je ne sois qu’un larbin à ses yeux. Pourtant, il faut croire que la solitude ait été bien trop à supporter pour moi étant donné que je ne ressens qu’une vive affection pour cet homme. Je ne vois en ces mots prononcés qu’une légère taquinerie qui me réconforte plus qu’autre chose.

    Ma curiosité me pousse à poser la question qui me brûle les lèvres.
    Il a l’air jeune. Telles ces personnes qui sont venues à moi par le passé et avec qui j’ai passé un temps assez court avant que nous soyons séparés par la mort ou par ma peur de devoir les enterrer. Dire que cela fait plusieurs centaines d’années que je parcours le territoire rien que pour le trouver… Tout cela fait que je suis incapable de taire cette question : depuis combien de temps il m’aurait été possible de le retrouver avant aujourd’hui. Quand la réponse tombe, je ne me sens pas vraiment bien. Je veux dire… Cela fait presque trente ans. Pourquoi je ne l’ai pas trouvé ? Pourquoi ai-je été incapable d’être le premier à le reconnaître ? J’y ai mis tant d’efforts… Je me sens triste. Mais, aussi, alors que je regarde mon reflet dans le fond de la tasse que je tiens entre mes mains, je ne peux m’empêcher de me blâmer. Si j’y avais mis plus d’efforts, plus de volonté, alors j’aurais pu le voir bien avant ! J’en reste persuadé et cela me fait mal.

    Je relève la tête en écoutant Seimei.
    Sa tasse semble plus proche de ses lèvres que plus tôt. Outre ce détail, je me sens surpris par ses paroles. J’étais persuadé qu’il allait se moquer ou se montrer accusateur comme il pouvait en avoir l’habitude par le passé. Il ne peut tout de même pas avoir autant changé tout de même… D’un autre côté, j’aime beaucoup l’entendre me réconforter. Cela change mon sourire que je ressens comme… plus doux, je dirais. Il a raison, en plus. Le plus important reste que nous soyons de nouveau réunis. Il est certain qu’il va m’en faire voir des vertes et des pas mûres, mais cela me rappellera sans doute le bon vieux temps. Cela me frustrera, sans l’ombre d’un doute. Mais je ne peux pas nier que ses paroles piquantes me manquent un peu.

    Mon regard est bloqué dans le sien.
    Je profite de la prise de parole de mon maître pour siroter mon thé au goût agréablement nostalgique et découvrir ses nouveaux traits. Je pense que sans son aura il m’aurait été absolument impossible de le reconnaître. Il n’avait plus rien de l’homme qu’il était il y a un millénaire. Autre fait surprenant, il avait entendu des histoires me concernant. Je savais que j’avais pu impacter quelques pans d’histoire peu importants pendant mon errance, mais avec l’aide des Aoi il me semblait que rien ne pouvait remonter jusqu’à moi. Avaient-ils échoué ou… Je ne veux pas faire des suppositions trop hasardeuses, surtout que j’ai la très nette impression que cela ne lui ressemblerait pas du tout, mais aurait-il pu demander aux shikigamis de me suivre ? Autant l’idée me paraît étrange, autant cela pourrait expliquer certaines des sensations que j’avais mises sur le compte de la solitude trop pesante. Je préfère ne pas trop m’avancer. Alors, regardant à nouveau mon thé, je réfléchis à ce que je peux bien lui dire concernant tout ce temps passé sans lui. Il y a tant à dire…

    - Mmh… Après ta disparition, je suis resté un peu plus de cent cinquante ans auprès de ma famille. J’en ai vu naître, mais, surtout, ils sont tous morts les uns après les autres… D’abord mes parents, puis Mutsuki et… mon frère. Hichirou a été mon plus grand soutien, toujours là pour moi, et malgré le poids que je pouvais être, il a vécu une longue et belle vie. Il s’est marié, il a eu des enfants, des petits enfants… Je crois que sa disparition a été l’une des plus grandes pertes que j’ai vécu avec la tienne.

    Je prends une grande inspiration.
    Raconter tout ça est très difficile. Surtout que c’est la première fois et que je n’ai jamais réussi à faire la paix avec cette vérité. Je me rappelle avoir souvent regretté de ne pas avoir réalisé plus tôt les conséquences de cette malédiction qui me pèse, qui me fatigue. Je laisse néanmoins mon regard parcourir le bureau désordonné de mon maître sans regarder ce dernier tout en continuant mon récit :

    - Après avoir participé à plusieurs enterrements et organisé certains d’entre eux, j’ai pris la décision de commencer un voyage. Je…

    Je m’arrête une nouvelle fois, cherchant un peu mes mots même si je savais que mes raisons allaient sans doute m’attirer certaines de ses remarques.

    - Je voulais te retrouver, que ce soit après ta réincarnation ou pour t’aider à le faire. Mais, surtout, je ne voulais plus vivre cette sensation de perte. J’ai eu l’impression que ça s’enchaînait sans me laisser le moindre répit et que je ne le supportais plus. Sans compter que… plus les générations passaient, plus j’étais vu comme un être étrange, un monstre.

    Je me met à lui conter la suite avec difficultés.
    Tristesse, colère, regrets… J’en viens même à me moquer de ma propre bêtise, comme si j’étais en train d’anticiper ses réactions. Je lui parle alors de la solitude pesante qui m’a poursuivi bien que cela fut mon choix, de ma découverte de l’actuelle Corée et de la Chine qui avaient été colonisées par le Japon, des temps de guerre qui m’avaient montré des horreurs que je décris comme pire que certains des monstres qu’il m’avait été donné de combattre, des rencontres que j’ai faites et qui n’ont duré que peu de temps que ce soit par choix ou non… Tout. Tout, jusqu’à ce que j’en vienne à une période très récente. Mais je décide de prendre une pause en buvant mon thé, attendant une potentielle réaction de sa part.
    待ちに待った再会
    Lundi 20 avril 2020
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
    Leslie K. Solhanne
    Médecin et psychologue du collège
    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

    Voici mes points : : 60
    J’écoutais mon élève avec la plus grande attention. Ma grande tasse de café avait retrouvée sa place sur le bureau devant moi alors que mes coude était sur le bord de celui-ci, mes doigts croisés sous mon menton. Je le fixais, le passant sous rayons x alors que j’examinais mentalement et avec soin chacun des mots qu’il prononçait.
    Je ressentais sa difficulté… et c’est comme ça que je voyais à quel point j’avais sous-estimé le fait qu’il ne supporte pas la solitude. C’était sûrement normal, il n’avait été qu’un enfant à cet époque. Un enfant perdu et sans personne pour lui expliquer ce qui allait suivre. Sans plus aucun guide.

    Si seulement mes fils avaient pu être là…
    Mais il ne fallait pas compter sur des « si » et j’étais toujours aussi convaincu que rien n’arrivait sans raison. Il manquait juste à comprendre cette fameuse raison et à jouer avec pour aller de l’avant, ce dont manquait cruellement mon apprenti. Du moins pour le moment, je comptais bien lui apprendre cela le peu de temps que je resterais à ses côtés dans cette nouvelle vie. Il était promis à de grandes choses, j’en étais certains et l’affection de Guren et Kôchin à son égards ne renforçait qu’un peu plus mon impression.

    Je voulais te retrouver, que ce soit après ta réincarnation ou pour t’aider à le faire. Mais, surtout, je ne voulais plus vivre cette sensation de perte. J’ai eu l’impression que ça s’enchaînait sans me laisser le moindre répit et que je ne le supportais plus. Sans compter que… plus les générations passaient, plus j’étais vu comme un être étrange, un monstre.

    Un manque d’armes évident… en tant que son maître, j’étais en faute bien évidement. Et ce serait également une évidence que je n’en dise rien. Ce montrait faible devant un élève qui avait besoin d’un guide n’aiderait en rien, bien au contraire. Peu importe la marche à suivre pour la suite, il fallait d’abord qu’il s’équilibre de nouveau, qu’il retrouve cette stabilité perdu et pour cela, j’allais me faire ardemment détester à n’en pas douter. Cela promettait d’être au moins amusant et autrement mouvementé.
    Dans chaque mot que prononçait mon élève, je pouvais sentir sa tristesse, sa douleur et sa solitude. L’écouter tout me raconter sans le couper un seul instant était la punition que j’acceptais de recevoir pour ne m’être pas assuré qu’il pourrait se débrouiller seul avant de disparaître.

    J’ai raté une bonne partie de ton éducation semblerait-il enfin, commençais-je d'un air faussement coupable. Maintenant que je suis de retour, je vais remédier à cela. Je ne voudrais pas avoir des remontrances lors de ma prochaine mort sur le fait que je ne sache pas tenir mes élèves, se serait mortifiant…

    Je pris une mine faussement – et théâtralement – offensé, à l’idée que l’on puisse penser cela. A savoir si mon élève comprendrait le sous-entendu de mes paroles à savoir : qu’il était hors de question que je cesse de le considéré comme mon élève à cause des faute qu’il pensait – et celle qu’il avait faite également – commises.

    Je pense bien qu’il faille recommencer depuis le début cela dit… il faut ouvrir ton esprit Tetsuya, ne pas t’arrêter à un simple lieu. La conscience ne doit souffrir d’aucune limite, sinon, comment comptes-tu avancer si tu te met toi-même des murs ?

    Je récupérais ma tasse dans un soupir tout aussi théâtrale, en prenant une gorgée avant de toiser mon élève par-dessus celle-ci.

    J’ai su que te connaissais cette île depuis longtemps, pourquoi avoir mis autant de temps pour venir ici ?

    Il n’y avait aucun reproche dans cette question lancé sur le ton de l’intérêt simple. Par ailleurs, malgré ma théâtralité d’alors, il n’y avait eut aucun reproche qui avait teinté ma voix jusqu’à présent.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

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    Je raconte longuement mon histoire.
    Bien que mon regard soit essentiellement fixé sur son bureau et mon thé qui refroidit petit à petit, j’ai osé regarder rapidement mon maître. Je me suis rendu compte de son écoute et cela me fait énormément plaisir. Cela fait si longtemps que je porte ce fardeau qui ne cesse de devenir toujours plus lourd à chaque seconde qui passe. Parler de cette expérience de plus de mille ans ne l’allège pas vraiment. Je ressens toujours ces émotions terribles qui me transpercent le cœur. Néanmoins, j’ai l’impression qu’il est enfin possible que quelqu’un soit capable de me comprendre ne serait-ce qu’un tout petit peu. Sans compter que son attitude est extrêmement réconfortante, comme si j’étais revenu mille ans dans le passé. Et, une fois que je termine la première partie de mon récit, la plus longue, je m’octroie une pause pour boire mon thé avant qu’il ne soit froid et pour accueillir les commentaires qu’il est capable de me faire sur ces centaines d’années de solitude.

    Je n’attends pas longtemps.
    J’ai comme l’impression que mon maître n’attendait que ma pause pour se mettre à parler. Enfin, plus que parler, il s’agit plutôt de se plaindre de mon manque d’éducation. Je dois bien avouer que je ne suis pas certain s’il s’agit de regrets ou de remontrances. Quoique, d’une certaine manière, j’ai l’impression qu’il s’agit plus de la seconde option que la première avec sa manière particulière de parler. Le penser ainsi me donne envie de me rebiffer un peu, de lui exprimer qu’il n’avait qu’à ne pas disparaître en me laissant seul derrière. Néanmoins, je me sens un peu trop fatigué, trop las. Au point que je ne suis pas certain de bien comprendre où veut en venir mon maître alors qu’il promet de reprendre mon éducation depuis le début parce qu’il a trop peur de mourir de honte face aux potentiels reproches qu’on pourrait lui faire.

    - Ce sont mes parents qui seraient blâmés et non toi pour m’avoir mal éduqué, de manière générale. Donc tu n’as pas à avoir peur qu’on te fasse ce genre de remontrances. D’ailleurs, je ne pensais pas que c’était une de tes principales préoccupations, de t’occuper d’un vieux de plus de mille ans…

    Cela n’arrête pas mon maître.
    Même si je n’aime pas être traité comme un enfant, je ne me sens pas offensé par ses projets à venir. Pas totalement. Heureusement, mon attention est plus attiré par un autre sujet que celui-là. Sur le coup, je me demande de quoi il veut parler quand il prétend que je dois ouvrir mon esprit, ne pas me mettre de barrières et ne pas rester à un même endroit. Tout ce qui me vient à l’esprit c’est que je ne suis pas parti du Japon. Je ne peux pas lui donner tort et ce n’est pas que je n’en avais pas eu envie. Pourtant, l’idée de mettre un potentiel projet de voyage à exécution ne m’était pas venu à l’esprit. Peu importe la raison, je me sens un peu agacé par cette remarque et par l’inutilité de répondre. Si c’est pour entrer dans un débat que je ne saurais pas gérer, cela n’en vaut pas la peine. Je n’en ai pas l’énergie. Je me contente donc de répondre à sa question sans doute rhétorique :

    - Je brise les murs que j’ai érigé une fois que j’ai la prise de conscience et j’avance ?

    Je soutiens le regard de mon maître.
    J’aimerais savoir à quoi il pense pour me préparer psychologiquement à tout ce qu’il pourrait me dire. Sans doute que cela m’aurait permis de mieux comprendre les raisons à sa question concernant ma venue tardive sur l’île. Enfin… Comme il semble avoir abandonné son ton de remontrances et de leçons de morale, je me contente de soupirer de lassitude avant de lui offrir mes raisons en posant mon dos sur le dossier de ma chaise :

    - Je n’en ai pas eu l’idée, ni même l’envie. Pour moi, ça ne fait pas si longtemps que ça que je connais l’existence de l’île et, au fond, je n’avais aucune vraie information la concernant. Même si Arakan m’en a parlé dans ses lettres… Comment dire ?

    Je réfléchis un instant. Je perds mes mots en pensant à mon état d’esprit dans lequel j’étais en apprenant que Seimei n’était toujours pas de retour ou, du moins, qu’on n’en avait pas entendu parler. Tout ce désespoir… En y repensant, mon regard se perd dans le vide un instant. En me reprenant, je secoue doucement la tête avant de reprendre :

    - Je n’étais pas en état d’entreprendre quoi que ce soit. Voyager avec un but, découvrir, voir quelqu’un… Ce n’était pas possible pour moi.

    Un autre soupir m’échappe, mais je ne dis rien de plus. Maintenant que j’ai passé brièvement cet épisode de ma vie, j’aimerais ne plus en parler.
    待ちに待った再会
    Lundi 20 avril 2020
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
    Leslie K. Solhanne
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    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

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    Je ne réagis pas à son intervention qui n’a ni queue, ni tête à mes yeux. Ses parents ? Au vu du temps il y a plus que prescription. Pourquoi pas avec moi ? Parce que je suis actuellement en vie et puis, il s’était de mon héritier dont on parlait là alors, je ne rentrais même pas son frère en ligne de compte.

    Je brise les murs que j’ai érigé une fois que j’ai la prise de conscience et j’avance ?

    J’ai bien l’impression qu’il n’ai pas très convaincu par ces propos et c’est bien là le problème alors, je cache toute réflexion que je pourrais partager en prenant une autre gorgée de café, continuant de le fixais du regard. Il garde le silence un moment, il espère avoir une réponse si facilement ? Mon petit apprenti à déjà perdu l’habitude en plus d’être fatigué, cela se voit sur son visage et ce n’est certainement pas un compliment.
    Je préfères alors demander pourquoi il n’est pas venu sur l’île plutôt, ne répondant pas à sa demande implicite de précision. Il avait eut des alliés depuis un moment sur cette île alors, pourquoi avoir continué seul et s’être épuisé ? La logique humaine me dépassait parfois… pourtant on disait que l’Homme était un animal logique quand cela concerné sa survie.

    Je n’en ai pas eu l’idée, ni même l’envie. Pour moi, ça ne fait pas si longtemps que ça que je connais l’existence de l’île et, au fond, je n’avais aucune vraie information la concernant. Même si Arakan m’en a parlé dans ses lettres… Comment dire ? Je n’étais pas en état d’entreprendre quoi que ce soit. Voyager avec un but, découvrir, voir quelqu’un… Ce n’était pas possible pour moi.

    Je me lèves en silence, me penchant pour récupéré sa tasse dont je supposais être froid à présent. Lui tournant le dos, je la vidais dans l’évier pour la remplir à nouveau de thé bien chaud en y mettant un petit quelque chose qui ne se sentait pas au goût et serait invisible mais l’aiderait plus que certainement.
    J’en profitais également pour remplir de nouveau ma tasse de café avant de lui rendre la sienne. M’asseyant de nouveau, je pris une gorgée de ce liquide amer tout en l’observant de nouveau.

    La fatigue est l’avantage des jeunes, répliquais-je moqueusement.

    Bien que la phrase n’était pas un reproche, je savais que les chances qu’il le prenne ainsi été potentiellement élevé mais cela m’étais bien égal. Avant de commencer quoique ce soit, je devais réveiller un bon coup mon stupide apprenti qui était en phase de dépression avancé. Je ne perdrais pas ce jeune garçon pour lequel j’avais beaucoup de projet et tout autant d’espoir. Il était le seul héritier du clan Abe et le seul que j’avais voulu de ma première vie de toute façon.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
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    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

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    Je ne sais pas quoi dire à mon maître.
    Avec ce que je viens de dire, j’aimerais juste arrêter de réfléchir ou de parler de mon passé. En vérité, au point où j’en suis, je préférerais qu’il me parle de lui, comment était sa nouvelle vie, pourquoi je ne l’ai pas trouvé lors de mon voyage et, peut-être, s’il est revenu au Japon pour me retrouver ? Mais, si je me rappelle bien du caractère de cet homme, je ne pense pas que je puisse l’apprendre un jour. Pas de sa bouche. Cette pensée me rend triste étant donné que cela m’empêche de me rapprocher de lui comme j’aimerais le faire depuis si longtemps. Il me tourne en bourrique, il me fait des reproches et même des leçons de morale. Mais, il ne me semble pas que nous ayons un jour pris le temps de parler à coeur ouvert comme je pouvais le faire avec mes parents, Hichirou et Mutsuki.

    Je sens ma tasse se retirer de ma main.
    Sur le coup, je crois qu’elle tombe, alors je me relève pour resserrer ma prise dessus. Je ne m’étais pas rendu compte qu’elle allait vers le haut et non en direction du bas. Et quand je me rends compte de ma confusion, je sens la gêne me secouer. Au point que je me cache les yeux derrière ma main, le coude posé sur l’accoudoir. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis persuadé que je vais finir par avoir droit à des moqueries salées de mon maître. Pourtant, pour le moment, il a l’air plutôt silencieux. Enfin, je me doute que ça reviendra sur le tapis un jour vu la manière dont je le vois lever les yeux au ciel… Quel abruti je fais…

    Je ferme les yeux quelques instants.
    Pourquoi est-ce que je me sens ainsi ? C’est comme si toute la tension, ou l’adrénaline, était redescendue d’un coup. Pourtant, je ne comprends pas ce que j’ai fait pour ressentir une telle sensation. La seule émotion forte que j’ai eu en venant ici c’est la colère et, potentiellement, la tristesse. Rien de plus ! Et poser ce genre de question ne m’aidera pas, il vaut mieux que je cherche la réponse tout seul. Alors, me torturant les méninges, j’écoute les sons clairs et apaisants qui sont le fruit des faits et gestes de mon maître. Et lorsque je rouvre les yeux, c’est parce que ceux-ci se sont totalement arrêtés. Je peux alors constater que ma tasse m’est à nouveau tendue. Je la prends en me relevant, à deux mains.

    - Merci.

    Je bois une gorgée de thé.
    Il est bon et chaud. C’est agréable. Mon maître aussi profite de sa boisson. Alors, je m'imprègne de cette ambiance agréable et apaisante. Au point que je ne note nullement les yeux de Seimei qui restent posés sur moi. Pas avant qu’il ne fasse une remarque dont le sous-entendu ne m’échappe pas, pour le coup. Je suis outré ! Il ne le dit pas clairement, mais il est clair que cela m’est directement adressé. Me levant d’un coup, tasse toujours en mains, je commence à m’insurger :

    - Comment peux-tu dire une telle chose ?! Ce n’est pas comme si-... Hein ? Qu’est-ce qui… ?

    Je sens que ma tête tourne. Au point que je porte une main devant mon visage, comme si cela pouvait arranger quoi que ce soit. Ma vue se brouille et mon corps tangue de plus en plus dangereusement, jusqu’à ce que mes jambes me lâchent. Ma tasse de thé m’échappe des mains alors que je sens que quelqu’un me rattrape. Qui… ? Je connais cette présence… Tout devient noir. Ma conscience me délaisse jusqu’à ce que le sommeil ne se soit totalement emparé de moi.
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    Sa réaction me rassura quelque peu, même si pour cela il avait fallu que je me montre d’avantage vindicatif. Cet enfant avait besoin de repos, cela ne faisait aucun doute. L’ennuyer alors qu’il était dans cet état ne présentait aucun challenge, ni amusement et donc, aucun intérêt non plus.
    Enfin, cela ne dura pas longtemps puisqu’il tituba, sa tasse se fracassant au sol alors que Guren le rattrapait avant que sa tête ne heurte quelque chose. Je soupirais tout en reposant ma tasse sur mon bureau dans un petit bruit.

    C’était vraiment nécessaire ? Seimei ?
    Cet enfant n’a pas su se reposer correctement après tout ce temps, ce n’est pas devant moi qu’il le fera. Il a besoin de marquer une pause correcte et ensuite, nous recommencerons.
    Ne le surmenez pas trop.
    Oh ? Tu es vraiment attaché à cet enfant Guren.
    Tch.

    Un léger rire me secoua alors que je me levais pour aller auprès de Guren et donc de Tetsuya dans les bras de celui-ci. Ma main se posa avec douceur sur son front alors que je vérifiais sa température de manière sommaire.

    Guren, emmène-le chez moi discrètement. J’informe Liëen et Arakan et j’arrive. Reste près de lui jusqu’à mon retour.
    Pas besoin de me le dire, soupira-t-il.

    Une sourire amusé franchit mes lèvres alors qu’il se contente de disparaître avec mon apprenti dans les bras. J’observe Sôran du coin de l’œil tout en enlevant ma blouse pour le mettre sur le dossier de mon fauteuil. Il ne dis rien mais j’attends sans avoir l’air de rien tout en finissant mon café avant de mettre ma tasse dans l’évier et d’aller nettoyer les dégâts causé par la tasse de thé sur le sol.

    Je n’approuve pas.

    Je lève les yeux vers lui qui a les bras croisés, posté dans un coin de la pièce mais il ne rajoute rien de plus avant de disparaître, me tirant un autre soupir. J’avais beau savoir faire beaucoup de choses, il y en avait certaines sur lesquelles je ne pouvais pas influer.
    Du moins, pas pour le moment et pour le reste ? Tetsuya devra faire ses propres preuves.
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